Gilbert Collard: « Il n’y a qu’une période en France où on a interdit les crèches, c’était sous la Terreur. » (La Terreur est la période de la Révolution française ou régnait l’arbitraire et les exécutions de masse)
Non Maître Collard, il y a deux périodes en France où on interdit les crèches : sous la première Terreur, et sous la seconde Terreur, socialiste, en 2014.
Les crèches de Noël viennent d’être interdites en France dans les bâtiments publics par deux tribunaux administratifs: Nantes et Béziers.
- La première mise en scène d’une crèche vivante avec des personnages et animaux fut créée en 1223 par saint François d’Assise, indique PlaneteMonde lors d’une messe de minuit à Gréccio dans la forêt des Abruzzes en Italie.
- Dès la fin du XIIIe siècle, les moines franciscains introduisent la crèche en Provence.
- Au XVIIIe siècle, la révolution interdit la Messe de Minuit et les crèches d’église.
- En 1798 à Marseille, Louis Lagnel conçoit les premiers moules en plâtre pour fabriquer ses santons. Ces « santons d’un sou » permettaient à chacun de posséder sa propre crèche.
Les croix de mission que l’on trouve aux croisements des chemins doivent être dressées sur un terrain privé et non communal. Demain, elles seront interdites parce qu’elle sont visibles depuis le domaine public. Les églises vont suivre avec une modification de la loi de 1905. Sonner les cloches sera interdit si le son est audible de l’extérieur. Puis les croix sur les clochers disparaitront. Concernant les croix des pharmacies, elles permettent une localisation de loin, mais un croissant stylisé, de couleur rouge, pourrait à terme entourer, englober, la croix verte.
• Mardi 2 décembre vers 14h, à Bruxelles, deux Femen ont pénétré dans la crèche de la Grand-Place et ont accroché une pancarte « Nique les pauvres ».
Puis elles ont frappé avec des bâtons les personnages de Joseph et Marie et déplacé les statuettes du petit Jésus en dehors de la crèche de Noël.
Les deux Femen ont été interpellées, placées en garde à vue, puis relâchées en fin d’après-midi.
En Italie, à Bergame (Bergamo), le directeur d’une école a interdit à un enseignant de placer dans sa classe une crèche, pour ne pas discriminer les élèves musulmans.
A Béziers, Robert Ménard a installé une crèche dans sa mairie, puis il a été condamné par le tribunal administratif qui lui impose de la retirer. Le bras de fer est entamé, et Ménard a besoin du soutien de la France entière – sauf si elle s’en fout bien entendu…
A Paris, Marisol Touraine a décidé du maintien de l’aide aux plus modestes : « La prime de Noël est reconduite » a déclaré en exclusivité au Parisien Marisol Touraine, la ministre des Affaires sociales…
Dans une circulaire daté du 5 décembre, du Ministère de l’intérieur, le rapporteur général de l’observatoire de la laïcité publie un communiqué de presse à propos des crèches dans l’espace public, et il
« invite les acteurs concernés à éviter toute polémique inutile et à promouvoir le dialogue. »
Ca veut dire cause toujours…
Vous ne percutez pas ? Coluche disait « La dictature c’est ferme ta gueule !, la démocratie c’est cause toujours. »
Je suis taquin.
En réalité la circulaire ouvre peut-être le dialogue – je ne sais si c’est hypocrite et pour calmer le jeu, l’avenir le dira. Elle précise que la loi de 1905 pourrait être interprétée avec plus de tolérance pour faire une fleur aux Français, afin de leur laisser encore quelques temps leurs traditions :
« il pourrait être considéré que, concernant un cadre culturel et de courte durée, il ne s’agirait pas d’un « emblème religieux » mais d’une « exposition.»
A la question : une crèche a-t-elle sa place à la mairie, les lecteurs du Progrès ont répondu :
Oui – 68 %
Non – 29 %
Ne sais pas – 3 %
Total des votes : 4028
C’est une très mauvaise nouvelle : on a compris avec le Mariage Pour Tous que c’est l’opinion des minorités qui prime, en France.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.
NOEL: FETE RELIGIEUSE OU FETE REPUBLICAINE?
COMMENTAIRES SANS RETENUE N°24
Comment tirer avantage des fêtes religieuses tout en interdisant les signes et symboles qui s’y rattachent? Cette question semble à nouveau se poser à quelques jours des fêtes de Noël au moment où on interdit la présence de crèches dans certains lieux publics. Se référant au principe de laïcité, quelques bonnes âmes offusquées par ce sacrilège se sont senti obligées de saisir les tribunaux pour régler ce litige.
Qu’on le veuille ou non, Noël est bien une fête religieuse célébrant la naissance de Jésus de Nazareth et non une vulgaire fête commerciale qui consiste à dépenser à tout va et à s’empiffrer lors du réveillon du 24 décembre, avec ou sans messe de minuit, tout en « refourguant » sur Internet le jour de Noël les cadeaux de la veille pour en retirer un petit bénéfice. Je veux bien admettre que les signes religieux ostentatoires doivent être bannis de l’espace public, mais il y a tout de même des cas où il est permis d’assouplir, ici et là, certains interdits dans des circonstances exceptionnelles. Et Noël devrait faire partie de ces exceptions quand on songe que tous les lieux laïcs fermeront leurs portes le jour de la naissance du divin enfant.
Rappeler la signification de cette fête n’a rien de scandaleux puisque, me semble-t-il, croyants ou non croyants participent à cette même célébration sans que cela ne choque personne. Et si certains sont heurtés par la présence de crèches indésirables, ces indignés occasionnels ne crachent pas sur les jours fériés que leur octroie généreusement la religion tant contestée. Noël, la Pentecôte, Pâques, l’Ascension et le 15 Août sont bien ancrées dans les moeurs de celles et ceux qui profitent de l’occasion divine pour des petits congés prolongés au frais des employeurs.
Quelle fâcheuse habitude de vouloir toujours tout interdire, même certaines traditions! Que la présence de crèches dans l’espace public puisse gêner certaines âmes peut se comprendre, mais pas autant que celle de SDF vivant à même le sol toute l’année dans le même espace et qui me révolte davantage. Quel rapport me direz-vous? Aucun, mais il est bon parfois de rappeler d’autres réalités. Comprenne qui voudra.
Alors, oubliez l’espace d’un moment ces quelques futilités le 24 décembre au soir en vous souvenant que tous n’auront pas la même chance de participer à ces réjouissances, avec ou sans crèche.
PATRICK SOUILLE
PAROLES DE CITOYEN: ET SI JE DISAIS TOUT.
Hmm… Ce n’est pas de très bon augure tout cela. Il ne faut pas cracher sur notre culture chrétienne, elle a du bon quand même!
(Parce qu’au nom du Christianisme, on a malgré tout souvent fait des conneries!! Croisades, persécutions envers les juifs….)
Après, l’appel à voter F.N. dans le texte, je ne suis pas trop pour.
N’oublions pas ce qui est arrivé il y a moins de 75 ans… (Shoah, collaborationnisme)
J’ai peur qu’après s’en être pris aux Arabes français (qui sont me semble-t-il des citoyens malgré tout), le F.N. retourne sa veste et commence à s’en prendre aux Juifs de France… C’est quand même dingue combien notre mémoire est courte en Europe…
Je dis non à l’avance de l’Islam en Europe, mais je dis non également à la haine de l’Arabe… Et surtout je dis non à la haine envers les juifs (trop souvent propagée par des Arabes français, malheureusement.)
Je crois que les Juifs du monde, et plus particulièrement ceux de France, doivent faire leur Alyah et rentrer en Eretz Isräel, même si la vie est dure là-bas…
Un cordial Shalom depuis la Suisse! (Et Mashiach achshav!)
M. Martin
Cher ami,
Je crains qu’il y ait confusion. Votre remarque concernant un appel à voter F.N. dans le texte nous semble curieuse, car nous ne voyons aucun appel de ce genre. La seule phrase qui évoque ce parti est celle-ci : « A force, tout le monde votera F.N. aux prochaines élections », ce qui n’est pas un appel, bien au contraire, mais un triste constat et l’évocation d’un risque certain de radicalisation malsaine de la population vers l’extrême-droite.
Re-bonjour,
Merci pour votre réponse… Mille excuses alors, j’ai mal compris cette phrase… et tant mieux au fond !
Pour revenir au thème principal du texte, il me semble que cette interdiction des crèches / attaque de crèche est un cas isolé… Du moins je l’espère!
Shalom
M. Martin