Bien, j’aimerais à présent aborder la partie essentielle de ce chapitre, qui m’a été suggérée par l’Esprit de D.ieu au travers d’un rêve reçu juste avant mon réveil il y a quelques jours.
Il s’agit d’un domaine où, spécialement dans le monde francophone, la séduction bat son plein en dehors de l’Église comme dans l’Église, causant un dommage et une stérilité spirituelle effroyables.
Il s’agit des domaines de la langue, de la médisance, de la calomnie, du mensonge qui sont particulièrement virulents dans notre Francophonie évangélique, sur base d’une équation hélas infailliblement et trop souvent illustrée : plus tu seras léger avec ta langue, plus tu auras à travers tes bavardages d’autorité illusoire mais combien destructrice. Il ne faut pas chercher ailleurs la raison de l’absence d’une autorité spirituelle durable et évidente dans notre Francophonie évangélique. A contrario le monde chrétien outre-Atlantique offre des modèles à long terme, Billy Graham pour ne prendre que cet exemple. Il y a en tant d’autres. D’une manière générale les ministères anglo-saxons ont une durée de vie bien plus longue et efficace que de ce côté de l’océan en Francophonie. S’est-on demandé pourquoi ? Nous avons déjà le terrain de la réponse car outre-Atlantique, je l’ai largement vérifié au cours de mes voyages, la langue légère est le plus souvent très mal vue.
Les hommes à qui l’on peut faire confiance pleinement pour leur jugement en Francophonie peuvent-ils se compter sur les doigts d’une demi-main aujourd’hui ? Où est le problème ainsi que la raison de cette vacuité d’authentiques pères spirituels et de cette surabondance de « petits pères » qui, comme Chronos dans la mythologie grecque, dévorent leurs propres enfants lorsque l’occasion leur est donnée d’en avoir ?
J’y viendrai peut-être plus en détails plus tard mais il me semble que l’épisode de la Révolution française et son impact dans les mentalités francophones et européennes y sont pour beaucoup. Une révolution, poing levé contre D.ieu, le droit à la critique tous azimuts et sans frein, les tribunaux sans vraie justice, tribunaux iniques dits « du peuple », la Terreur, le meurtre rituel du père avec la décapitation inutile d’un roi, tout un immense ébranlement de société dans le sens d’une dérégulation morale extrême où, sous couvert de droits de l’homme, fut libérée une pseudo nouvelle vision de la justice dont les bases ne sont plus tant le droit que les passions ou les bons vouloirs de nouvelles castes avec un nouveau discours philosophique qui se veut libérateur, laïc, mais qui est menteur à tant d’égards.
Revenons à mon rêve. La conséquence du rêve que j’ai fait une certaine nuit passée fut une intense et fulgurante méditation sur un épisode éminemment singulier de l’histoire humaine, l’épisode de la chute. Et j’ai la conviction que bien des ingrédients spirituels de cet épisode de la chute ont été violemment réactivés et injectés comme un poison dans la mentalité française via l’arrière-plan démoniaque de la Révolution qui ne fut d’ailleurs elle-même qu’un jugement en France sur des choses plus anciennes.
Au chapitre 3 de la Genèse, lisons ensemble les versets 1 à 5. Extrayons tout particulièrement le verset 1 et les versets 4 et 5 qui font une suite, si l’on veut bien. Soit dit ou rappelé en passant, le chiffre 4 dans la tradition juive est symbolique d’accomplissement.
Dans l’épisode contenu entre les versets 1 et 5 du chapitre 3 de la Genèse, réside un scénario d’une effroyable subtilité qui affecte l’humanité jusqu’à aujourd’hui, sans que la plupart semblent s’en rendre véritablement compte dans nos milieux évangéliques français pourtant particulièrement concernés. Les coulisses et les enjeux de ce scénario sont terribles et méritent dès lors toute notre attention. Nous allons examiner et réfléchir ensemble sur ces versets 1 et 4-5 de Genèse 3 qui représentent le début et l’accomplissement d’un scénario et d’un piège dans lequel tombent encore chaque jour, par brassées entières, des centaines de chrétiens francophones, serviteurs de D.ieu y compris, hélas.
Lisons ensemble la Parole de D.ieu, Genèse 3, v. 1 à 5 :
« Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs, que l’Éternel D.ieu avait faits. Il dit à la femme : D.ieu a-t-il réellement dit : Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin ? La femme répondit au serpent : Nous mangeons du fruit des arbres du jardin. Mais quant au fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, D.ieu a dit : Vous n’en mangerez point et vous n’y toucherez point, de peur que vous ne mouriez. Alors le serpent dit à la femme : Vous ne mourrez point ; mais D.ieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et que vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal. »
Reprenons :
« Il dit à la femme : D.ieu a-t-il réellement dit : Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin ? »
Le mot-clé dans ce verset, selon le point de vue que je vais aborder, est le mot « réellement ».
Mis à part le verset 2 du chapitre 1 de la Genèse, où l’Écriture semble faire allusion à la chute de Satan après sa rébellion contre D.ieu dans les cieux, jusque-là dans l’Écriture, le diable n’apparaît pas comme partenaire dans le scénario relationnel réservé à D.ieu et aux hommes.
Rien jusque-là non plus n’indique dans les comportements, les éventuels propos d’Adam et Eve, quoi que ce soit qui indique de leur part une remise en question, une crise relationnelle avec D.ieu et les lois du jardin d’Eden. Notons d’ailleurs au passage que les seules paroles citées avant la chute, mises à part les paroles de D.ieu (lisons le chapitre 2 versets 15 à 18), sont des paroles masculines (chapitre 2 versets 19 à 23) et de don d’identité. Avant la chute, Adam et Eve vivaient-ils donc dans le mystérieux et paisible silence habité dont aiment encore à jouir quelquefois dans la nature ou le désert les esprits et âmes sensibles ? Je le pense personnellement.
Silence n’est pas synonyme de vide. Le silence peut être habité de paix, de joie, de gloire ou de terreur et de ténèbres. Le « silence » du jardin d’Eden devait être habité de mille signes de paix, de justice, de gloire et de l’écho permanent des seules paroles fondatrices en toutes choses du D.ieu éternel qui est Vérité, Unité et Amour. Quelle gifle positive face à tant de nos vaines parlottes.
Les toutes premières paroles du diable adressées à l’humanité à travers Eve sont diantrement bavardes elles, mensongères et indirectement calomniatrices. Elles mettent en doute, créent la suspicion. Le simple fait que Satan dise : « D.ieu a-t-il réellement dit ? » implique que Satan savait, comme Adam et Eve le savaient, que D.ieu avait dit quelque chose et que ce quelque chose était connu et que dès lors pourquoi cette question puisque D.ieu ne peut pas dire une chose et son contraire en matière de ses règles fondamentales ?
D.ieu avait bien tout simplement dit : « Vous ne toucherez pas… »
N.B. : La mise en doute est toujours le premier objectif et le premier assaut tactique dans l’établissement du terrain favorable à la calomnie et à son expression. Observez, si vous en avez le triste privilège prochainement. Observez, mais apprenez à résister .
Le simple fait que Satan puisse répéter l’ordre divin implique qu’il connaissait ou avait entendu exprimer cet ordre divin. La ruse du diable ici, c’est de proposer le mensonge comme nouvelle vérité contre D.ieu en semant le doute et en générant une sorte de libre arbitre, de liberté de douter de la parole d’autrui et en fait des lois de D.ieu .
Nous assistons ici à la première manifestation de manipulation à caractère et but menteur quasi calomniateur et c’est D.ieu Lui-même qui est subtilement mais directement mis en cause !
La calomnie pour vivre, respirer, prendre racine implique deux pôles : un pôle émetteur, le diable dans ce cas-ci, un pôle récepteur, ici Eve accompagnée d’Adam qui se trouve à son côté (voir verset 6).
La première calomnie de l’histoire de l’humanité, le premier mensonge, apparaît donc ainsi, sans préambule, sans rien qui permette de s’y attendre même, c’est-à-dire brutalement, subitement presque comme un test, dans le vécu d’un homme, d’une femme créés pourtant à l’image de D.ieu, c’est-à-dire parfaitement relationnels. Parfaitement relationnels entre eux, avec leur environnement aussi et relationnels avec D.ieu, comme le Père, le Fils et l’Esprit le sont entre eux. Ils ont pour eux leur nudité, unique vêtement de lumière du profond silence habité d’harmonie suffisante, un gage de leur innocence et de leur perfection.
La rumeur, la calomnie, le mensonge, les on-dit apparaissent toujours dans notre existence avec la même soudaineté, sans que nous y soyons préparés, au détour d’une conversation qui semblait cependant anodine ou à l’occasion d’un repas très amical. Les deux ou trois témoignages développés à la fin de ce chapitre en témoignent hélas tragiquement.
Le mensonge à soi-même et la mise en doute pratiqués par le diable à l’égard de D.ieu survinrent quasiment ex nihilo pour le vécu plein d’innocence d’une femme appelée Eve. De sa réaction allait découler notre condition à tous. Ou un inouï cortège de bénédictions continuées en Éden ou un cortège de souffrances et de malédictions qui conduisent à la mort pour toute l’humanité. Je dis que chaque fois qu’un on-dit, une rumeur mettant en doute l’honneur, le vécu d’un être (a fortiori quand celui-ci nous est méconnu ou que nous n’avons pas d’éléments de jugement biblique à portée) surgit inopinément dans notre existence, nous sommes chaque fois confrontés à la même situation que connurent Adam et Eve face à Satan dans le jardin d’Eden et cela d’où que vienne l’attaque.
N’oublions jamais que le serpent était le plus beau (le plus séduisant ?) des animaux. Le serpent avait sans nul doute un grand charisme en Éden et c’est bien la raison pour laquelle Satan s’en empara.
Je ne sais ce qu’il en est de vous, cher ami lecteur. Mais, personnellement, et depuis que Christ est rentré dans ma vie encore plus particulièrement, j’éprouve une grande difficulté à écouter des paroles négatives concernant l’un ou l’autre. Elles ne m’intéressent pas fondamentalement et quelque chose dans mon cœur me pousse à les évacuer, les repousser. J’ai choisi dans mon for intérieur de ne me faire aucune opinion sur autrui sans y être délicatement invité par le Saint-Esprit et en tout cas seulement à partir de ce que j’ai pu vérifier personnellement ou sur la déposition vérifiée de plusieurs témoins crédibles, des témoins posés et témoins directs. Et encore, avec beaucoup de recul et de sagesse. car tout homme est fatalement d’une redoutable subjectivité dans son appréhension des choses. Et les motivations de maints rapporteurs acharnés sont le plus souvent peu nettes voire perverses.
J’en sais quelque chose à mes dépens ou pour avoir observé il y a peu encore combien une servante de l’Éternel après avoir porté aux nues un jeune ministère s’est acharnée à le détruire par simple orgueil blessé.
C’est cette connaissance d’un aspect de l’âme humaine qui a permis à Salomon d’user de sagesse en confondant la plus acharnée des deux femmes qui réclamaient un droit maternel sur un enfant. Soyons prudents. J’ai vu moi-même à quel point de mensonge (à soi-même en premier) peuvent arriver certains spécialistes qui réclament justice, soi-disant. Leur zèle malsain témoigne contre eux.
Merci Haïm pour cet enseignement, il est très important !
J’espère qu’il va faire réfléchir certains.
La médisance et la calomnie sont souvent dues à la jalousie qui est malheureusement un problème français très présent.
Très présent, et qui explique l’absence de D.ieu, de l’Esprit Saint et…des anges qui obéissent à D.ieu… qui se retire. Et donc peu d’anges vu en terre de calomnies, mensonges, jalousies. Une piste de réflexion : les ténors des Lumières étaient ils au fond mus par une obscure jalousie à l’égard d’un D.ieu dont ils ne voulaient plus et qui les obsédait en même temps bien plus que ce qu’en disaient les apparences, hum ?