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Israël invité au jeu de la roulette russe © JForum.fr

By 22 septembre 2015décembre 19th, 2017Etz Be Tzion

Israël préoccupé par le nouveau jeu de la roulette russe dans la guerre civile syrienne

La dérobade glissante de Poutine face aux inquiétudes de Netanyahu concernant l’Iran

Israeli and Russian leaders meet in Moscow

Les dirigeants israélien et russe se rencontrent à Moscou

Selon des rapports initiaux, le Premier Ministre Binyamin Netanyahu et le Président Valdimir Poutine ont essentiellement parlé a contre-courant, lorsqu’ils se sont rencontrés à la résidence présidentielle hors de Moscou, lundi 21 septembre.

Selon les sources de Debkafile, Netanyahu, qui avait emmené avec lui une délégation impressionnante de généraux israéliens de premier plan, a présenté à son hôte des preuves fournies par les renseignements afin de démontrer que l’Iran – sous couverture de l’armée syrienne – tente de « bâtir un second front terroriste contre nous, à partir des hauteurs du Golan ».

Il a indiqué qu’Israël serait contraint de recourir à l’action militaire afin de contrer ce front et demandé à voir Poutine, dans le but d’éviter des collisions entre les forces israéliennes et russes sur le sol syrien.

Poutine a accueilli ces paroles par des dérobades glissantes. La Syrie n’est pas état d’ouvrir un front supplémentaire, a t-il dit et le principal objectif de Moscou dans son implication en Syrie est de défendre ce pays.

L’argument que le premier ministre israélien a tenté de placer est que la sécurité israélienne est en jeu, dans cette situation – et non celle de la Syrie. Il a insisté sur le fait que l’Iran et la Syrie sont en train d’armer l’organisation radicale islamiste du Hezbollah avec « de l’armement avancé qui est dirigé contre nous et qui a déjà été tiré contre nous ».

Mais Poutine a aussi éludé tout cela, remarquant qu’il est au courant qu’Israël s’est fait tiré dessus depuis la Syrie et qu’il l’avait condamné,mais ajoutant que ces armes étaient « produites localement ».

Alors que les deux dirigeants discutaient encore, des responsables américains ont dévoilé que la Russie venait de lancer leurs missions de surveillances par des drones, en Syrie.

On Sept. 16, DEBKAfile’s sources warned that, like US President Barack Obama, who never tires of pledging his commitment to Israel’s security, yet turns his back on Iran’s pursuit of its ambition to destroy Israel, Putin too would have little time for Israel’s fundamental security concerns.

Le 16 septembre, des sources de Debkafile ont alerrté que, comme le Président Barack Obama qui ne se lasse jamais de jurer tout son engagement envers la sécurité d’Israël, tout en tournant le dos

DEBKAfile Reportage Spécial 21 septembre 2015, 4:50 PM (IDT)

Russian roulette. Israel is trying to cope with Russia's new role in Syria. Photo: Wikipedia.

JNS.org – La guerre civile sanglante et apparemment sans fin en Syrie a pris une nouvelle tournure au cours de ce dernier mois, avec des reportages démontrant que la Russie a commencé à renforcer significativement sa présence militaire afin d’aider son allié de longue date, le Président syrien Bachar al Assad à poursuivre son combat contre les groupes rebelles et les organisations terroristes comme Daesh.

Au même moment,Israël a commencé à être de plus en plus inquiet à cause de la déstabilisation continue de la Syrie et de la possible exacerbation de cette situation par le parti-pris de la Russie. Netanyahu vient d’effectuer sa première visite à Moscou depuis novembre 2013.

La visite de Netanyahu mis en lumière « Les préoccupations graves d’Israël à propos de l’éventualité que des armes avancées tombent entre les mains du Hezbollah, autant que le fait qu’accidentellement, Israël entre dans un affrontement avec l’armée russe », a déclaré à JNS.org, Anna Borshchevskaya, détentrice de la chaire Ira Weiner au think-tank de l’Institut de Washington des études politiques du Moyen-Orient.

Ces dernières semaines, la Russie a déployé des armes et du personnel militaire sur une base aérienne près de Latakieh, en Syrie -bastion du régime Assad. Ces reportages font suite à des preuves photographiques publiées dans le Daily Mail, qui suggèrent que les soldats russes sont en Syrie depuis au moins avril dernier, en plus d’ images satellite  obtenues par Foreign Policy qui indiquent une extension de la construction autour de l’aéroport international Bassel al-Assad.

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L’activité russe survient alors qu’Assad a  subi une série de revers ces derniers mois. Cet été, les forces du régime syrien ont perdu la province d’Idlib tombée entre les mains des rebelles et la ville antique de Palmyre face à l’Etat Islamique. Ces revers ont conduit à un aveu inhabituel  de la part d’Assad, généralement arrogant, disant que ses forces souffrent de « fatigue ».

Alors que la Russie n’est pas très locace quant à ses renforts militaires, son gouvernement a confirmé à Reuters le 9 septembre que des « experts » assistent aux livraisons d’armes russes à la Syrie, dans l’unique but de « combattre le terrorisme ». D’autres rapports suggéraient que les Russes prennent part directement aux opérations militaires en Syrie.

Une source libanaise familière de la situation en Syrie a déclaré à Reuters que les Russes « prennent bien part aux opérations militaires. C’est bien plus qu’un rôle de conseillers ».

Borshchevskaya pense qu’au travers de ces renforts de forces russes en Syrie, Poutine « avance l’idée d’une coalition internationale pour combattre Daesh, mais en réalité, il ne cherche qu’à maintenir Assad au pouvoir à n’importe quel prix et à détourner l’attention de la crise qu’il a créé en Ukraine ».

« En pointant le doigt contre Daesh comme le plus grand ennemi commun, il défendra l’idée que l’Occident laisse de côté ses différends concernant l’Ukraine », affirme Borshchevskaya.

La Russie soutient le régime Assad depuis la guerre froide, lorsque l’Union soviétique appuyait Hafez al Assad, le père de Bashar, qui a dirigé la Syrie jusqu’à sa mort en 2000. En tant que l’un des rares alliés restant à la Syrie au Moyen-Orient, la Russie continue à maintenir une installation navale de l’ère soviétique, dans la ville côtière de Tartous, sa seule et dernière base de ce type à l’extérieur des frontières de l’ancienne union soviétique.

« En même temps, assurer qu’Assad reste au pouvoir va prolonger le conflit syrien et assurer l’influence de Poutine en Syrie et au Moyen-Orient, aux dépends de l’Occident. Etant donnés, aussi, les problèmes intérieurs graves de la Russie : la récession économique, le déclin de la population, les dépenses militaires insoutenables et tant d’autres, il pointe du doigt vers un ennemi extérieur », poursuit Borshchevskaya.

Pour Israël, cette présence russe provoque une inquiétude majeure.

Israël maintient une relation complexe -et parfois positive- avec la Russie. Depuis la fin de la Guerre Froide, Israël est devenu le pays d’accueil de centaines de milliers d’immigrés russes, et en tant que tel, l’Etat juif entretient des relations économiques et culturelles avec la Russie.

« Au cours de ces dernières années, Israël et la Russie ont significativement amélioré leurs relations sur de nombreux fronts », déclare Borshchevskaya. « Quoi qu’il en soit, il y a des limites, comme toujours en pratique. La politique régionale de Poutine est fondamentalement menée par un anti-américanisme et un anti-occidentalisme à somme nulle, afin de positionner la Russie comme un contrepoids à l’Occident dans la région ».

Israël s’est trouvé à couteaux tirés avec la Russie concernant le fort soutien manifesté par celle-ci à l’accord nucléaire iranien et à la vente immente russe de missiles anti-aériens avancés S-300 à l’Iran.

Sur un registre parallèle aux préoccupations israéliennes, on constate des désaccords croissants entre les Etats-Unis et la Russie concernant la Syrie. Kerry a annoncé le 18 septembre que l’Amérique espère s’engager dans des pourparlers entre armées avec la Russie.

L’Amérique maintient depuis longtemps qu’Assad doit partir si on veut obtenir une solution durable en Syrie. Kerry a cependant fait allusion au fait qu’Assad pourrait rester au pouvoir sur le court terme jusqu’à trouver une solution politique viable.

Concernant Israël, Netanyahu fait le maximum pour éviter toute confrontation entre forces israéliennes et russes à la frontière syrienne.

« Israël dispose effectivement d’un certain levier sur la Russie : par exemple, Israël est resté publiquement neutre sur les actions russes en Ukraine et s’est abstenu de vendre des armes à Kiev », souligne Borchshevskaya. Si les relations bilatérales entre la Russie et Israël continuent de se détériorer, Israël peut, sans doute, commencer à vendre des armes à Kiev. »

En allant de l’avant, il semble clair que Poutine continuera à soutenir le régime Assad à n’importe quel prix, même s’il est devenu probable qu’Assad ne peut pas gagner la guerre.

« Poutine veut restaurer la Russie en tant que grande puissance au Moyen-Orient qui s’oppose à l’Occident », rappelle Borchshevskaya. « Pour nous, les nations occidentales, la diplomatie doit déboucher sur des scénarios gagnants-gagnants, mais pour Poutine, elle ne doit amener qu’à « Je gagne, vous vous perdez ».

 

 20 Septembre 2015 6:38 AM

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