• Pourquoi la France ferait bien de repenser à deux fois son initiative de paix devant l’ONU  – Moshe Arens

La France vend Israël tout comme elle a abandonné la Tchécoslovaquie en 1938.

Tout comme la France a trahi la Tchécoslovaquie en la vendant aux Nazis, elle veut qu’Israël abandonne son territoire et tende une bouée au Hamas, au Jihad Islamique et à l’Etat Islamique. Ceux-là même qui ont échoué à sauvegarder les frontières de l’Irak, de la Syrie, du Yémen, de la Libye et y ont semé un désordre indescriptible se permettent d’affirmer haut et clair qu’ils disposent de « La Solution » pour Israël!? 

• Le Ministre français, des Affaires étrangères, Laurent Fabius [NDLR : dont les liens qataris sont connus] a l’intention de proposer une résolution au Conseil de Sécurité, qui prétend présenter un cadre de négociations pour résoudre le conflit palestino-israélien. Ce cadre comprendra les lignes de 1967 comme base de négociations  des frontières entre Israël et le futur Etat Palestinien. En d’autres termes, Fabius et son supérieur hiérarchique, François Hollande et encore au-dessus de lui, le supérieur de ce dernier, Barack Obama, veulent qu’Israël abandonne le territoire de Judée et de Samarie et le cède aux Palestiniens. Le fait que le contrôle de ce territoire soit considéré d’une importance cruciale pour la sécurité d’Israël par le gouvernement israélien démocratiquement élu semble de peu d’intérêt pour eux.

• Par contre, ils ne se préoccupent pas du tout de tenter de trouver la moindre solution aux massacres sans fin perpétrés en Syrie, en Irak, en Libye ou au Yémen. Leur seule excuse est qu’ilsne savent pas comment gérer de tels problèmes. Mais concernant le conflit palestino-israélien, ils prétendent pourtant savoir exactement ce que doit être « La » Solution et ils n’éprouvent absolument aucun scrupule à imposer leur solution à Israël.
• Ils se refusent à reconnaître que si Israël quittait la Judée et la Samarie, cela ne serait, en aucun cas, la fin du conflit palestino-israélien. De nouvelles revendications se mettraient alors en branle, à l’encontre d’Israël, de la part du Hamas, du Jihad Islamique et diverses autres organisations terroristes prétendant représenter les Palestiniens [NDLR : sachant que le Hamas, lui-même, est menacé dans son fief à Gaza-même, par des groupes djihadistes inféodés à l’Etat Islamique, alors que lui-même prétend prendre bientôt la place d’Abu Mazen en Cisjordanie- Ou le jeu des chaises musicales inter-terroristes, du plus « modéré au plus radical]. Le Président Mahmoud Abbas serait probablement renversé, puisqu’il ne pourrait plus compter sur les forces de défense israéliennes pour le soutenir dans ce secteur [NDLR : qui déjouent, grâce au Shin Bet et aux services secrets jordaniens, bon an mal an, de 3 à 5 complots voulant l’évincer, chaque année].
• Et le vide laissé par un retrait israélien devrait, le plus probazblement être comblé par le Hamas, ou, éventuellement les combattants de l’Etat Islamique. Plutôt qu’une fin glorieuse du conflit palestino-israélien, la France propose à Israël de prendre un ticket pour l’enfer.
•  Commentaire : une des seules « solutions » viables, en termes d’obligation de moyens, sans garantie sur l’obligation de résultats, serait de proposer un plan régional de « gestion de crises et de conflits » s’étendant sur toutes les zones moyen-orientales et africaines à risques. Et, à mesure de l’atteinte de certains objectifs « accessibles » et de reprise de contrôle territorial sur les plus grands défis actuels à la sécurité de la région, de proposer des cycles de négociation circonstanciés aux « partenaires » fiables, tout en désignant clairement ceux qui restent dans le camp des ennemis à combattre, en vue de l’application de mesures durables, assurant reconnaissance et sûreté à chacun des membres impliqués dans cette lutte commune pour le rétablissement d’un ordre acceptable, promesse de future stabilisation et démocratisation.
• Si et seulement si les pays occidentaux et l’Amérique sont prêts à s’investir dans une sorte de « Plan Marshall » de confinement des entités terrroristes et, parallèment de reconstruction d’Etats ou de portions d’Etats viables, alors il pourrait sembler opportun d’aller plus loin avec des « partenaires » supervisés par certains pays modérés, tels que l’Egypte, la Jordanie et quelques très rares autres. Tant que l’Amérique et l’Europe, de concert avec certains pays arabes, notamment le Qatar, arment et poussent des entités tels qu’Al Qaïda (Front al Nusra) vers la frontière d’Israël , du Liban, de la Jordanie et de tant d’autres, il semble qu’il n’y ait, clairement, rien à « négocier », sinon la survie de chacune de ces entités étatiques… 
• L’auteur a occupé les fonctions de Ministre de la Défense d’Israël à trois reprises et ue fois, celle de Ministre des Affaires étrangères. (Ha’aretz)
• Par Moshe Arens 01:00 04.05.15   22
• Adaptation : Marc Brzustowski.