En 70 de l’ère courante, Rome part à la conquête de la Judée. Du 1er juillet au 26 août, les soldats romains assiègent Jérusalem. Le 28, la cité juive tombe. Le Temple d’Hérode est incendié, de nombreux bâtiments rasés. Quelques mois plus tard, à Rome, le conquérant de Jérusalem, Titus, exhibe les trésors volés dans le Temple…
Parmi ceux-ci, la Ménorah, le fameux chandelier sacré à sept branches, ainsi que la Table des pains de proposition.
Ces objets, d’une très grande valeur, ont disparu. Que sont-ils devenus ? En croisant différentes sources, on apprend qu’un témoignage oculaire datant de 1930 la situe clairement dans les très mystérieuses caves du Vatican.
Victor-Emmanuel III, prince de Naples, règne sur l’Italie depuis le début du siècle. Il aura cinq enfants, dont quatre filles. Son fils unique, Umberto, sera donc le seul et dernier héritier du trône. Mais voici que son successeur, le futur roi Humbert II d’Italie, tombe gravement malade.
Le roi Vittorio, consterné, entend alors parler des miracles d’un rabbin natif de Gabès, kabbaliste et Grand-rabbin de Libye (colonie italienne à l’époque), rabbi Itshak Haï Bokobza.
Dépêché sur les lieux, rabbi Itshak réussit, grâce à ses influentes bénédictions, à guérir le prince dauphin Umberto. Afin de rétribuer gracieusement le sage pour son précieux secours, il lui propose d’exaucer, dans la mesure du possible, ses souhaits.
Le rav, après mûre réflexion, n’eut qu’une seule requête : qu’on lui donnât la possibilité de contempler la Ménorah d’or massif du Temple de Jérusalem, entreposée dans les caves du Vatican.
Hélas, le roi, qui n’avait point d’autorité sur le Vatican, ne put satisfaire sa demande. Le rav, n’ayant pas d’autre vœu, l’en remercia et s’en retourna dans sa contrée. Mais le roi d’Italie ne put en rester là et joua de ses influences pour se faire valoir auprès du pape Pie XI. Après moult sollicitudes, ce dernier finit par accepter et autorisa le Juif à pénétrer les souterrains les mieux scelés au monde.
Rabbi Itshak, promptement rappelé sur les lieux, fut convié à Rome pour effectuer une excursion singulière qui l’introduira dans les galeries secrètes du Vatican – nous sommes le 12 janvier 1930.
Dans le témoignage qu’il rédigera par la suite, il décrit de longs tunnels profonds qui semblent ne plus se terminer, emplis de nombreux butins et trésors d’or et d’argent accumulés au fil des âges.
Quand il fut parvenu au bout de ses interminables corridors, le maître des lieux lui désigna une porte et l’invita à l’entrouvrir pour y découvrir le plus fabuleux trésor de tous les temps.
Avec une émotion indicible, le kabbaliste s’approcha de l’entrée. C’est avec révérence et trémulation qu’il s’infiltra au sein de la pièce. Un spectacle époustouflant s’offrit alors à ses yeux ; il distingua toutes les splendeurs du Temple dont la grande Ménorah d’un or éclatant qui siégeait avec majesté au centre de la chambre.
Le sage ne put contempler que quelques instants les objets sacrés, car la lumière indescriptible qui jaillissait du saint candélabre à sept branches, conçu et confectionné par Moïse en des temps immémoriaux, décontenança tant le rav qu’il en fut affecté et réclama qu’on le sorte immédiatement des sous-sols du Vatican.
De retour à Tripoli, rabbi Itshak Bokobza réunit sa famille et leur fit le récit de ce qu’il vit dans les grottes secrètes de Rome. Il leur fit la description des ustensiles et de la grande Ménorah ennoblis d’un précieux métal aurifère.
Mais, le saint homme, très affaibli par cette aventure, rédigea ses mémoires avant de rendre l’âme à son Créateur quarante jours après avoir accédé à l’inaccessible.
Certains diront qu’il fut foudroyé en plein cœur par l’éclat qui jaillit de la Ménorah, d’autres diront qu’il fut profondément affligé connaissant le lieu des trésors inestimables du temple. Dans tous les cas, sa rencontre avec la splendeur cachée lui fut fatale.
Il fut ainsi le dernier à avoir vu la Ménorah – c’était le 21 février 1930 (23 Shevat 5690).
Par Jonat – Source cjonat
Des ustensiles du Temple de Jérusalem au Vatican
Cette histoire extraordinaire est basée sur des faits exacts. Elle est rapportée photos à l’appui par un habitant de Jérusalem, un de mes amis personnels, un descendant du Rav Istshah Hai Bokobza, né en Tunisie en 1853.
Si « Indiana Jones et les aventuriers de l’Arche perdue » est une fiction, ce qu’a vu et vécu ce grand Rav est par contre parfaitement vrai.
Ce qui est évoqué, devrait secouer la Communauté juive mondiale, laquelle par l’intermédiaire de l’Etat d’Israël devrait exiger du Vatican la restitution immédiate d’objets éminemment sacrés appartenant au peuple d’Israël : des ustensiles du Temple de Jérusalem. Ces objets, dit-on, comme l’Arche d’Alliance perdue, disposent d’une telle influence que les regarder, les contempler provoquent la mort.
C’est hélas le sort qui a frappé le Rav Istshah Hai Bokobza qui certainement le savait, mais a pris le risque de se sacrifier pour “voir et savoir” .
Voici son histoire : Dès son plus jeune âge il paraît destiné à mener une communauté et exercé plusieurs fonctions communautaires parallèlement à une activité marchande avant d’être nommé Président du Tribunal Rabbinique (Av beth din) de Tripoli en 1926.
De nombreux faits on été reportés sur son œuvre au sein des communautés Juives tunisiennes et de Lybie nommée à l’’époque Tripolitaine. Cette partie de l’Afrique du nord est à l’époque un protectorat Italien, et ce depuis 1912 à l’issue de la guerre Italo-Turque sous le règne de Victor Emmanuel III.
En 1929, lors d’une visite à Tripoli, le roi est reçu par Le Rav Itshak Haï et la communauté juive dans la synagogue de Dar Bichi . Le roi fut très impressionné par la sagesse du Rav et par l’accueil qui fut réservé à lui et sa famille. Il convia le Rav aux noces de son fils Humbert qui deviendra plus tard le roi humbert II.
Quelques mois plus tard le Roi envoya un télégramme au Rav, lui demandant d’honorer les noces de son fils en se rendant à Rome accompagné d’une grande délégation de la communauté juive de Tripoli. Ce que fit le Rav. Suite au mariage le Rav se rendit chez le Roi afin de lui présenter ses hommages avant de retourner à Tripoli. Le Roi demanda si le Rav ou la communauté avaient un quelconque besoin ou souhait.
Le Rav répondit que non, mais face à l’insistance du Roi il demanda à ce dernier s’il lui était possible de voir les ustensiles du Temple de Jérusalem qu’une rumeur ancestrale affirme se trouver dans les caves du Vatican.
Le roi répondit qu’il allait demander au pape Pie VIII s’il pouvait exaucer la demande du Rav. Le pape accepta à la plus grande surprise de Rabbi Itshak Haï; ce dernier fut conduit aux caves du Vatican…
Si l’Eglise détient les « ustensiles du Temple », un sérieux problème théologique est posé
Parmi les conclusions relatives aux nouvelles relations désormais bienveillantes entre l’Eglise, les Juifs, le Judaïsme et Israël, on a « oublié » une réponse essentielle à une question qui se pose depuis des siècles : Le Vatican détient-il les trésors du Temple de Jérusalem pillés par les Romains, (et, notamment, la menora à sept branches) ramenés à Rome et qui seraient entreposés dans les caves du Vatican ?
Outre les « ustensiles du temple » le Vatican détiendrait des livres hébraïques rares et précieux. Ne pas poser le problème signifie t-il qu’il n’y a pas problème ou qu’au contraire, la réalité impose un silence motivé.
D’aucuns s’empresseront d’opposer à cette demande une fin de non recevoir, au motif fallacieux, que, de la même manière que les musées de Paris et de Londres regorgent de trésors Egyptiens qui font partie aujourd’hui des patrimoines français et anglais, il n’y a pas de raison suffisante qui justifierait cette restitution, si tant est qu’elle soit réelle.
Une argumentation de ce type, au sujet des « ustensiles du Temple » occulterait un fait tangible : l’Egypte des Pharaons n’est plus alors qu’Israël est ressuscité et demeure l’objet d’une nouvelle approche judéo-chrétienne définie par les conclusions de Vatican II. De la même manière que l’ONU reconnaît le droit des Juifs sur leur terre, l’Eglise doit admettre la restitution d’éléments matériels indispensables à la vie spirituelle du peuple juif.
D’abord, le Saint Siège doit se prononcer sur la réalité de cette détention. S’il possède toujours les « saints objets » et refuse de les rendre à ses propriétaires, on ne pourra s’empêcher d’appréhender la confirmation qu’en pillant les ustensiles du Temple, Rome voulait surtout empêcher la (ré) utilisation du Temple et condamner Israël à une errance éternelle. Motivation singulièrement similaire à l’attitude de l’Eglise envers Israël durant des siècles et confirmée par les propos de Pie IX à Herzl venu solliciter l’aide du Vatican NON POSSUMUS (nous ne pouvons pas)
Si Vatican II et Nostra Aetate ne sont pas que des paroles, le Saint Siège doit se prononcer et fournir des explications. Car il ne semble pas que, d’un point de vue strictement légaliste, des raisons halahiques (codification des lois religieuses) s’opposent d’ores et déjà à la reconstruction du Temple de Jérusalem. La restitution des « objets consacrés » au culte sacrificiel serait une avancée considérable dans la nouvelle place qu’Israël occuperait ainsi parmi les Nations.
Mais est-ce la volonté de l’Eglise de rétablir le droit d’Israël ?
Ne courrait-elle pas le risque de se saborder en autorisant de jure qu’Israël reprenne sa place authentique dans le Concert des Nations, en possédant les moyens de remettre en service le rite des korbanoths. Sa place, c’est-à-dire la première ?
Par Pat Quartier
Arnold Lagémi source : http://dafina.net/