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Israël et le « temps de détresse de Jacob » ARTHUR KATZ / Partie 3

By 11 juillet 2024ARTHUR KATZ

…/… élus (d’Israël), ces jours seront abrégés. » (Les parenthèses sont
de moi.)
Dans Ésaïe 6, le prophète a vu le Seigneur haut et élevé, et
s’est écrié : « Malheur à moi, car je suis perdu ! » (V. 5a). Et
après que l’ange eut appliqué le charbon de l’autel sur ses lèvres,
reconnaissant qu’il était un homme aux lèvres impures, la
réponse d’Isaïe à la question : « … Qui ira pour nous ? » (V. 8b)
fut : « Me voici. Envoie-moi. » (V .8b)
Il reçoit alors le mandat le plus effrayant d’être le porte parole

qui ne prononcera pas tant de bénédictions que de
prononcer un jugement effrayant :
« Va, et dis à ce peuple : Continuez à écouter, mais ne
percevez pas ; continuez à regarder, mais ne comprenez pas.
Rends le cœur de ce peuple insensible, ses oreilles assourdies et
ses yeux obscurcis, de peur qu’il ne voie de ses yeux, qu’il
n’entende de ses oreilles, qu’il ne comprenne de son cœur, qu’il
ne revienne et ne soit guéri. » (V. 9-10)
C’était une parole qui allait désensibiliser les gens, les
assourdir et engourdir leur cœur. Cela allait les fixer dans une
condition d’apostasie ; l’envoi du prophète par D.ieu n’était pas
destiné à apporter le salut, mais le jugement, et sa parole
condamnerait la nation à l’incapacité de se tourner ou
d’entendre. Mais le prophète demande à juste titre au verset 11 :
« Seigneur, combien de temps ? » Isaïe a suffisamment bien
compris le caractère de D.ieu pour savoir que le jugement n’est
pas le dernier mot de D.ieu, mais plutôt le pénultième (l’avantdernier).

Il voulait savoir combien de temps cette condition
prévaudrait.
Il n’est pas exagéré de dire que cela décrit la condition
actuelle d’Israël et, en fait, la condition historique d’Israël. Cette
condition n’a pas été atténuée ou modifiée depuis l’époque
d’Isaïe jusqu’à nos jours, et l’histoire d’Israël, passée et
présente, en atteste. Israël est toujours dans cette condition de

jugement, et donc la question de « combien de temps ? » que
soulève Isaïe est extrêmement significative. Et voici la réponse
:
« Jusqu’à ce que les villes soient dévastées et sans
habitants, les maisons sans habitants et le pays complètement
désolé, l’Éternel a éloigné les hommes et les lieux abandonnés
sont nombreux au milieu du pays. Il y en aura cependant un
dixième, et il sera de nouveau soumis au feu, comme un
térébinthe ou un chêne dont la souche reste lorsqu’on l’abat. La
semence sainte est son moignon. » (V. 11-13)
Il y a toujours eu un reste de Juifs sauvés, existant à chaque
génération, mais en tant que nation, Israël est toujours sous ce
jugement et cette malédiction, jusqu’à ce que le « jusqu’à » soit
accompli – jusqu’à ce qu’une vaste dévastation s’abatte sur la
nation, ravageant ses villes, ses habitants, des maisons sans
peuple, le Pays complètement désolé et une grande expulsion.
Il y aura un vaste vide au milieu du pays, et bien qu’il ne reste
qu’un reste, le texte suggère que même ce reste sera brûlé. Nous
avons ici une première déclaration indiquant qu’il y a un «
jusqu’à » qui n’est pas encore accompli, et que, lorsque cela
arrivera, cela nécessitera cette dévastation et cette désolation
dans le Pays lui-même.
De nombreuses autres Écritures suggèrent le même
scénario, et je vais les citer. Il s’agit d’une dévastation au milieu
du Pays, il faut donc une présence dans le Pays pour subir ce
jugement. D’autres Écritures prophétiques le confirment, en ce
sens que, lorsque le Seigneur ramène les « rachetés du
Seigneur », la première fonction qui les attend est la
reconstruction des villes qui sont en ruine et en désolation.
Il est clair que lorsqu’Israël sera retiré de cette condition
d’apostasie, un certain type d’événements devra se produire qui
laissera le Pays entièrement désolé et en ruines, inhabité et le
peuple chassé au loin. Cela évoque tellement d’autres périodes
de l’histoire d’Israël où il y a eu désolation, expulsion et exil.

Comment alors interprétons-nous cette affirmation comme
n’étant pas encore réalisée et ne le sera que lorsque ces
conditions seront remplies ? Ils attendent le « jusqu’à » de la
dévastation et d’un grand abandon au milieu du Pays. Cela
nécessitera donc une présence sur le territoire. Notre erreur est
de comprendre l’Israël actuel comme étant lui-même l’Israël
durable de l’intention de D.ieu, plutôt que la présence initiale
qui doit d’abord connaître la désolation et la ruine. Et de cette
ruine naîtra l’établissement de la gloire millénaire.
Mon sentiment est qu’il ne s’agit pas là d’une description
des expériences antérieures d’Israël, tant de calamités que d’exil,
parce que l’état de leur cœur demeure, qui, autrement, aurait été
atténué par cette catastrophe. Les Écritures sont claires : lorsque
cette violence se produira avec une ruine et une dévastation
ultimes, alors la condition sera donnée par laquelle
l’aveuglement spirituel, la surdité et le cœur obstiné seront
retirés de la nation.
Il faut presque faire preuve d’aveuglement volontaire pour
croire que le temps des détresses de Jacob est révolu et qu’il
s’agissait, comme certains le disent, de l’Holocauste de
l’Allemagne nazie. La tromperie a son opportunité lorsque les
hommes ne sont pas disposés à envisager des choses difficiles,
quand ils ont peu de capacité à supporter des choses de type
apocalyptique et veulent croire en une « bonne » chose. La
tromperie vient vers ceux qui n’ont pas pris à cœur la question
de la Croix et de la souffrance.
En fait, cette idée de ce que l’avenir nous réserve ne doit
pas nécessairement provenir d’une révélation mystique ; la
teneur entière des Écritures est claire : la voie rédemptrice de
D.ieu passe toujours par la mort et la résurrection. C’est un
principe fondamental de D.ieu dont même Son propre Fils
n’était pas exempté, pas plus que Sa nation choisie – ni,
d’ailleurs, l’Église. S’attendre à ce qu’Israël réussisse d’une …/…

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