L’entreprise co-fondée par Elon Musk conçoit des appareils à implanter dans le cerveau pour communiquer avec les ordinateurs directement par la pensée
Neuralink, une start-up créée par Elon Musk, a reçu jeudi l’accord des autorités sanitaires américaines pour tester ses implants cérébraux sur des humains. Le but du multimilliardaire est de faire communiquer directement cerveaux et ordinateurs. L’entreprise co-fondée par Elon Musk en 2016, conçoit des appareils à implanter dans le cerveau pour communiquer avec les ordinateurs directement par la pensée.
Le but à moyen terme est d’aider des personnes paralysées, atteintes de lésions de la moelle épinière ou souffrant de maladies neurologiques comme la maladie de Parkinson. A long terme, l’objectif est de créer une relation symbiotique entre l’homme et l’intelligence artificielle, ce qui pourrait brouiller les frontières entre la pensée humaine et l’informatique.
Cette idée enthousiasme depuis longtemps certains férus de technologies tout en alimentant les cauchemars d’un avenir dystopique dominé par les cyborgs. Dans un sondage réalisé par l’institut de recherche Pew l’an dernier, 78% des personnes adultes interrogées déclaraient qu’ils ne souhaitaient probablement pas ou certainement pas qu’une puce informatique soit implantée dans leur cerveau pour traiter les informations plus rapidement.
La technologie de Neuralink fonctionne via un implant placé dans le cerveau par une chirurgie effectuée par un robot. Il est a priori non visible et est alimenté par une petite batterie rechargeable à distance. Neuralink travaille aussi sur le développement d’implants à installer dans la moelle épinière ou les yeux, pour rendre la mobilité ou la vision.
La start-up veut rendre ces implants suffisamment sûrs et fiables pour qu’ils relèvent de la chirurgie élective (de confort) – des personnes pourraient alors débourser quelques milliers de dollars pour doter leur cerveau d’une puissance informatique.