Pour l’imam algérien de la mosquée Al-Sounna, à Marseille, rester en France n’a pas de prix. Visé par une procédure d’expulsion pour ses appels à la haine et à la violence contre les infidèles, cet intégriste, qui vit en France depuis 1981, est prêt à renoncer à ses prêches et à abandonner son activité d’imam pour juste éviter l’expulsion vers son pays.
C’est son plus profond souhait exprimé aux autorités judiciaires dans l’espoir de se faire pardonner ses «dérives». En effet, cet islamiste radical ne veut pas revenir dans sa terre natale qu’est l’Algérie. Il préfère donc continuer à vivre sur une terre peuplée par ceux qu’il qualifie dans ses prêches de «mécréants». Car al-Hadi Daoudi s’est habitué au confort de la vie en France
Le mois dernier les autorités françaises ont engagé la procédure d’expulsion de l’imam intégriste de la mosquée du boulevard National, à Marseille, Hadi Daoudi, de nationalité algérienne, en raison de ses prêches antisémites et incitateurs à la violence qui ont duré 37 ans.
Âgé de 63 ans, l’imam en question préside la mosquée Al-Sounna, dans le quartier La Belle de Mai, d’où il a lancé maintes fois «des appels à la haine et à la violence contre les chrétiens, les juifs, les chiites et les personnes adultères, en des termes particulièrement explicites». Malgré les faits, les autorités françaises n’ont pas recouru à la procédure d’expulsion urgente.
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Le prédicateur extrémiste al-Hadi Daoudi tient à son confort d’ici-bas
La commission d’expulsion du TGI de Marseille a préféré soumettre le cas de cet imam qui vit en France depuis 1981 au débat devant trois juges. Cet imam a donc bénéficié de toute la bureaucratie de l’administration et la lenteur de la justice française, montrant ainsi que l’Administration s’intéresse plus à protéger les droits d’un étranger que la sécurité des Français. Cet imam fanatique a réussi en 15 ans à verser son venin dans 17 mosquées et salles de prière à Marseille tout en bénéficiant des allocations sociales et des aides pour sa famille et ses enfants nés en France.
La Préfecture de police a produit le 15 décembre dernier devant le tribunal administratif cette «note blanche» des services de renseignement du 3 novembre 2017 démontrant le rôle de ce religieux algérien dans l’expansion du salafisme à Marseille, sa région et au-delà.
Une question mérite d’être posée : les autorités judiciaires françaises vont-elles reconsidérer leur décision de l’expulser et accepter de lui donner une seconde chance en France ?
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Arrêter de distribuer la nationalité française
Madame Marine Le Pen, récemment réélue à la tête du Front national, qui s’exprimait lundi dernier sur les médias locaux BFM et RMC a demandé qu’il «il faut arrêter de distribuer la nationalité française n’importe comment et à n’importe qui» . «A partir du moment où un étranger représente un danger, quel qu’il soit, il n’a aucune raison d’être sur notre territoire», a-t-elle martelé.
Elle a réclamé aussi la démission immédiate du ministre français de l’Intérieur, Gérard Collomb, suite au non suivi par les services de renseignements de Radouane Lakdim, ce Franco-marocain de 25 ans, fiché S depuis 2014, qui était considéré comme un homme «solitaire» qui est «passé à l’acte brusquement», a-t-elle rappelé.
Fustigeant une «défaillance profonde» du gouvernement dans la lutte contre le terrorisme, la présidente du FN a déclaré : «Je demande la démission de Gérard Collomb.» En effet, elle reproche au ministre de l’Intérieur sa première réaction à la suite de l’attaque terroriste perpétrée dans l’Aude (sud) lorsqu’il a laissé entendre : «Nous ne pensions pas qu’il y avait radicalisation», à propos de l’auteur de l’attentat.
Les services de renseignement français n’avaient décelé aucun signe précurseur pouvant laisser présager un passage à l’acte terroriste, selon le procureur de Paris, repris par la presse locale.
«Manifestement, M. Collomb est complètement dépassé par les événements», a-t-elle ajouté dans des propos repris par Actu Orange. «Non seulement il y a une défaillance profonde»dans la lutte contre le terrorisme, mais «il y a une loi qui a été votée sur la sécurité intérieure, de lutte contre le terrorisme dont les conséquences ont été zéro !», a-t-elle poursuivi sur BFM.
«Cette loi est nulle. Elle ne sert à rien. (…) C’est une petite loi de police administrative», s’est-elle indignée tout en déplorant qu’il ne se soit «rien passé» après chaque attentat terroriste en France.
Madame Le Pen s’en est également prise au président français, Emmanuel Macron qui, selon elle, «n’a jamais pris la mesure du terrorisme». Réclamant que «les fichés S étrangers soient immédiatement expulsés» de France, que les binationaux «soient déchus de la nationalité française et expulsés», dans des propos relayés par Actu Orange, la présidente du Front national a soutenu qu’il faut être dans «un processus de prévention, un principe de précaution».
Le cas de l’imam algérien de la mosquée Al-Sounna, à Marseille, sera un indicateur du sérieux des autorités françaises dans la future lutte contre les éléments radicaux, sur le sol français, qui ont produit des Radouane Lakdim et des Mohammed Merah, ce terroriste islamiste franco-algérien ayant perpétré les tueries de mars 2012 à Toulouse et Montauban.
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