Abu Kassem, « chef » de l’Etat islamique en Israël (chaîne israélienne 10

Le « chef » présumé des membres de l’Etat islamique en Israël a déclaré que le groupe djihadiste dominerait un jour l’Etat hébreu et que les Juifs seraient autorisés à vivre dans le Califat islamique seulement s’ils acceptaient de se convertir à l’Islam, selon une information révélée jeudi par la dixième chaîne israélienne.

L’homme, appelé « Abu Kassem », a affirmé que Jérusalem serait sous le contrôle de l’Etat islamique d’ici huit ans.

« Je ne pense pas qu’Israël puisse faire quelque chose contre cela », a-t-il ajouté. « Dès lors qu’ils rentreront en Israël, ce sera facile », a poursuivi Abu Kassem, estimant que l’armée israélienne ne parviendrait pas à les arrêter.

« Ils (Les combattants de l’Etat islamique) ont leurs méthodes et ils rentreront », a-t-il insisté. « Je ne pense pas qu’Israël puisse faire quelque chose. Si vous ne pouvez pas vaincre le Hamas dans la bande de Gaza, je ne pense que vous puissiez vaincre l’Etat islamique ».

Concernant le traitement des Juifs dans un Israël contrôlé par le groupe djihadiste, Abu Kassem a indiqué qu’ils seraient autorisés à y vivre s’ils acceptaient de se convertir à l’Islam.

« Vous devrez vivre comme je vous l’ordonne. Vous vivrez ici comme des musulmans. Si vous ne vous y opposez pas,j vous n’aurez pas de problème ».

230 corps retrouvés dans l’est de la Syrie

Plus de 230 corps de victimes présumées de l’organisation Etat islamique ont été découverts par leurs proches dans un charnier dans l’est de la Syrie, dans la province de Deir ez-Zor, rapporte mercredi 17 décembre l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

Les victimes sont des membres de la tribu d’Al-Cheitaat ayant lutté contre les combattants de l’Etat islamique, selon l’organisation proche de l’opposition syrienne et sise à Londres.

L’OSDH précise que « la vaste majorité » des morts étaient des civils, et beaucoup ont été exécutés de sang-froid en guise de « représailles » à leur soulèvement contre l’EI, qui s’est emparé de vastes régions de Syrie, dont la quasi-totalité de la province de Deir ez-Zor.

Les membres d’Al-Cheitaat ont découvert le charnier après avoir été autorisés par l’Etat islamique à regagner leur village, d’où ils avaient été chassés. Pour y revenir, ils ont dû accepter de respecter un couvre-feu nocturne, de ne pas se rassembler et de ne pas porter des armes.

Cette tribu avait tenté de se rebeller contre l’EI, mais, au début d’août, plus de neuf cent d’entre eux avaient été « massacrés » par le groupe djihadiste, en grande majorité des civils, selon l’OSDH, qui s’appuie sur un large réseau de militants et d’informateurs à travers le pays en guerre.

Responsable d’atrocités et accusé de « crimes contre l’Humanité » par l’ONU, le groupe ultraradical sunnite de l’EI combat en Syrie sur plusieurs fronts – le régime, les rebelles, les Kurdes – et n’hésite pas à décapiter et même à crucifier ses « ennemis ».

Le conflit en Syrie a commencé en mars 2011 avec la répression de manifestations pacifiques antirégime, qui a provoqué une insurrection armée contre le pouvoir du président Bachar Al-Assad. Celle-ci a été largement éclipsée par la montée en puissance en 2013 de groupes djihadistes, notamment l’EI, qui sévit également en Irak voisin.

(i24news avec AFP)