Il fut un temps où l’Occident était fier de sa civilisation. Elle apportait liberté, justice, progrès en tous domaines et beaucoup d’occidentaux se croyaient investis d’une mission civilisatrice auprès de peuples dits « primitifs ». Cette mission n’était certainement pas d’un altruisme pur et, là où les missionnaires installaient des écoles et des hôpitaux, d’autres créaient industries et plantations; tout le monde croyait au progrès.
Depuis peu, depuis que les anciennes colonies d’Afrique revivent les horreurs d’avant la colonisation – en pire puisque la population s’est multipliée – de violentes manifestations « Black Lives Matter » doivent nous faire comprendre que tout est de notre faute et que nous devons payer.
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Nous acceptons de « payer » parce que, enfants gâtés du progrès, nous estimons que d’autres y ont droit comme nous… et gratuitement. Cela est absurde ! Nous oublions le dur travail de nos ancêtres, nous oublions nos propres efforts pour mener une vie digne. Une vie digne devrait être offerte à tout humain. Oui, offerte ! J’ai même lu dans la presse : « il faut leur offrir
la dignité ».
En Belgique, on a tellement honte de Léopold II, le créateur du Congo Belge, qu’on a débaptisé le tunnel Léopold II pour l’appeler Anny Cordy. Anny Cordy était certes une femme admirable et je croyais à un nouveau tunnel portant son nom. Non, on débaptise le Léopold II. Léopold II n’est-il pas coupable de tous les maux du Congo ? N’a-t-il pas permis la colonisation qui a pillé, détruit, massacré dans ce pauvre pays ? Tout vidé ?
Mon étonnement est grand car je me souviens du Congo Belge de mon enfance – le pays progressant, socialement et économiquement, le plus vite selon l’ONU – et je me souviens du Zaïre de Mobutu – la dégringolade d’un pays soumis à une corruption inimaginable – et, avec tristesse, je suis l’actualité et sais ce qui se passe à l’heure actuelle comme massacres,
pillages, destructions dans ce malheureux pays indépendant depuis 60 ans et où écoles, routes, hôpitaux, industries… créés par la colonie ne sont plus que ruines. Malheureusement, la colonie n’aura été qu’un intervalle de progrès entre deux périodes d’horreurs !
Précisons que Léopold II était la personnalité la plus admirée des Congolais et qu’il l’est toujours car il avait permis que la paix s’installe là où guerres tribales et esclavage – entre Noirs ou au bénéfice d’Arabes – empêchaient tout progrès, il avait rendu possible un progrès fulgurant dans tous les domaines et, petite fille, je n’ai jamais vu que sourires autour de moi, sourires de personnes libres, soignées gratuitement, instruites, bien logées…. heureuses !
Des « historiens » belges lisent les textes de ceux qui voulaient un Congo anglais, des historiens congolais se renseignent et nous livrent e.a. deux livres à lire :
- JP. Nzeza Kabu Zex-Kongo, Léopold II. Le plus grand chef d’Etat de l’histoire du Congo
- Marcel Yabili, Le roi génial et bâtisseur de Lumumba
Je les recommande à ceux qui aiment le vrai! Et à ceux qui ignorent le contexte de l’époque, je suggère Le quai de Wigan de G.Orwell: il montre une vie en Angleterre que très peu de Noirs ont pu connaître à la même époque mais que beaucoup connaissent – et souvent en bien pire – à l’heure actuelle.
Non, Léopold II n’était pas un ange descendu du ciel mais je suis fière de ce grand roi des Belges, de ce roi bâtisseur comme l’appelait Lumumba !
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