L’économiste préconise « un tout autre rapport à la propriété des biens de consommation et du logement »
L’économiste et écrivain Jacques Attali prédit « une immense crise financière » au cours de l’été 2023, dans un article publié mercredi sur son site officiel. Selon lui, c’est tout « notre modèle de développement qui est en cause », et la situation mondiale qui ne tient « aujourd’hui que par la force du dollar » est aujourd’hui « menacée par une très grave crise budgétaire, financière, climatique et politique ».
Après ses explications concernant les failles américaines qui peuvent conduire, selon certains, « à la sécession de certains Etats », l’auteur d' »une brève histoire de l’avenir », évoque l’Europe et brosse un tableau sombre.
« Le reste du monde souffrirait terriblement d’une telle crise ; l’Europe, elle-même terriblement endettée, plongerait dans une récession, perdant des marchés d’exportation sans que sa demande intérieure ne puisse prendre le relais. De même pour la Chine. Seule la Russie, qui n’a plus rien à perdre, aurait à y gagner ; et elle va sans doute y contribuer par des cyberattaques, comme elle l’a sans doute fait il y a un mois quand les banques californiennes ont été attaquées », explique-t-il.
« Un développement nouveau » avec « un autre rapport à la propriété des biens »
« Quelques trop rares experts murmurent maintenant qu’une grande crise financière se déclenchera, comme beaucoup d’autres avant elle, dans la deuxième quinzaine d’un mois d’août : comme en 1857, en 1971, en 1982 et en 1993. Mais de quelle année ? Peut-être août 2023 », poursuit l’économiste.
Jacques Attali préconise quatre solutions pour éviter la crise financière : « faire des économies radicales ; une relance budgétaire et monétaire ; la guerre, et enfin une réorientation radicale de l’économie mondiale vers un mode de développement nouveau, avec un tout autre rapport à la propriété des biens de consommation et du logement, réduisant à la fois l’endettement et l’empreinte climatique ».