Nicholas Kamm (AFP/Archives)
La vice-ministre israélienne des Affaires étrangères Tzipi Hotovely et l’ex-ministre de la Justice Tzipi Livni ont vivement réagi lundi à la polémique sur des écriteaux antisémites affichés dans un apparthotels de Suisse.
Les affiches en questions, placardées sur les murs de l’hôtel “Aparthaus Paradise”, invitaient les clients juifs à “prendre une douche avant d’accéder à la piscine de l’hôtel sous peine d’exclusion” ou encore de sortir de la nourriture du frigidaire seulement à des horaires bien spécifiques.
Suite au tollé que les images ont provoqué sur internet, Livni a publié un statut sur Facebook condamnant l’incident.
“La lutte contre l’antisémitisme dans le monde doit être commune à Israël et à ses dirigeants”, a-t-elle écrit précisant qu’en ce qui concerne l’antisémitisme et le racisme, “ils ne peuvent être tolérés”.
L’ex-ministre a également fait référence aux incidents néo-nazis survenus à Charlottesville aux Etats-Unis où une personne a été tuée lors de manifestations de suprématistes blancs.
“Il n’y a pas de place dans le monde libre pour les drapeaux nazis, les masques du Ku Klux Klan ou des signes dirigés uniquement contre les Juifs” a déclaré Livni.
“Nous ne pouvons pas permettre que des actes de haine contre les Juifs soient considérés comme une normalité. Les Juifs du monde entier doivent savoir que l’Etat d’Israël se tient à leurs côtés durant ces moments”, a-t-elle poursuivi.
“Nous sommes ceux qui devons toujours et sans hésitation nous opposer à ce genre de phénomènes, même lorsqu’ils semblent minimes (…) et rappeler au monde le prix terrible que le peuple juif et l’humanité ont déjà payé”, a conclu Livni.
La vice-ministre israéliennes des Affaires étrangères, Tzipi Hotovely, a elle qualifié les affiches d’une “exposition laide d’antisémitisme” et indiqué s’être entretenue avec l’ambassadeur d’Israël en Suisse, qui lui a affirmé que les écriteaux ont été enlevés.
L’hôtel Aparthaus Paradies, situé dans le village alpin d’Arosa, qui était jusqu’ici plutôt populaire sur les sites de réservation de voyage en ligne, a été visé lundi par de nombreux commentaires dénonçant l’incident.
“Cet hôtel doit être boycotté. Nous ne sommes pas en Allemagne nazie!”, a entre autres écrit un internaute.