À peine la nouvelle est-elle tombée que déjà plus de 250 secouristes médecins, infirmiers, psychologues embarquaient dans les oiseaux géants d’El Al, pour sauver des vies, apporter du soutien et du réconfort. Israël est classé premier exportateur d’amour gratuit – ahavat hinam – à travers le monde entier. C’est là son message universel, sa responsabilité naturelle : apporter la lumière aux autres peuples.
Tant de jeunes de tous pays voyagent au Nepal, à la recherche de quoi ? De nouveaux paysages de rêve, de calme ou de sensations fortes ? Cette attirance de ce qui est inconnu, lointain et coloré, est très caractéristique des Israéliens. Et voilà déjà la main du Ciel, venue les secourir et les ramener à la maison.
De 7 à 97 ans, la population israélienne a l’habitude bien connue de vivre sur des braises, on ne peut pas toujours l’expliquer. Certains diront que c’est la chaleur ambiante, d’autres les gènes, d’autres encore la situation géopolitique. En fait, c’est un peu tout à la fois. C’est peut-être surtout le fait que dès leur plus jeune âge, nos enfants s’habituent à jouer avec le feu ; ils osent tout dire, renverser les habitudes, contrairement aux jeunes européens à qui l’on demande en permanence de se retenir, de bien se tenir.
Lag baomer représente, dans la vie des enfants juifs, le summum de l’expression de joie, de liberté.
Après ces trente trois jours de tikoun, d’étude, de réflexion, de retenue, on nous permet enfin de foncer, de toujours compter, mais différemment sur Lui uniquement. L’homme a fait sa part, il doit passer le relais au Maître de l’univers. Ainsi va notre vie ici sur la terre bouillonnante de notre histoire. Beaucoup de réflexion, d’émotion et essentiellement de la réalisation.
À l’issue de Yom Haatsmaout, on apprécie d’autant plus toutes les merveilles accomplies en si peu de temps, par une population qui a su mêler l’ultra modernisme et sa Torah. Résultat : Israël est classé onzième parmi les peuples les plus heureux du monde, avant les États-Unis et l’Allemagne ! Pas surprenant.
Nous pouvons être fiers de nos enfants, les laisser s’exprimer librement en dansant autour du feu qui rassemble. En effet, cette nuit flamboyante a cela de magique qu’elle est fêtée à travers tout le pays, par toutes les familles des plus pratiquantes aux plus laïques. Alors, tout Israël se transforme en un grand Méron, et le peuple tout entier n’aspire qu’à danser et se recueillir, à l’unisson, autour du souvenir de Rabbi Chimon Bar Yohaï.
Le Am Israël possède la faculté suprême de se frayer un chemin plein de sens, à travers les flammes ; même s’il faut parfois se brûler, ou se blesser, il se relève toujours pour continuer à éclairer le monde et diffuser l’amour.
Avraham Azoulay – LPH – JSSNews