CHAPITRE 8
N°1 et N°2 dans le désordre
et la terrible tragédie universelle et séculaire des abus
Permettez-moi pour introduire ce chapitre de reproduire un extrait légèrement modifié d’une de nos lettres de nouvelles en provenance de notre Centre à Jérusalem : « Un Arbre en Sion» :
«…. Vous l’aurez compris, le Centre «ETZ BETZION / UN ARBRE EN SION » s’équipe et construit son programme en étroite osmose avec nos frères et sœurs israélo-américains. En effet, si « LEVE-TOI ! » assure seule la gestion pratique du Centre, la relation spirituelle avec nos amis s’est approfondie et richement fortifiée. Le programme du Centre se construit : Je planifie mes prochains séminaires mais aussi le Seigneur nous a conduits ensemble à réaliser que le Centre devait plus que certainement servir de lieu de réunion chaque semaine pour l’équipe de nos frères et sœurs américains et israéliens aux réunions desquels nous participons le plus souvent possible. Inversement, notre aide est requise pour des choses spécifiques (ministère pastoral biblique, ce que l’on nomme en beaucoup de milieux : relation d’aide, par exemple). Spirituellement, nous formons de plus en plus une entité unie, aimante, non dénominationnelle et aux antipodes de toutes structures pyramidales. En échange, D.ieu nous donne des perles.
La clé pour la réception de ces perles : l’obéissance, l’humilité de toutes parts. Ce qui permet : purification et ensuite restauration à bien des niveaux.
Nous avons assisté à la dernière réunion de nos amis et avons été surpris de vérifier l’extraordinaire changement survenu dans ce groupe à travers toute une série de tests et bouleversements organisés par D.ieu ces derniers temps. Beaucoup de nouveaux visages, d’autres ne sont plus présents (pour le moment. Prions pour eux !) et un niveau de relations, d’échanges absolument en hausse qualitative, loin des lamentables échecs relationnels (manque de compassion, orgueil, etc.) si souvent enregistrés de presque partout dans l’univers évangélique ou messianique.
Quelque chose de très spécial est en train de naître là, de jamais vu comme cela depuis que je connais le Seigneur (vingt-sept ans). Un relationnel libéré de toutes sortes de carcans liberticides mais un relationnel adulte, respectueux de l’autre qui n’exclut pas les échanges de point de vue parfois très opposés. Au contraire. Amour persévérant, patience, écoute, liberté de parole dans le respect d’autrui sont là comme jamais. Un must, le corps ainsi vécu car D.ieu extrait finalement toujours « le bon jus » de ces échanges. Mais cela n’est pas venu sans que D.ieu n’ait interpellé chacun et transformé dans l’humiliation honnêtement consentie bien des choses ces derniers temps. Nous en avons été témoins lorsque des serviteurs de D.ieu sont venus d’eux-mêmes avec humilité requérir une relation d’aide dans des domaines enfouis, intimes. Et c’est ce qui est arrivé ces derniers mois. Après ce courageux comportement de leaders, pourquoi s’étonnerait-on que le niveau spirituel de toute une communauté s’élève ? »
Ceci rejoint le grand thème de ce que D.ieu accomplit parmi nous en Europe et en Israël !
Qu’est-ce à dire ?
Tout a commencé par deux choses liées.
La première : une visite chez mes parents.
La deuxième : une parole donnée par votre serviteur lors d’une de nos réunions en Suisse : Elle disait, entre autres, ceci : « Je vais oeuvrer parmi vous et dans les prochaines semaines. Si de nouvelles personnes vont entrer dans l’oeuvre, d’autres vont aussi en être sorties par Moi sans que vous ayez à faire quoi que ce soit…. » (la chose s’est effectivement accomplie…).
J’ai ressenti à cette époque le besoin de prendre avec mes parents âgés un temps de partage particulier. En effet leur très grand âge annonce leur départ proche.
Je ressentais la nécessité absolue de vivre avec chacun d’eux un échange complet sur nos vies partagées. J’avais le sentiment qu’il ne m’était pas possible qu’ils partent sans que nous ayons eu la possibilité de nous parler à fond de tout, cœur à cœur, face à face, conscience à conscience ouvertes, prêts à tout dans l’acceptation, le respect, l’humble échange ultime mais nécessaire.
Mon désir, je me l’expliquais surtout par un besoin d’exprimer affection et reconnaissance, en « marquant le coup » de façon spéciale au soir de leur vie. Je ne savais pas quelle extraordinaire expérience j’allais vivre là et je partis avec un verset de la Parole « L’homme spirituel… juge de tout » (1 Cor. 2 : 15). Non pas l’homme spirituel juge de tout… et condamne, ce que « naturellement » nous avons tous tendance, hélas, à vouloir faire dans un même élan. Mauvais réflexe. Non, simplement juger de tout, c’est-à-dire prendre connaissance de certaines choses qui viennent à la lumière de la conscience, qui se mettent alors en place avec clarté et vérité au-delà d’un vécu émotionnel (la chair, l’âme donc) dans une perspective, un regard juste, sain, absolument honnête car détaché.
Exercice quasi inimaginable lorsqu’il s’agit d’accéder à toute la vérité (y compris celle que nous craignons de découvrir) dans l’appréhension d’un vécu de dizaines d‘années avec ses propres parents, des intimes, des proches. Je ne vous décrirai pas ces moments vécus avec mon père et ma mère. Ils appartiennent à notre intimité pour toujours, mais ce fut un moment extraordinaire et j’ai pu aller au fond des choses partout où il le fallait. J’ai pu au sortir de ces moments évaluer exactement la part de bon et de moins bon qui me vint de mes chers parents.
J’ai pu aussi réaliser la part en moi qui m’échappait, son origine, les paroles, les actes, les attitudes parfois bien subtiles qui l’expliquent, cette part de soi qui échappe et qui nous fait souffrir car nous n’en sommes pas toujours ni fiers ni heureux. Ces choses qui vivent en nous malgré nous, organisant toutes sortes de réflexes, tendances caractérielles qui nous satisfont ou inversement nous effraient sur nous-mêmes. Paul, l’apôtre, désignait cette part de nos âmes qui nous contrôle et nous échappe parfois lorsqu’il disait dans Rom. 7 : 14 à 23 : «……….Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas.» ou lorsqu’il disait « qui me délivrera de ce corps de mort… » (Rom. 7 : 24). Voyez-vous de quoi je parle ?
D’où nous vient cet univers de comportements dont la racine nous échappe ? De nos pères, depuis Adam…, de nos parents, de leur propre vie charnelle et croyez-moi le jeu est très subtil à ce niveau. La plupart des êtres sont ainsi encombrés de tonnes de miroirs déformants sur eux-mêmes et sur autrui. Il est écrit : « vous connaîtrez la vérité et la vérité vous affranchira » (Jean 8 : 32). Au sortir de ces moments précieux et sans doute ultimes avec mes parents, j’eus ce privilège de voir soudain toute la vérité sur ce qu’ils furent vraiment pour moi l’un et l’autre. Le fruit : aucun jugement, mais de la joie en identifiant à fond le positif, le précieux « butin », en le nommant, et une profonde liberté conquise face au négatif car reconnu pour ce qu’il est et nommé en pleine conscience. Frères et sœurs, je n’ai jamais à ce point vécu ce verset : « Vous connaîtrez la vérité et la vérité vous affranchira » (Jean 8 : 32).
Le mot-clé de ce scénario : humilité. En effet, sans une profonde humilité, cet échange « total » visitant tous les « placards » entre parents et enfants aurait été impossible.
A QUOI CELA M’A-T-IL CONDUIT ? EN QUOI EST-CE UTILE AU CORPS ?
J’y viens et c’est la deuxième étape annoncée plus haut.
Cette profonde expérience vécue avec mes parents faisait en moi son chemin de paix, quand je fus soudainement confronté chez une sœur à l’apparition d’un problème.
Cette sœur qui fait partie de notre oeuvre, en tant que diaconesse, avait fondamentalement un comportement spécial.
Là où il lui était demandé une simple addition, elle vous proposait après d’épuisants et laborieux efforts une démonstration mathématique digne de Math. Sup. C’est une image bien sûr !
Son problème : un besoin irrépressible, envahissant, de produire bien au-delà de ce qui était demandé l’excellence la plus extrême en tout.
Elle finit par en frôler une dépression grave. Fort de ce que je venais de vivre, je flairai chez elle une personnalité abusée. Nous convîmes d’un entretien et n’eûmes guère de difficulté à établir ensemble que la racine de son comportement était bien sûr l’orgueil. Mais un orgueil inconscient. Ce dont elle convint avec beaucoup de courage. « Mais plus encore, questionnai-je, d’où te vient ce besoin si violent de constant perfectionnisme ? »
Elle réfléchit pour la première fois sans doute aux racines d’un comportement qui faisait à ce point corps avec elle-même qu’elle l’estimait inconsciemment tout à fait normal, « car, songeait-elle sans doute, faire toujours pour un mieux jusqu’à épuisement de ses forces, est-ce un mal ? » Dans son cas, ce l’était car elle finit par me dire qu’en fait et au fond c’était l’éducation que son père exigeant lui avait fourni qui l’avait conditionnée ainsi. Cette sœur venait donc de vivre toute une vie « programmée » par l’exigence constante de perfection d’un père.
La prise de conscience et l’abandon de ce qui était à la base un abus paternel et était devenu UNE ŒUVRE DE LA CHAIR, DE L’AME EMPRISONNEE, furent le départ d’un profond bouleversement positif chez cette sœur dont la transformation devint évidente jour après jour. En effet le fantôme insaisissable d’un abus paternel l’habitait en prenant une place qu’il revient à Christ d’habiter.
COMBIEN PARMI NOUS ONT BESOIN DE CETTE PURIFICATION-LA?
La réponse devient évidente quand on observe le pénible et au fond tragique « carnaval » des comportements humains ?
Juste un mot en passant : nous sommes tous concernés !
Ainsi par la suite, telle personne parmi nous prit conscience qu’elle fonctionnait mal, à des profondeurs redoutables du fait des abus portés sur elle dans son enfance par une mentalité catholique farouchement anti-biblique. Tel autre eut à amener en lumière, « juger spirituellement » le clair panorama abusif de son entourage d’enfance et d’adolescence. Un entourage hyper féminin abusif qui avait provoqué l’apparition d’une misogynie incontrôlable, permanente. Etc., etc.,…
Telle autre prit conscience du caractère éminemment abusif de sa culture familiale terrienne. Les dégâts des abus se lisaient encore sur le visage ultra sensible de cette chère personne des années après.
Bref, en un temps record le Seigneur visita les caves secrètes de nos âmes où gisaient tant d’œuvres de la chair, provenant de nos pères, ou de « figures d’autorité » civiles ou religieuses. Des œuvres charnelles propres à paralyser et parasiter le règne absolument parfait qui revient à Yeshoua dans nos âmes.
Tout cela s’accomplit en un temps si court et si soudainement que j’en reste saisi.
En tant que partie du corps universel du Mashiah nous connûmes alors une visitation spéciale et qui véhicule à mon sens un signe des temps très prophétique.
Pourquoi cela si fort et si vite ? Et bien parce que les temps sont courts avant la nuit qui vient sur le monde, parce que l’enlèvement est aussi sans doute plus proche que nous ne le pensons et que le Seigneur désire utiliser son Eglise pour un temps court dès lors et dans une perfection jamais atteinte, si ce n’est par la première génération de la Kehila à Jérusalem (voyez le Livre des Actes).
Je voulais témoigner ici de l’importance de ce chapitre.
J’ai lu le livre inséparable il y a quelques années. Vendredi avant shabbat, j’ai eu à cœur de lire cet article. Durant la lecture, D.ieu m’a parlé et montré des abus que je n’avais pas encore réglés. Certes j’en avais déjà réglés la première fois que j’avais lu inséparable mais il en restait et D.ieu a de nouveau utilisé ce livre pour me sanctifier.
De plus, lors du culte, le lendemain matin (il s’agit du message de Haïm du 8 mai 2021), le Seigneur m’a encore parlé et a utilisé Haïm pour libérer ma famille et moi-même d’héritages spirituels familiaux.
Gloire à D.ieu ! et merci Haïm pour ces enseignements profonds qui libèrent.