Herzi Halevi a assuré qu’Israël renforcera considérablement ses capacités en vue d’une frappe préventive sur les installations nucléaires iraniennes
Le chef d’état-major de Tsahal Herzi Halevi a assuré mercredi qu’Israël peut – et est prêt à – mener une attaque préventive contre l’Iran, même sans l’aide des États-Unis, dans une interview accordée à la radio de l’armée Galei Tsahal. « Nous sommes prêts à agir contre l’Iran. L’armée israélienne a la capacité de frapper aussi bien dans des pays lointains que près de chez elle. Dans les années à venir, Tsahal renforcera considérablement ses capacités en vue d’une [frappe préventive sur l’Iran] et, malgré la distance, une telle frappe sera écrasante », a-t-il affirmé.
Herzi Halevi est également revenu sur les récentes critiques de l’administration Biden à l’égard d’Israël, indiquant que si l’État hébreu est « capable de relever n’importe quel défi en matière de sécurité », il est toujours mieux d’avoir les États-Unis à nos côtés. « Nous savons comment agir seuls. Nous sommes une nation souveraine qui se réserve le droit de prendre ses propres décisions. Il serait bon d’avoir les États-Unis à nos côtés, mais ce n’est pas une obligation », a-t-il déclaré.
Le chef de l’armée israélienne a également évoqué la situation sécuritaire dans la région, soulignant que les deux premières semaines du ramadan se sont déroulées « dans un calme relatif ». « Mais cela a changé hier soir. Les événements survenus sur le mont du Temple ont fait monter la tension tant à Gaza qu’en Cisjordanie. Tsahal a pour cible les organisations terroristes. Les tirs de roquettes en direction d’Israël feront l’objet d’une réponse significative ».
« Ce qui m’a vraiment empêché de dormir ces derniers jours, a déclaré le chef d’état-major, c’est le lien entre la sécurité d’Israël et la situation sociale dans le pays, faisant allusion aux soldats qui refusent de se présenter au service de réserve en raison de leur désaccord avec le projet de réforme judiciaire du gouvernement. « Ils doivent se présenter sans condition quand on les appelle. La majorité des soldats sont des réservistes et nous avons besoin qu’ils se présentent chaque fois qu’on le leur demande ».