Washington évacue son personnel d’Irak par précaution face à une possible offensive israélienne


Israël envisage de mener une action militaire contre l’Iran dans les prochains jours, très probablement sans le soutien des États-Unis, selon cinq sources citées par NBC jeudi. Cette information fait suite à un rapport de CBS révélant qu’Israël a informé les responsables américains qu’il était « entièrement prêt à lancer une opération contre l’Iran ». En anticipation d’une potentielle frappe israélienne, les États-Unis ont autorisé mercredi l’évacuation de certains membres de leur personnel en Irak. Le département d’État se prépare à ordonner l’évacuation du « personnel diplomatique non essentiel » de l’ambassade irakienne en raison de « risques sécuritaires ». Le secrétaire à la Défense Pete Hegseth a également donné son feu vert au départ volontaire des familles de militaires américains dans plusieurs zones du Moyen-Orient. Des évacuations similaires sont prévues au Bahreïn et au Koweït.
Selon le Washington Post, cette décision découle d’une évaluation du renseignement estimant qu’Israël pourrait agir unilatéralement contre les installations nucléaires iraniennes, risquant de provoquer une riposte iranienne contre des cibles américaines. Le vice-président américain JD Vance a déclaré mercredi au Kennedy Center qu’il ne savait pas si l’Iran souhaitait obtenir l’arme nucléaire. Interrogé sur les évacuations, le président Donald Trump a précisé : « Le personnel américain au Moyen-Orient est évacué. Cela pourrait être un endroit dangereux. L’Iran ne peut pas avoir d’arme nucléaire, nous ne le permettrons pas. »
Trump s’est montré pessimiste concernant un accord : « Je suis moins confiant qu’un accord soit conclu », a-t-il déclaré au New York Post. Le ministre iranien de la Défense Aziz Nasirzadeh a menacé mercredi que les Gardiens de la révolution viseraient « toutes les bases américaines dans les pays hôtes » si les négociations échouaient. Les Houthis ont averti qu’une escalade « entraînera toute la région dans l’abîme de la guerre ».
L’Agence internationale de l’énergie atomique signale que Téhéran a récemment augmenté ses stocks d’uranium enrichi à 60% à plus de 400 kg, se rapprochant du niveau militaire de 90%.