« La frappe résulte d’une défaillance sérieuse due à une identification erronée, à des erreurs dans la prise de décision et à une attaque contraire aux procédures opérationnelles standard »
L’armée israélienne a publié vendredi les résultats de l’enquête sur la frappe meurtrière contre le convoi humanitaire de World Central Kitchen (WCK) à Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 1er avril, qualifiant l’incident de « grave erreur ». Les soldats à l’origine de la frappe étaient convaincus de viser des terroristes du Hamas et non des travailleurs humanitaires.
« Les conclusions de l’enquête indiquent que l’incident n’aurait pas dû se produire. Ceux qui ont approuvé la frappe étaient convaincus qu’ils visaient des agents armés du Hamas et non des employés du WCK », peut-on lire dans la déclaration de Tsahal. « La frappe des véhicules d’aide humanitaire une grave erreur résultant d’une défaillance sérieuse due à une identification erronée, à des erreurs dans la prise de décision et à une attaque contraire aux procédures opérationnelles standard », poursuit l’annonce de l’armée.
Tsahal a précisé que le commandant de la brigade d’appui-feu, un officier ayant le grade de major, et le chef d’état-major de la brigade, un colonel de réserve, seront démis de leurs fonctions. De plus, le commandant de la brigade et le commandant de la 162e division seront formellement réprimandés, a ajouté le communiqué. Le chef d’état-major de l’armée israélienne, Herzi Halevi, a également décidé de réprimander formellement le chef du commandement sud pour sa responsabilité globale dans ce dramatique incident.
« Tsahal prend au sérieux le grave incident qui a coûté la vie à sept travailleurs humanitaires innocents. Nous exprimons notre profonde tristesse pour cette perte et adressons nos condoléances aux familles et à l’organisation WCK ». « Nous tirerons les leçons de cet incident et les intégrerons dans les opérations en cours », a conclu le communiqué.