L’ancien Premier ministre de gauche Ehud Olmert a été condamné ce lundi par un tribunal de Jérusalem à seize mois de prison dont huit ferme, et 100.000 shekels d’amende (environ 23.000 euros) pour corruption aggravée. Ses avocats ont fait appel, qui est suspensif de la peine.
C’est sa seconde condamnation. Il a été condamné à six ans de prison ferme dans une autre affaire de corruption, actuellement en appel devant la Cour suprême.
Pour un homme qui n’a gouverné que pendant trois ans de 2006 à 2009, cela fait beaucoup. Pour un homme appartenant à la mouvance de gauche, aux abois, dont Internet a exposé la supercherie et l’hypocrisie d’une classe qui ne cherche que pouvoir et enrichissement personnel avec les mots droits des minorités et solidarité plein la bouche, c’est très normal.
Olmert le dangereux pacifiste
Dangereux pacifiste, Olmert refusa de regarder la haine et la détermination des ennemis d’Israël, rechignant à les affronter et les combattre, au risque hélas toujours vérifié dans l’histoire de faire plus de morts.
Ses errements sont à l’origine des nombreuses erreurs de la guerre déclenchée par le Hezbollah en 2006.
Selon la même idéologie pacifiste, il est resté indifférent, pendant 12 mois, alors que plus de 3.000 roquettes tombaient sur Israël, tirées depuis Gaza, et il déclencha les hostilités en trainant les pieds. Les communautés juives du sud du pays, abandonnées par les bobos de Tel Aviv confortablement installés aux terrasses vivantes des cafés, Olmert en tête, vivaient dans la terreur.
Le formidable héritage d’Ehud Olmert
Pourtant, Olmert a laissé un héritage formidable, riche d’enseignement, à Israël. Une expérience que la gauche, toujours elle, s’est bien vite empressée d’enterrer car elle contredit le paradigme de la paix à deux Etats. Heureusement, les Israéliens n’ont pas la mémoire courte. Internet en tous cas a la mémoire longue.
Le mardi 6 septembre 2008, lors des dernières négociations de paix, à la résidence du premier ministre à Jérusalem, Olmert offrit à Mahmoud Abbas ce que les Palestiniens réclamaient (1) :
- Olmert accepta la division de Jérusalem.
- Il accepta d’abandonner la souveraineté sur le Mont du Temple, le lieu le plus saint du judaïsme.
- Il renonça à ce qu’Israël contrôle les lieux saints de Jérusalem, et proposa la création d’un comité spécial composé de l’Arabie Saoudite, la Palestine, les Etats Unis et Israël.
- Il accepta de se retirer de la totalité des territoires occupés, à l’exception de 0.5% : par un jeu d’échange de territoires, il demandé à garder 6.3% de la Judée Samarie, à savoir les blocs d’Ariel, de Ma’aleh Adumin (y compris E1) et de Gush Etzion, en échange des blocs autour d’Afula-Tirat Tzvi, de la région de Lachish, d’Har Adar, du désert de Judée et de l’enveloppe autour de Gaza, représentant 5.8% des territoires israéliens.
- Il proposa de construire un corridor entre la bande de Gaza et la Judée Samarie, par la construction d’un tunnel.
- Il proposa qu’Israël se retire totalement de la vallée du Jourdain.
- Il accepta d’absorber environ 5.000 réfugiés palestiniens en Israël, 1.000 par an pendant 5 ans.
- Il ne demanda pas aux Palestiniens de reconnaitre Israël comme Etat juif.
Abbas, après avoir dessiné sur une feuille la proposition d’Olmert, fit taire les personnes présentes pour se concentrer. Saeb Erekat, chef de la délégation du Fatah et Shalom Turgeman, conseiller diplomatique d’Olmert étaient présents.
Puis Mahmoud Abbas nota au dos de la feuille, à la main, les autres aspects de la proposition, et promit de répondre sous 24 heures.
Mais le lendemain, Erekat téléphona à Turgeman et lui demanda un délai supplémentaire de 24 heures.
Quelques heures plus tard, Erekat téléphona une nouvelle fois à Turgeman, et lui expliqua que Abbas avait dû se rendre à Amman pour informer les Jordaniens et les Egyptiens de l’offre d’Olmert afin de recevoir leur soutien, et que la réunion finale [de signature du traité de paix] aurait lieu la semaine suivante.
“A partir de cette conversation, je n’ai plus reçu d’appel téléphonique de Abbas” déclara Ehud Olmert à l’hebdomadaire israélien Sof Hashavua.
Nous sommes le 25 mai 2015. Les Palestiniens n’ont jamais répondu. Ni par un oui, ni par un non, à la proposition insensée d’Ehud Olmert.
Ceci démontre trois choses :
• Les Palestiniens ne veulent en réalité pas de la création d’un Etat palestinien. Ce qu’ils veulent, c’est la disparition de l’Etat juif.
• Ils reculeront devant les négociations tant qu’Israël n’acceptera pas que 5 millions de Palestiniens possédant le statut inventé de réfugiés viennent démographiquement noyer l’Etat juif.
• Les Palestiniens ne représentent pas un danger pour Israël. Le vrai danger, c’est l’Europe, et les Sionistes, les nationalistes, les défenseurs d’Israël feraient bien de se réveiller et de le comprendre car il est bien tard.
Les Palestiniens ne sont que le bras armé d’une Europe qui cherche toujours une solution à son problème juif.
Pour revenir à l’ex premier ministre israélien, les juges du tribunal de Jérusalem ont indiqué dans leurs conclusions que « la conduite d’Ehud Olmert mérite une peine de prison ferme. Un homme public, un ministre qui reçoit de l’argent liquide en dollars, les détient dans une caisse secrète et en fait usage à des fins personnelles commet un délit qui porte atteinte à la confiance de la population envers le service public ».
Ironiquement, ce sont les sites internet palestiniens qui radieux ont annoncé la nouvelle. Ces idiots n’ont pas compris qu’ils ont ainsi reconnu qu’Israël est une vraie et brillante démocratie : combien de pays occidentaux dits « champions des droits de l’homme », ont été capables de condamner à la prison un président ou un premier ministre corrompu ?
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(1) jpost.com