Au Qatar, des milliers d’hommes sont des esclaves des temps modernes. Forcés à travailler sous un soleil de plomb, privés d’eau et de nourriture, on leur interdit de s’échapper pour rentrer chez eux. Mais nous pouvons les aider à retrouver la liberté. Et pas une association humanitaire n’appelle au boycott du Mondial 2022 au Qatar !
En revanche, les appels au boycott d’Israël se multiplient, alors que l’Etat Hébreu est la seule démocratie du Moyen Orient où tous citoyens et travailleurs bénéficient des mêmes droits quelques soient leur religion, leur ethnie ou leur origine.
L’an passé, une personne a perdu la vie tous les 2 jours dans les énormes chantiers de la Coupe du monde de football de 2022. Une grande partie de ce projet est gérée par une entreprise américaine dont la dirigeante vit dans une contrée tranquille du Colorado.
Des centaines de milliers d’ouvriers du bâtiment au Qatar, principalement des migrants originaires d’Asie du Sud, sont menacés d’être gravement exploités et abusés, parfois jusqu’au travail forcé, selon Human Rights Watch.
Le gouvernement comme la Fédération Internationale de Football Association (FIFA) doivent s’assurer que leurs engagements de respecter les droits des travailleurs pendant la préparation de la Coupe du Monde de 2022 soient suivis d’effets. Les entrepreneurs en bâtiment devraient également s’engager de façon publique et précise à faire respecter les normes internationales des droits humains.
La Loi sur le parrainage du Qatar est l’une des plus restrictives de la région du Golfe, dans la mesure où les ouvriers ne peuvent pas changer de travail sans la permission de leur employeur, qu’ils travaillent depuis deux ou vingt ans, et où tous les salariés doivent obtenir la signature d’un « permis de sortie » par l’employeur qui les parraine pour pouvoir quitter le pays.
L’Arabie Saoudite est le seul autre pays du Golfe qui ait également conservé le système problématique du permis de sortie, tandis que les autres pays de la région permettent désormais aux travailleurs de changer de travail à la fin de leur contrat, ou après une période de deux à trois ans au service de leur premier employeur.
Le sous-secrétaire du Ministère du Travail Hussein Al Mulla a annoncé en mai que le Qatar envisageait de remplacer le système du parrainage par des contrats entre employeurs et employés, mais n’a pas précisé comment ces contrats pourraient venir remplacer les lois actuelles sur l’immigration, ni si les ouvriers auraient le droit de changer d’emploi.
Les lois du Qatar interdisent également aux ouvriers migrants de se syndiquer ou de se mettre en grève, bien que l’Organisation Internationale du Travail (OIT) reconnaisse la liberté d’association comme un droit fondamental du travail. Une proposition récente du gouvernement pour la formation d’un « syndicat des travailleurs » ne répond pas aux exigences minimales définissant la liberté d’association, puisqu’elle réserve tous les postes décisionnaires aux citoyens qataris, a affirmé Human Rights Watch.
Les travailleurs migrants représentent 94 pour cent de la main d’œuvre du Qatar, un chiffre ahurissant, et c’est le pays du monde qui compte la plus forte proportion de migrants par rapport au nombre de ses citoyens.
Le pays pourrait recruter jusqu’à un million d’ouvriers du bâtiment migrants supplémentaires dans les dix prochaines années, pour construire les stades et réaliser les améliorations des infrastructures que le Qatar a promis dans sa candidature pour l’accueil du tournoi de football de la Coupe du Monde de la FIFA, en 2022.
A quand un appel au boycott du Mondial 2022 au Qatar ?
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© Christian de Lablatinière pour Europe Israël