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Alors que les demandes d’aide explosent de 50% et que les fabricants annoncent une nouvelle hausse tarifaire, la Banque alimentaire dénonce une « urgence nutritionnelle »
À l’approche de la fête de Shavouot, la Banque sociale pour l’alimentation infantile publie des chiffres alarmants : les demandes d’aide ont bondi de 50% en un mois, alors que les prix du lait maternisé vont encore augmenter de 7%.
Une crise alimentaire sans précédent
La Banque sociale pour l’alimentation infantile tire la sonnette d’alarme à l’approche de Chavouot, la fête des produits laitiers : un bébé sur sept en Israël se couche désormais le ventre vide, victimes de la flambée des prix des préparations pour nourrissons.
Depuis le 7 octobre, l’association observe une hausse significative de la demande. Rien que le mois dernier, les demandes d’aide pour l’achat de lait maternisé ont explosé de 50%, dépassant les capacités de réponse de l’organisation. « Les sollicitations proviennent de familles que nous connaissons déjà, mais aussi de nouveaux foyers qui sollicitent une aide pour la première fois », précise l’association.
Des prix parmi les plus élevés au monde
Cette situation critique intervient alors que les fabricants viennent d’annoncer une nouvelle hausse de 7% des tarifs, effective dès le 3 juin, au lendemain de Shavouot. Cette augmentation s’ajoute à une inflation cumulée de 30% depuis 2020.
Aujourd’hui, une boîte de lait maternisé coûte entre 75 et 85 shekels (environ 20-23 euros), portant le budget mensuel moyen à 500 shekels (135 euros) par famille – l’un des postes de dépenses les plus importants pour les parents de nourrissons.
Les prix israéliens se situent dans le décile supérieur des pays de l’OCDE, avec des écarts allant jusqu’à 77% par rapport à d’autres nations développées.
« Une urgence nutritionnelle »
« Shavouot est la fête du lait, mais malheureusement, pour des milliers de familles israéliennes, il n’y a pas de lait à mettre dans le biberon », déplore Meir Sadeh, directeur général de la Banque alimentaire pour nourrissons. « La détresse sur le terrain est énorme, et l’État doit se réveiller. Nous sommes face à une urgence nutritionnelle. »
L’association peine à répondre à l’afflux croissant de demandes, dans un contexte où la crise économique post-7 octobre continue de frapper durement les familles israéliennes les plus vulnérables.
