Dans leur très grande majorité, les responsables politiques palestiniens, les poètes, les enseignants, leurs chefs religieux et en particulier ceux du Mont du Temple, souvent cités par certains media ou politiciens internationaux plus ou moins hostiles, affirment que le peuple d’Israël est un étranger sur sa Terre ancestrale. Pour eux nous sommes des colonialistes venus de partout, et nous ne sommes pas les descendants du peuple hébreu.
Le docteur Claude Salama, médecin, poète et dramaturge, président des Amitiés Israël-France, dont les poèmes sont des textes engagés, en particulier sa réponse au poème du prix Nobel allemand antisioniste Günther Grass, qui a connu un succès international (traduit en dix langues européennes), nous déclare : « Ce qu’ils disent est en totale contradiction non seulement avec les prophéties de la Bible juive, mais aussi avec le texte même du Coran ».
Et il donne ici la justification véritable, authentique, de notre présence sur la Terre Promise.
Voici, avec la nouvelle année juive, le nouveau poème engagé de Claude Salama :
ILS DISENT « CE N’EST PAS VOTRE TERRE »
Ils disent : « Ce n’est pas votre terre »
Alors j’ai arpenté
tous les sentiers de Galilée,
j’ai longé des jours brulants
et des nuits froides
la mer de Kinnereth,
et toute la plaine du Sharon.
Je n’ai trouvé
que les noms de lieux écrits dans notre Bible.
Depuis des millénaires.
Ils disent : « Ce n’est pas votre terre »
Alors j’ai arpenté les grandes forêts de Modiin,
sur les traces des héros Judah et Simon,
j’ai prié sur les tombes de nos pères
Abraham, Isaac et Jacob,
sur les tombes du prophète Samuel
et de Rachel, notre mère.
Mais ils disent : « Ce n’est pas votre terre »
Alors j’ai bu l’eau du Jourdain,
j’ai nagé dans les cascades d’Ein Guédi,
je suis monté sur le Carmel
pour saluer le prophète Elie.
J’ai marché sur le mont Guilboa,
et j’ai versé des larmes avec les fleurs rouges
qui pleurent encore la mort
du roi Saül et du prince Jonathan.
Mais ils disent : « Ce n’est pas votre terre »
Alors j’ai creusé.
Avec mes mains, aves mes poings.
J’ai creusé à Jérusalem,
à Beth Shemesh, à Beth Shean,
et même sous les villages arabes.
J’y ai trouvé
des noms, des fragments de prières,
des poteries, des mosaïques, des pierres
couverts de lettres d’hébreu.
Couverts de sang.
Ils m’ont dit : « La terre est à nous depuis toujours ! »
Alors j’ai longé la grande mer Méditerranée,
j’ai traversé le désert du Néguev,
j’ai marché jusqu’à ce que la soif m’épuise.
Et j’ai retrouvé les traces de nos pères
de leurs villes, de leurs villages,
depuis Beer Shevah d’Abraham
jusqu’aux mines du Roi Salomon à Timna.
Ils m’ont dit : « Tu es un étranger sur cette terre »
Alors j’ai creusé le sol avec mes ongles.
J’ai arraché la peau de mes mains
Et j’ai retrouvé enfin les ruines calcinées
de notre Temple. A Jérusalem.
Alors ils ont dit : » Quel temple ?
Il n’y a jamais eu de temple juif à Jérusalem »
Alors j’ai marché quarante jours et quarante nuits
jusqu’au mont Sinaï.
Je me suis tourné vers le ciel.
J’ai levé mes mains vers l’Eternel,
le D.ieu d’Israël, le D.ieu de l’univers.
Et j’ai crié. J’ai pleuré. J’ai prié.
Et dans les solitudes, une Voix a retenti :
« Toi Israël, mon serviteur, Jacob, mon élu, postérité d’Abraham, qui m’aimait, toi que j’ai ramené comme par la main des extrémités de la terre, que j’ai rappelé de ses contrées les plus lointaines, toi à qui j’ai dit : Tu es mon serviteur, je t’ai choisi et je ne te rejette plus. Eh bien, ne crains rien car je suis avec toi ; ne soit point affolé, car je suis ton D.ieu. Je t’affermis, je t’assiste, te soutiens par ma droite, armée de justice. En vérité ils connaîtront la honte et la confusion tous ceux qui sont enflammés contre toi ; ils seront réduits à néant, ils périront, tous ceux qui te cherchent querelle. Tu les chercheras et tu ne les trouveras plus, les gens qui se déclarent tes adversaires ; ils seront comme le néant et le vide, les gens qui te font la guerre. Car moi l’Eternel, ton D.ieu, je soutiens ta droite et je te dis : Ne crains pas, je viens à ton secours. » (Isaïe 41)