« La France condamne les attaques du Hezbollah et toutes les attaques terroristes qui peuvent être menées, (…) et notamment contre des soldats ou la population civile israélienne ».
Lionel Jospin – 25 février 2000
C’était il y a 15 ans jour pour jour. Et c’était sous Lionel Jospin.
En voyage officiel en Israël, le Premier Ministre français a qualifié les attaques du Hezbollah contre Israël de « terroristes » … Rompant ainsi avec une tradition diplomatique française pro-arabe et surtout avec la politique arabe du président Jacques Chirac…
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Cette déclaration de Jospin avait choqué une partie de l’opinion publique française, alors que le Hezbollah avait déjà attaqué et tué des dizaines de militaires français (notamment en 1983 à Beyrouth).
Mais il n’y a pas que les français qui auront été surpris par cette déclaration. Les palestinien eux-même. A tel point qu’en visite à l’Université Bir Zeit, il sera évacué manu-militari des lieux, alors que des jeunes musulmans l’attaquent à coup de pierre. Il en recevra même une sur la tête !
Suite à cet incident, le Président Jacques Chirac avait vigoureusement rappelé à l’ordre son Premier ministre, rendant public ce communiqué : « Le Chef de l’Etat a réaffirmé la constance de la politique étrangère de la France et l’équilibre qui inspire l’action de notre pays au Proche-Orient, action qui demeure inchangée. (…) Remettre en cause cette impartialité serait porter atteinte à la crédibilité de notre politique étrangère et à la capacité de la France d’agir pour la paix. »
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Les réactions à droite sur les propos de Lionel Jospin ont tardé. Ce n’est qu’après l’incident de Bir Zeit, que ces déclarations ont été dénoncées. Michèle Alliot-Marie parlera de « dérapage inconcevable ». Alain Juppé estime alors que « si la France a pu garder au Proche-Orient une grande influence, si elle a pu jouer un rôle important dans la recherche de la paix, c’est parce qu’elle à toujours veillé à ne pas prendre partie de manière définitive pour les uns contre les autres ».
Le libéral Alain Madelin affirmait pour sa part que « le terrorisme ne peut être cautionné » et conseillait à Jacques Chirac « de ne pas cautionner l’inacceptable ».
Enfin, rappelons qu’au mémorial de la Shoah à Yad Vashem, visiblement ému, Jospin avait reconnu que «la France a entrepris avec retard de faire la lumière sur les pages les plus douloureuses de son passé». Il avait aussi expliqué à la Knesset que le temps de «ce qu’on a parfois appelé l’arrogance française» était passé. «Notre pays ne s’exagère pas son importance sur la scène internationale.» Volontairement ou non, la formule fait contraste avec la diplomatie chiraquienne. Bref, Jospin se voulait l’ami d’Israël… Un ami sincère comme Israël n’en avait pas eu depuis longtemps et comme Israël n’en aurait pas jusqu’à l’élection de François Hollande !
Par Ariel Melles – JSSNews