Intifida à Halluin, dans le nord de la France, le maire songe à décréter l’état d’urgence
Les habitants d’Halluin, une ville de 20 000 de habitants à la frontière belge, faisant partie des « villes en guerre » selon le vocabulaire de l’« alliance du nord 59″, la sous-culture des voyous qui garantiront la compétitivité internationale de la France du 21e siècle, vivent dans la terreur de l’intifada depuis deux semaines. Voitures en feu, façades de maisons touchées, les habitants sont à bout. Le maire aussi.
« Pendant que vous faites la police en Irak ou en Syrie, ça brûle chez nous, sans que cela ait l’air d’émouvoir votre gouvernement, » a écrit Gustave Dassonville, le très modéré maire UMP de la ville, à François Hollande pour qu’il prenne la mesure de la situation dramatique que traverse sa ville.
« Mes administrés n’en peuvent plus. Je me suis rendu sur place hier dimanche pour aller à la rencontre des victimes de la nuit précédente : façades de maisons noircies par les flammes, carcasses de véhicules brûlés autour de nous. On se serait cru à Beyrouth dans les années quatre-vingt. Et que faut l’État ? Rien… Ce qui se passe dans les rues de ma ville n’est rien d’autre qu’un début de guérilla urbaine. Bientôt, si vous ne faites rien, c’est l’état d’urgence que vous serez contraint de décréter, » ajoute le maire, qui dit pourtant ne se faire aucune illusion et pense que son courrier ne sera pas suivi d’effets.
On se souvient qu’en 2012, plusieurs commerces d’Halluin avaient été détruits par des incendies criminels. Et en décembre 2012, deux hommes avaient été retrouvés brûlés en pleine rue. Mais là, il semble qu’un nouveau palier dans la violence ait été franchi.
23 voitures brûlées en deux semaines, selon La Voix du Nord
«Les gens ont le sentiment de ne plus être en sécurité (…) là, on a franchi un stade» dénonce le maire. 23 voitures brûlées en deux semaines, du jamais vu selon un assureur de la ville.
Les habitants sont «victimes d’une véritable opération commando» explique encore le maire. «Les gens ont le sentiment de ne plus être en sécurité même à l’intérieur de leur maison. Là, on a franchi un stade. Ils m’ont aussi dit que si la police et la justice ne mettent pas ces voyous hors d’état de nuire, ils prendraient eux-mêmes en main leur défense» ajoute le maire.
Dans son courrier à François Hollande, le maire parle clairement de «début de guérilla urbaine» et exprime sa peur que les habitants fassent justice eux-mêmes.
« C’est incroyable qu’en France, sixième puissance mondiale, on n’arrive pas à interpeller dix voyous qui terrorisent un quartier ! C’est invraisemblable. Les riverains sont choqués de la passivité du gouvernement. Il faut qu’il s’attaque au problème. S’il me répond qu’il ne peut rien faire, alors qu’il démissionne…», dit encore le maire, qui devrait pourtant expliquer à ses concitoyens que mettre les voyous en prison n’est plus possible, car la ministre Taubira a fait voter une loi qui permettra, dit-elle, de rétablir la sécurité en France.
Il suffit aux habitants de Halluin de faire preuve d’un peu de sens civique, et qu’ils comprennent que selon les socialistes, ils sont forcément responsables de la situation qu’ils subissent, puisque les « jeunes » qui se livrent à la guerilla sont forcément désespérés, poussés à bout par le racisme ambiant, c’est évident.
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