La France veut gagner cinq milliards de dollars par an en Iran
Michel Garroté, réd en chef – La plupart des sanctions contre l’Iran sont encore en vigueur, et il faut attendre avant de faire des affaires dans ce pays, déclare judicieusement, ce mardi 4 février 2014, le sous-secrétaire américain au Trésor chargé du renseignement financier et de la lutte antiterroriste.
« Nous appelons les hommes d’affaires souhaitant travailler avec l’Iran à bien réfléchir avant de s’engager dans une telle coopération sans négliger, en outre, tous les risques juridiques et de réputation à courir », a-t-il souligné, ajoutant que la levée des restrictions était vraie mais restreinte. Et de préciser que la plupart des sanctions étaient encore en vigueur notamment dans le secteur bancaire, le transport maritime et l’énergie.
Sans apparemment respecter le fait que la plupart des sanctions sont encore en vigueur tout en prétendant respecter ces mêmes sanctions encore en vigueur, des hommes d’affaires français, visiblement pressés, sont, aujourd’hui mardi 4 février, en Iran pour préparer le terrain à une reprise des relations commerciales avec le marché iranien.
La délégation menée par le Medef International, une branche de la première organisation patronale française, a emmené 116 représentants de diverses entreprises. C’est le plus gros contingent économique à venir en Iran depuis la conclusion de l’accord intérimaire sur le programme nucléaire iranien en novembre.
Parmi la délégation française, il y a de grands groupes tels Total, Lafarge et Peugeot (en tout près de 120 entreprises françaises). Les représentants français viennent notamment des secteurs pétrolier, automobile, agroalimentaire, pétrochimique, aéronautique et médical. Les exportations potentielles françaises vers l’Iran sont estimées à 1,8 milliard de dollars annuels.
Les autorités iraniennes ont réservé « un très bon accueil » aux représentants français, selon une source proche du Medef. « Les Iraniens sont très intéressés : en bref, ils nous disent venez, tout est à prendre », affirme l’un des participants. Le ministre iranien de l’Industrie, Mohammad Reza Nematzadeh, assure que le volume des échanges entre la France et l’Iran peut atteindre plus de cinq milliards de dollars annuels.
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