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La Communion Avec Christ, Rompue et Restaurée. Par Hudson Taylor (Lu sur Sentinelle Néhémie)

By 22 octobre 2014Lève-toi !

 

« C’est pourquoi nous devons d’autant plus nous attacher aux choses que nous avons entendues, de peur que nous ne soyons emportés loin d’elles. » (Hébreux 2:1)

Notre expérience, pour la plupart d’entre nous, montre combien facilement la communion avec Christ peut être rompue et combien sont nécessaires les exhortations que notre Seigneur adresse à ceux qui sont de fait les sarments du véritable Cep, et qui ont été purifiés par la Parole qu’Il a donnée, et qui demeurent en Lui. Les défaillances ne peuvent jamais Lui être imputées. « Voici, Je suis toujours avec vous.  » Mais, hélas, l’épouse oublie souvent l’exhortation qui lui est adressée dans le psaume 45 :  » Ecoute, ma fille, vois, et prête l’oreille; oublie ton peuple et la maison de ton père. Le roi porte ses désirs sur ta beauté; puisqu’il est ton seigneur, rends-lui tes hommages. »

Dans cette section, l’épouse a rétrogradé de sa position de bénédiction, tombant dans un état de mondanité. Peut-être le repos même de la nouvelle joie qu’elle venait de trouver a-t-il rendu ses pieds trop sûrs; peut-être pensait- elle qu’en ce qui la concernait, elle n’avait pas besoin de l’exhortation :  » Petits enfants, gardez-vous des idoles.  » Ou il est possible qu’elle ait pensé que l’amour du monde avait été évacué de façon si forte qu’elle pouvait revenir en toute sécurité et, par un peu de compromis de sa part, qu’elle pourrait gagner ses amis à suivre son Seigneur aussi. Peut-être n’avait-elle pensé que très rarement au fait que, heureuse qu’elle était d’être sauvée et libre, peut-être avait-elle oublié que le courant – le cours de ce monde – était contre elle; et insensiblement elle a glissé, dérivé de nouveau vers cette position de laquelle elle avait été appelée à sortir, inconsciente pendant tout ce temps de ce qu’elle rétrogradait. Il n’est pas nécessaire, lorsque le courant va à notre encontre, de tourner la tête du bateau dans le sens inverse du courant pour dériver; ou, pour un athlète courant une course, de se retourner pour rater le prix.

Ah, combien souvent l’ennemi réussit, par un stratagème ou un autre, à tenter le croyant en l’éloignant de cette position de consécration entière à Christ dans laquelle seule la plénitude de Sa puissance et de Son amour peut être expérimentée. Nous disons la plénitude de Sa puissance et de Son amour, car il se peut qu’il n’ait pas cessé d’aimer son Seigneur. Dans le passage plus haut, l’épouse L’aime encore véritablement, bien que d’un cœur non entier; il y a encore une puissance dans Sa Parole à laquelle elle n’est pas insensible, bien qu’elle ne se plie pas à une obéissance immédiate. Elle réalise à peine combien elle cause du tort au Seigneur, et combien réel est le mur de séparation entre eux. A ses yeux, la mondanité semble n’être qu’une chose insignifiante; elle n’a pas réalisé la vérité solennelle des nombreux passages dans la Parole de Dieu qui parlent dans des termes non mesurés de la folie, du danger, du péché de la camaraderie avec le monde.  » N’aimez pas le monde, ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui.  »  » Ne savez-vous pas, adultères, que l’amour du monde est inimitié contre Dieu ? Ainsi donc, quiconque veut être ami du monde se rend lui-même ennemi de Dieu.  »  » Ne vous mettez pas avec les infidèles sous un joug étranger, car quel rapport y a-t-il entre la justice et l’iniquité? ou qu’y a-t-il de commun entre la lumière et les ténèbres? Quel accord y a-t-il entre Christ et Bélial? ou quelle part a le fidèle avec l’infidèle?… C’est pourquoi, sortez du milieu d’eux, et séparez-vous, dit le Seigneur; ne touchez pas à ce qui est impur, et Je vous accueillerai. Je serai pour vous un père, et vous serez pour Moi des fils et des filles, dit le Seigneur tout-puissant.  » Nous devons faire notre choix : nous ne pouvons pas jouir à la fois du monde et de Christ.

L’épouse n’avait pas appris cela; elle voulait pleinement jouir des deux, sans penser le moins du monde qu’ils seraient incompatibles. Elle observe avec joie l’approche de l’époux.  » C’est la voix de mon bien-aimé! Le voici, Il vient, sautant sur les montagnes, bondissant sur les collines. Mon bien-aimé est semblable à la gazelle ou au faon des biches. Le voici, Il est derrière notre mur, Il regarde par la fenêtre, Il regarde par le treillis.  » Le cœur de l’épouse bondit lorsqu’elle entend la voix de son Bien-aimé alors qu’Il vient à sa recherche. Il a franchi les collines; Il s’approche d’elle; Il se tient derrière le mur; Il regarde même par la fenêtre; avec des mots tendres et touchants, Il l’attire à Lui. Il ne prononce aucun reproche, et Ses supplications pleines d’amour pénètrent profondément dans sa mémoire.

 » Mon Bien-aimé ouvre la bouche et me dit : Lève-toi, Mon amour, Ma toute belle, et viens à Ma rencontre. Car l’hiver est passé, la pluie a cessé. Les fleurs paraissent sur la terre; c’est le temps où chantent les oiseaux, et la voix de la tourterelle retentit dans le pays; les figuiers sont remplis de fruits verts, et les vignes sont en fleur, elles exhalent leur parfum. Lève-toi, Mon amour, Ma belle, et viens. Toute la nature est sensible au retour de l’été, et toi, Mon épouse, serais-tu insensible face à Mon amour ? Lève-toi, Mon amour, Ma toute belle, et viens à Ma rencontre.  » Une telle supplication peut-elle être vaine ? Hélas, c’est possible, cela l’a été! Par des mots encore plus attendrissants, l’époux continue ainsi :  » Ô Ma colombe qui es dans les fissures du rocher, dans le creux des endroits escarpés, laisse-Moi voir ton visage, laisse-Moi entendre ta voix ! Car douce est ta voix et accueillant ton visage. « 

C’est merveilleux de penser que Dieu désire avoir une communion avec nous, et que Celui dont l’amour avait autrefois fait de Lui l’Homme de Douleur puisse aujourd’hui faire de Lui l’Homme de Joie par la dévotion pleine d’amour des cœurs humains. Mais aussi forts que soient son amour et Ses désirs à l’égard de Son épouse, Il ne peut pas aller plus loin. Là où elle se trouve, Il ne peut pas aller. Mais certainement qu’elle ira à sa rencontre. N’a-t-Il pas un droit sur elle ? Elle ressent Son amour et en jouit, laissera-t-elle Ses désirs s’évanouir ? Car, remarquons que ce n’est pas l’épouse qui languit en vain de voir son Seigneur, mais l’époux qui la cherche. Il est malheureux qu’Il cherche en vain !

 » Attrapez-nous les renards, les petits renards qui détruisent les vignes; car nos vignes sont en fleur », poursuit-Il. Les ennemis peuvent être petits, mais les dégâts sont importants. Un petit bouquet de fleurs, si minuscule qu’on l’aperçoit à peine, peut aisément être ravagé, mais, partant, c’est le potentiel de production des fruits de toute une branche qui risque d’être à jamais détruit. Et combien nombreux sont les petits renards! Des petits compromis avec le monde; la désobéissance à la tranquille petite voix dans les petites choses; des petites indulgences de la chair par rapport à la négligence du devoir; des petits mouvements de politique : agir mal dans des petites choses afin que du bien puisse en sortir; et la beauté et le caractère fructueux de la vigne sont sacrifiés. Nous avons là une triste illustration du caractère trompeur du péché dans la réponse de l’épouse. Au lieu de sauter à la rencontre de l’époux, elle console d’abord son cœur par le souvenir de Sa fidélité, et de Son union avec Lui.  » Mon bien-aimé est à moi, et je suis à Lui: Il paît Son troupeau parmi les lis.  » Ma position est d’être en sécurité, je n’ai pas besoin de m’inquiéter à ce sujet. Il est à moi, et je suis à Lui; et rien ne peut altérer cette relation. Je peux Le trouver maintenant à n’importe quel moment, Il paît Son troupeau parmi les lis. Tandis que le soleil de la prospérité brille sur moi, il se peut que je me fasse du bien à moi-même en sûreté ici sans Lui. Dans le cas où l’épreuve et les ténèbres viendraient, il est certain qu’Il ne faillira pas envers moi.  » Avant que le jour se rafraîchisse, et que les ombres fuient, reviens!… sois semblable, mon bien-aimé, à la gazelle ou au faon des biches, sur les montagnes qui nous séparent. « 

Sans se soucier de Ses désirs, elle Le congédie avec légèreté avec la pensée : ‘Un peu plus tard je jouirai de Son amour’; et l’époux affligé s’en va ! Pauvre épouse stupide ! Elle découvrira bientôt que les choses qui la satisfaisaient quelque temps plus tôt ne peuvent plus la satisfaire, et qu’il est plus facile de tourner une oreille muette vers Son tendre appel que de rappeler ou trouver son Seigneur absent.

Le jour se rafraîchissait, et les ombres s’évanouissaient, mais Il ne revint pas. Alors dans la nuit solennelle, elle se rendit compte de son erreur : il faisait sombre et elle était seule. Se retirant pour aller se reposer, elle garda encore l’espoir de Le voir revenir – c’est la leçon non encore assimilée que la mondanité est un obstacle absolu à la pleine communion.  » Pendant la nuit, sur mon lit, j’ai cherché Celui que mon cœur aime : je L’ai cherché mais je ne L’ai pas trouvé.  » Elle attend et tombe dans la lassitude : Son absence devient insupportable.

 » J’ai dit : Je me lèverai maintenant, et me promènerai autour de la ville, dans les rues et sur les grandes routes. Je chercherai Celui que mon âme aime. Je L’ai cherché mais je ne L’ai pas trouvé !  » Combien différente était sa situation par rapport à ce qu’elle aurait dû être ! Au lieu de Le chercher seule, désolée et dans l’obscurité, elle aurait pu aller avec Lui pour se baigner dans les rayons de soleil, et se coucher sur Son bras. Elle aurait pu échanger la vue partielle de son Bien-aimé à travers le treillis lorsqu’elle ne pouvait plus dire : ‘Rien ne nous séparera’, contre la joie de Ses embrassements, et Sa confession publique de ce qu’elle était Son épouse choisie.

« Les sentinelles qui font la tournée autour de la ville me trouvèrent : je leur dis : ‘Avez-vous vu Celui que mon âme aime ? Je les dépassèrent à peine lorsque je trouvai Celui que mon âme aime.  » Elle avait déjà obéi à Son commandement :  » Lève-toi et sors ». Sans craindre des reproches, elle Le chercha dans l’obscurité, et lorsqu’elle commença à confesser son SEIGNEUR, elle le retrouva vite et fut restaurée dans Sa faveur :

 » Je Le tenais, et ne voulais pas Le laisser partir, avant de L’avoir emmené dans la maison de ma mère, et dans la chambre de celle qui m’avait enfantée. « 

La Jérusalem d’en haut est notre mère à tous. C’est là que nous jouissons de la communion, non par des moyens mondains ou avec une indulgence issue de notre propre volonté. Une fois la communion pleinement restaurée, la section s’achève de la même manière que la première, avec la responsabilité d’amour de la part de l’époux de s’assurer que rien ne vienne déranger son épouse.  » Je vous le conjure, ô filles de Jérusalem, par les gazelles, et par les biches des champs, (par tout ce qui est aimant et beau et constant), ne réveillez pas Mon amour avant qu’elle ne le veuille. « 

Que nous puissions tous, tandis que nous vivons ici-bas, dans le monde mais n’appartenant pas au monde, trouver notre maison dans les lieux célestes auxquels nous avons été élevés, et où nous sommes ensemble assis avec Christ. Envoyés dans le monde pour rendre témoignage de notre MAÎTRE, que nous soyons toujours des étrangers là-bas, prêts à Le confesser comme le véritable objet de la dévotion de notre âme.  » Que tes demeures sont aimables, Eternel des armées! Mon âme soupire et languit après les parvis de l’Eternel, mon cœur et ma chair poussent des cris vers le Dieu vivant. Le passereau même trouve une maison, et l’hirondelle un nid où elle dépose ses petits… Tes autels, Eternel des armées! Mon roi et mon Dieu! Heureux ceux qui habitent Ta maison! Ils peuvent Te célébrer encore. Heureux ceux qui placent en Toi leur appui! Ils trouvent dans leur cœur des chemins tout tracés. Lorsqu’ils traversent la vallée de Baca, ils la transforment en un lieu plein de sources, et la pluie la couvre aussi de bénédictions. Leur force augmente pendant la marche, et ils se présentent devant Dieu à Sion. Eternel, Dieu des armées, écoute ma prière! Prête l’oreille, Dieu de Jacob! Toi qui es notre bouclier, vois, ô Dieu! Et regarde la face de Ton oint ! Mieux vaut un jour dans Tes parvis que mille ailleurs; je préfère me tenir sur le seuil de la maison de mon Dieu, Plutôt que d’habiter sous les tentes de la méchanceté ! Car l’Eternel Dieu est un soleil et un bouclier, l’Eternel donne la grâce et la gloire, Il ne refuse aucun bien à ceux qui marchent dans l’intégrité. Eternel des armées! Heureux l’homme qui se confie en Toi! » (Psaumes 84).

Référence: Union and Communion (Union et Communion), James Hudson Taylor

Source: The Watchword

Join the discussion 3 Comments

  • Elodie dit :

    Je parlais de ce passage l’autre jour avec ma mère alors que nous étudions la bible. Quand je l’avais lu la première fois ce passage s’est imprimé dans mon coeur et mon âme. Merci Seigneurs car ta parole est non seulement vivante mais tout être humain qui la lit et s’y donne peut s’y retrouver et se remettre en question. Rien de ce monde n’a plus d’importance quand on connaît Ta grandeur et Tes promesses. Merci de fortifier ma foi un peu plus chaque jour et de nous mettre en garde. Tu parles à qui veut T’ecouter et tu nous montres nos failles afin qu’avec Toi nous puissions y remédier. Tu nous fortifies dans ta parole et il est bon de se remettre en question afin d’avancer à Tes côtés.
    Je t’aime PÈRE. AMEYN

  • antonella dit :

    Pareil pour moi ça prend une toute autre dimmension et je me retrouve dedans!

    Pour moi OHHHHHH Adon fini les compromis avec ce monde…. Par ta grâce aide-moi !!!!!!!!

  • arnaud dit :

    Message très enrichissant, tellement vrai!
    Je n’avais jamais vu le livre du cantique des cantiques comme ça.
    C’est vraiment interpellant et ça pousse à la sanctification en cherchant « les petits renards » ces compromis avec le monde dans ma vie.
    Ça rappelle le message Jésus est-il suffisant posté sur le site il y a peu.
    On voit que rapidement des petites choses peuvent nous détourner de Christ et même si on l’aime encore, on ne le suit plus. Il ne règne alors plus en nous
    Merci Seigneur pour ce message

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Lève-toi ! / Etz Be-Tzion
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