Ce garçon de 12 ans, monstre cruel aux yeux de l’opinion, qui a abattu de sang froid un malheureux arabe israélien, n’est en réalité que le produit de son terreau familial et de cette culture du rejet de la France, de la haine du juif et de l’autre.
Ses pedigrees familiaux font froid au dos. Il est le beau-fils de Sabri, visible sur la vidéo, demi-frère de Mohamed Merah le tueur de Toulouse-Montauban dont il était le mentor idéologique.
De là à dire que chez les Merah et leurs alliés le terrorisme est le dénominateur commun serait faire un raccourci trop rapide, et occulte l’existence des facteurs politiques, culturels, sociaux, familiaux et historiques sous-tendant à la radicalisation de certains jeunes issus de l’immigration.
Est-ce à dire que c’est le cas de toutes les familles maghrébines, dont les membres ont choisi la voie de la terreur religieuse, en guise de vocation pour exprimer leur abomination de l’humanité et des valeurs humanistes dans lesquelles ils ont été élevées, dans les écoles de la république ?
Ce jeune fauve est un enfant français. Mais quand des jeunes issus de l’immigration réussissent grâce à l’école de la République, ils sont subitement revendiqués par les pays d’origine de leurs parents ou grands parents, sans qu’ils leur aient pourtant rien coûté, comme on l’a vu dernièrement avec l’affaire du footballeur lyonnais Nabil Fékir que convoitait l’Algérie, alors qu’il est à 100% le produit de l’école française de football, ou encore Zidane en son temps, devenu algérien alors que l’Algérie n’a strictement aucun mérite dans sa carrière.
Il n’y a pas qu’un problème d’endoctrinement religieux, il y a aussi la responsabilité des pays d’origine dans l’échec de l’intégration des jeunes maghrébins dans l’espace Républicain.
Quand on aime les siens on ne les pousse pas à l’immigration, on ne les instrumentalise pas pour régler des contentieux historiques avec leur pays d’accueil.
Plutôt que de se servir de la France comme bouc-émissaire des maux qu’ils ont eux-mêmes infligé à leurs peuples aux lendemains de la décolonisation, c’est leur propre procès qu’ils devraient faire, et non accuser les pays auxquels on a livrés les siens comme un vulgaire bétail, même si le mouvement migratoire fut amorcé sous l’administration coloniale française.
Qu’ont-ils fait pour favoriser l’insertion sociale et professionnelle des parents poussés à l’exil pour leur survie ?
Est-ce que les gouvernements maghrébins minés par la corruption, pour qui l’immigration était une aubaine comme pour les industries occidentales grosses consommatrices de main d’oeuvre de préférence peu coûteuse, avaient mené et mènent chez eux depuis l’indépendance une politique sociale, humaine et juste, équitable et égalitaire ?
On a fait que substituer au régime colonial un régime despotique de la pire espèce.
S’ils avaient eu le souci du bien public, de l’intérêt commun et fait un bon usage de l’argent du peuple peut-être que certains jeunes issus de l’immigration ne serviraient pas aujourd’hui de chair à canon pour la Turquie, l’Arabie Saoudite et le Qatar dans leur projet scélérat de restauration du Califat, dont la réussite passe par les chemins de Damas.
Aucun gouvernement maghrébin n’a jamais exhorté ces jeunes et leurs parents au respect des pays d’accueil et leur a fait comprendre que leurs vrais pays sont là où sont garantis leurs droits fondamentaux. Ils ont préféré souffler sur l’exacerbation d’un nationalisme opportuniste pour masquer leur faillite.
Au lieu de les aider à s’enraciner dans leur milieu d’adoption, les pays maghrébins ont tout mis en oeuvre pour les déraciner, les projeter dans le mythe du pays idéal qui peuple leurs rêves, mais qui est un cauchemar pour les citoyens qui y vivent, dont la majorité aspire paradoxalement à les quitter. Il n’est pas rare d’entendre des jeunes issus de l’immigration clamer qu’il fait meilleur là-bas qu’ici, et ne vouloir y vivre pour rien au monde.
Tant que rien n’est fait pour apprendre à ces jeunes que leur vrai pays est celui où ils sont nés, dans lequel ils vivent, qui dépense des fortunes pour leur bien-être, et qui a donné à leurs parents leur dignité humaine, il est utopique de lutter contre le mal terroriste.
Les parents ont le droit d’avoir leur pays d’origine dans leur coeur, même si cela relève de la schizophrénie et d’une forme de complexe de la victime pour son tortionnaire, mais ce n’est pas une raison pour insuffler dans celui des leurs enfants le désamour des pays d’accueil.
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En même temps, il faut bien dire que la France n’a rien fait pour dé-getthoïser les cités, ni rien fait pour intégrer leur population.
On met tous les immigrés dans des quartiers isolés, on ne leur tend la main qu’à contre-coeur, et on laisse le problème pourrir pendant des décennies.
Rajoutez à cela des foyers djihadistes et ça fait boum!
Rien d’étonnant dans ce qui se passe…