Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré jeudi que si la Finlande et la Suède rejoignaient l’OTAN, la Russie devrait alors « rééquilibrer la situation » avec ses propres mesures.
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L’invasion de l’Ukraine par Moscou a peut-être produit l’effet inverse de celui qu’attendait Vladimir Poutine, si, selon lui, le but était d’empêcher une tête de pont de l’OTAN si près de la Russie. L’invasion a en effet incité les deux pays nordiques à envisager publiquement de rejoindre l’alliance, et l’OTAN de les accueillir à bras ouverts.
« L’OTAN accueillerait rapidement et à bras ouverts la Finlande et la Suède dans ses rangs si elles décidaient de poser leur candidature », a déclaré mercredi le plus haut responsable civil de l’alliance militaire, alors que la guerre de la Russie contre l’Ukraine suscite dans les deux pays nordiques un soutien public à l’adhésion.
« L’organisation militaire pourrait également être prête à fournir des garanties de sécurité à ces pays si une éventuelle demande d’adhésion mettait la Russie en colère », a déclaré le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg.
- Un sondage réalisé le mois dernier par le radiodiffuseur finlandais YLE a montré que, pour la première fois, plus de 50 % des Finlandais sont favorables à l’adhésion à l’OTAN.
- En Suède, un sondage similaire a montré que les personnes favorables à l’adhésion à l’OTAN sont désormais plus nombreuses que celles qui y sont opposées.
Et la Russie prend très mal les choses.
« Si les deux pays rejoignent l’alliance, nous devrons rendre notre flanc occidental plus sophistiqué pour assurer notre sécurité », a déclaré M. Peskov à la chaîne britannique Sky News.
Il a toutefois ajouté que la Russie ne considérerait pas une telle initiative comme une menace existentielle, du type de celle qui pourrait l’inciter à envisager l’utilisation d’armes nucléaires.
L’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février et les combats qui en ont résulté ont causé la mort de milliers de civils et de soldats, la dévastation de villes, et l’exode de millions de réfugiés qui ont tout quitté pour se mettre à l’abri. Elle a déclenché un barrage sans précédent de sanctions occidentales coordonnées, certaines d’entre-elles faisant craindre à des observateurs conservateurs qu’un vaste nouvel ordre mondial se met en place sous nos yeux.
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