Cette admirable et directe conclusion est consécutive dans le texte à l’épisode rapporté au départ, celui du problème du service aux tables.
Voyons, le 6 et le 7, déjà des chiffres clés.
Le chiffre 7, celui de la divinité, le chiffre 6, celui de l’humain.
Nous pouvons donc déclarer que nous avons ici une rencontre au plus haut niveau entre la divinité et l’humanité, une rencontre totale, sans faille autour d’un épisode apparemment dérisoire, presque trivial, un murmure, une dissension autour de biens terrestres distribués au quotidien, trois fois rien en apparence. Voire. Mais c’est aussi et surtout autour du thème que constitue le diaconat que s’effectue cette rencontre et ceci doit retenir notre attention. Notre attention doit être mise en éveil ici avec crainte de D.ieu et une humilité toute spéciale, source de délices spirituels pour qui veut. Car cette thématique du diaconat va toujours constituer un test majeur et préalable à tout appel au service spirituel et de puissance authentique et… durable.
Durable…, je n’oublierai jamais à ce sujet des paroles qui me marquèrent très vivement dans les premiers mois de ma vie de nouveau-né. Elles émanaient d’un vieux serviteur que je considère aujourd’hui comme ayant été un docteur dans ma formation personnelle et non un pasteur au sens du titre généralement et erronément donné à la majorité des hommes ou femmes présidant des assemblées. Détestable habitude tout religieuse. On appelait ce précieux vieillard anglais « pasteur ». C’était en fait un enseignant remarquable qui me marqua durablement.
Voici ces paroles spéciales, plusieurs fois répétées dans ce livre et étrangement prophétiques en tout cas qui me troublèrent en profondeur :
« Tu as beaucoup reçu de D.ieu c’est un fait, mais n’oublie jamais mon ami que l’essentiel n’est pas comment on commence mais bien comment on finit ».
Paroles de grande sagesse qui me troublèrent et me marquèrent d’un sceau spécial longtemps, en me préparant sans doute sans que je m’en rende bien compte à des temps difficiles à venir dont il faudrait sortir vainqueur et ces temps difficiles vinrent par la suite et à un niveau d’intensité que je n’aurais pas pu imaginer.
Ceux qui me connaissent admettent que mon histoire, mon parcours personnel après un départ dans l’excellence, les prodiges et une abondance de pensées prophétiques et riches visions, se transforma ensuite en un parcours difficile dont il me fallut émerger au temps de D.ieu après quasi dix ans et une terrible dépression. Un parcours comme celui de Joseph vendu par ses frères. Un des hommes qui entra le plus aisément dans le rôle des frères qui décidèrent de me jeter avec cruauté un jour au fond d’un puits fut d’ailleurs un prophète (authentique en tant que prophète pourtant, mais pas en tant qu’homme) qui me confia un jour avoir trouvé sous l’impulsion du Saint-Esprit en structure numérique mon identité greffée dans la Bible à l’histoire de Joseph.
Comme quoi, il convient de se montrer prudent même avec ceux qui nous veulent apparemment du bien car il est écrit, hé oui : « Maudit soit l’homme qui se confie dans l’homme » (Jérémie 17, v.5).
Revenons à Étienne et au diaconat. Étienne, homme plein de grâce et de puissance, qui opérait de grands prodiges parmi le peuple directement après être mentionné comme serviteur de la soupe aux veuves frustrées ! Il n’y a là l’effet d’aucun hasard. Cela indique tout simplement que la signification profonde du diaconat en tant qu’étape fondamentale de la vie du croyant né de nouveau authentique nous concerne TOUS. Elle est un test et une voie royale, en fait un chemin étroit, très étroit, pour un appel au service spirituel béni précédé d’une formation, du test de notre caractère et de nos motivations profondes lorsque nous disons vouloir servir D.ieu. Le diaconat est un berceau spirituel capital et hélas négligé trop souvent et si mal compris.
Après une rapide recherche, il est aisé de prendre conscience qu’elle a concerné et continue à concerner en phase préalable tout grand ministère. De l’avoir ignoré ou méprisé en a conduit et en conduira encore plus d’un à la ruine.
Les futurs apôtres suivirent d’abord le Maître en tant qu’auxiliaires pratiques, servant les pains et les poissons aux foules. Nous négligeons dans nos conversations, enseignements ou prêches ces détails d’une importance pourtant colossale. Qui prêche là-dessus ? Bien entendu ces « détails » ne font pas ou plus guère partie de l’assommant « Grand Soir » évangélique qui nous annonce réveils en pagaille pour demain et que Paris va brûler « dans la gloire » le week-end prochain. Le problème est que lorsque le week-end est écoulé il n’y a jamais sur place de comité d’évaluation pour vérifier si Paris a bien flambé. Les offrandes sur base de promesses de « prodiges », elles, ont bien flambé le plus souvent. Hum ! Et les gogos retournent, aisément oublieux, au Barnum le week-end suivant, là ou ailleurs. Pauvres gens ! Que voulez-vous, il faut bien que les foules rêvent un peu dans leur désarroi qui flambe lui aussi de tous ses feux. Mais pourquoi le désarroi chez tant de chrétiens ? Bonne question, mais autre réflexion…
Le grand apôtre Paul, disciple de Gamaliel, avant même sa rencontre avec D.ieu sur la route de Damas, dut servir sa boisson et transporter ses sandales au maître Gamaliel aux pieds duquel il s’éduquait. Peut-être lui lavait-il les pieds et les chaussettes (qu’il n’avait pas) ? Sans doute. Mon expérience du Moyen-Orient et de ses cultures me permet de dire que Paul a dû avoir une forme de temps diaconal appuyé auprès de Gamaliel.
En Afrique musulmane et animiste, même les serviteurs de Satan ont leurs jeunes diacres. Ainsi ai-je rencontré un jour un Marabout qui me maudit en vain car j’avais refusé ses services proposés en rue. Cet homme était accompagné d’une espèce de disciple qui lui tenait lieu de secrétaire et de serviteur. Paul, devenu l’apôtre Paul, aura à son tour autour de lui des disciples qui lui serviront de scribes et à bien d’autres choses pratiques. Un des avantages du diaconat est l’apprentissage de l’humilité et donc de la crainte de D.ieu qui forme entre autre le caractère moral de l’individu.
Yeshoua lui-même est représenté le plus souvent dans la tradition comme travaillant dans l’atelier de son père Joseph bien avant de rentrer dans son temps de ministère.
Ainsi, l’appel à un service de puissance*, signes et prodiges mais intégré et précédé de l’école d’un diaconat au témoignage exigeant et humble nous concerne tous.
Les fruits dans le cas d’Étienne ?
Un témoignage d’humilité exigeante qui placera Étienne en position d’être particulièrement lumineux face aux ténèbres du sanhédrin.
Lisons Actes 6 v. 15 : « Tous ceux qui siégeaient au sanhédrin ayant fixé les regards sur Étienne, son visage leur parut comme celui d’un ange. »
Voici une lumière qui éclairera des ténèbres bien au-delà de ce qu’on pourrait penser puisque, lisons Actes 7 :51 à 59 : « Hommes au cou raide, incirconcis de cœur et d’oreilles ! Vous vous opposez toujours au Saint-Esprit Ce que vos pères ont été, vous l’êtes aussi. Lequel des prophètes vos pères n’ont-ils pas persécuté ? Ils ont tué ceux qui annonçaient d’avance la venue du Juste, que vous avez livré maintenant, et dont vous avez été les meurtriers, vous qui avez reçu la loi d’après des commandements d’anges, et qui ne l’avez point gardée !…
En entendant ces paroles, ils étaient furieux dans leurs cœurs, et ils grinçaient des dents contre lui. Mais Étienne, rempli du Saint-Esprit, et fixant les regards vers le ciel, vit la gloire de Dieu et Jésus debout à la droite de Dieu. Ils poussèrent alors de grands cris, en se bouchant les oreilles, et ils se précipitèrent tous ensemble sur lui, le traînèrent hors de la ville, et le lapidèrent. Les témoins déposèrent leurs vêtements aux pieds d’un jeune homme nommé Saul. Et ils lapidèrent Étienne, qui priait et disait : Seigneur Jésus, reçois mon esprit ! »
Autrement dit, le martyre brutal et lumineux d’Étienne conduit à l’intervention lumineuse de D.ieu et à la conversion brutale de Saul.
Comme je vous l’annonçais plus haut, le Seigneur me parla un jour sur les qualités requises pour les diacres à travers des éléments généralement négligés, petits points de détails en apparence mais forts de conséquences. Ces éléments sont de simples chiffres. Ainsi, souvent, la sagesse de D.ieu est en grande partie cachée pour n’être révélée qu’au temps favorable.
Et j’ai la conviction que nous arrivons dans un temps où la sagesse profonde de D.ieu cachée sous forme de mystères ou de « détails » doit et va être révélée de manière toute particulière et toujours plus.
N’est-il pas écrit que D.ieu révèle Ses mystères aux apôtres et aux prophètes ? D.ieu a même dû placer une écharde dans la chair d’un certain Paul pour éviter qu’il ne s’enorgueillisse du fait de la richesse des révélations qu’il avait reçues.
Lumière sur la face d’Étienne, réflexive et qui agira mystérieusement et en profondeur dans la vie du même Saul pour ressurgir en Actes 9 :3. C’est-à-dire lors de l’épisode de la route de Damas au cours duquel D.ieu s’oppose au zélé Saul de Tarse pour l’amener vivement à devenir Paul, l’apôtre.
Au cœur du chapitre 6 des Actes (pour rappel, six représente l’homme) et au verset 3, le verset où il est ordonné de choisir les diacres (pour rappel, trois est bien sûr le chiffre de la divinité en trois personnes), nous avons, à condition de faire une lecture en filigrane, une indication de la plénitude de l’action de la divinité des trois personnes, Père, Fils et Saint-Esprit, dans le domaine humain apparemment ordinaire : le diaconat.
Lisons à présent les versets 3 et 4, quatre étant symbolique d’accomplissement. Il nous suffit de lire là aussi l’équation suivante : la divinité trine (3) accomplit (4), définit l’établissement de la tâche essentielle des apôtres, la prière et le service de la Parole après avoir défini celle des diacres. Deux fonctions apparemment très différentes au point d’en être quasi étrangères l’une à l’autre, voire subtilement antagonistes dans notre culture d’Occident, sont directement accolées ici par ordre divin. Quelle leçon !
Avançons encore un peu !
Actes 6 :3 et 4 : « C’est pourquoi, frères, choisissez parmi vous sept hommes, de qui l’on rende un bon témoignage, qui soient pleins d’Esprit-Saint et de sagesse, et que nous chargerons de cet emploi. Et nous, nous continuerons à nous appliquer à la prière et au ministère de la parole. »
« Choisissez parmi vous sept hommes… », non pas six ou huit, mais sept (sept est le chiffre de la divinité. C’est donc à un choix marqué du sceau de la divinité elle-même qu’il va être procédé). Le chiffre sept est d’une grande importance. On le retrouve plus tard dans l’Apocalypse où D.ieu s’adresse aux sept églises, que l’on pourrait aussi appeler les sept chances historique de D.ieu pour l’Histoire de l’Église.
Voyons maintenant la description qui nous est faite de ces diacres qu’il faudra choisir : « sept hommes de qui l’on rende un bon témoignage, qui soient pleins d’Esprit-Saint et de sagesse »
Il est question de trois qualités fondamentales attestées et réclamées par le D.ieu trois fois Saint. Avez-vous également discerné que ces trois qualités peuvent se rattacher aisément chacune à une des trois personnes de la divinité (Père, Fils et Esprit) ?
« de qui l’on rende un bon témoignage » : le Père. Qui pourrait rendre un mauvais témoignage de la divinité elle-même, du D.ieu créateur de la lumière et de toute vie, du Père ? Personne.
« remplis de l’Esprit » : la relation au Saint-Esprit est évidente.
« et de sagesse » : Jésus est appelé la sagesse (1 Cor. 1, v.24).
Ainsi donc, de ces sept diacres choisis pour servir entre autres sans doute la soupe et le pain aux tables, il était attendu que soit établie en eux une identité spirituelle qui fasse voir en équilibre et en majesté, en plénitude maximale, au zénith d’une révélation, la nature du Père, du Fils et de l’Esprit.
* Mais nous sommes ici à des années-lumières du mouvement charismatique tel qu’il se présente trop souvent. Osons le dire, il y a un nombrilisme, un infantilisme et probablement certaines croyances spirituelles caduques dans les milieux des manifestations dites de puissance ou de gloire actuelles.
Je me souviens avoir participé une fois par mois à servir un repas chaud à des
personnes démunis dans une église.
Comme j’aimais l’ambiance, on ne pouvait que participer à la tâche avec les
frères et soeurs, et on prenaient les occasions avec amour de partager l’évangile.