Aviva Sigal, libérée après 51 jours de captivité, a raconté qu’une jeune femme otage avait été agressée sexuellement par un terroriste
Aviva Sigal, qui a été otage du Hamas dans la bande de Gaza pendant 51 jours, a livré mardi l’un des témoignages les plus bouleversants jamais entendus sur sa période de captivité devant la commission parlementaire pour les captifs à la Knesset. Elle a raconté qu’un jour, une jeune otage est revenue des toilettes, perturbée. Selon Aviva Sigal, un terroriste qui surveillait plusieurs jeunes femmes venait de l’agresser sexuellement. « Je veux vous parler de plusieurs moments qui ont été très difficiles pour moi. Il y en a eu des millions comme ça et je pourrais continuer à vous parler pendant une semaine », a-t-elle ajouté.
« Cette femme est revenue après être allée aux toilettes, juste pour aller faire pipi, et j’ai vu sur son visage qu’elle allait mal. Alors je me suis levée et je l’ai embrassée, et (le terroriste) est entré et je lui ai dit que je l’aimais, mais il nous était interdit de nous embrasser ». Aviva Sigal a indiqué que c’est à ce moment-là qu’elle a réalisé : « Je vois qu’elle se ferme, se tait et qu’elle n’est plus elle-même. Et excusez-moi, je vais dire des mots laids, mais ce fils de p*** l’a touchée. Et il ne m’a même pas laissée la prendre dans mes bras après que cela soit arrivé. C’est tout simplement horrible. Je lui ai dit que j’étais désolée ».
L’ancienne otage a également raconté qu’une autre jeune otage a été torturée parce que les terroristes pensaient qu’elle était officier dans l’armée israélienne. « Ils l’ont torturée devant moi. J’ai été témoin de cela. Ce qui se passe là-bas est une catastrophe. On ne peut pas continuer (…) Vous devez nous donner de l’espoir, car nous le perdons. Ce ne sont pas des gens civilisés, ils ne sont pas humains », a-t-elle lancé aux membres de la commission.
Aviva Sigal, âgée de 62 ans, a été enlevée au kibboutz Kfar Aza avec son mari Keith, âgé de 64 ans, toujours détenu par le Hamas. Son témoignage poignant intervient après celui d’Agam Goldstein-Almog, âgée de 17 ans, lors du dernier rassemblement sur la Place des Otages, à Tel Aviv. L’adolescente avait raconté que « de nombreuses filles ont subi de graves abus sexuels, elles sont gravement blessées et leurs blessures complexes ne sont pas traitées ».