L’ouverture de l’exposition Breaking the Silence, jeudi dernier à Zurich, a déclenché une tempête de critiques des politiciens suisses qui demandent au ministère des Affaires étrangères d’arrêter de gâcher l’argent public en finançant une organisation qui n’a pour seul but que de « propager la haine de l’Etat juif. »
« Nous condamnons fortement le parrainage de Briser le silence, avec des fonds publics, par le biais de l’AED [ministère suisse des Affaires étrangères] et du ministère des Finances, et nous nous attendons désormais à un examen attentif des projets, afin que l’argent du contribuable suisse ne soit plus mal utilisé » ont écrit 10 députés* du groupe parlementaire Suisse-Israël.
« La désinformation et l’idéologie politique de la haine sont dirigés contre l’Etat juif et, de toutes choses, il est honteux que la Suisse, dont le sol est le noyau du sionisme politique pacifique développée à Bâle [lors du premier congrès sioniste en 1897], participe à ces activités. »
« Ce genre de manifestation ne devrait plus jamais être autorisée » ajoutent les députés.
Ils ont appelé l’AED et le ministère des Finances « à se distancier publiquement de Breaking the Silence. »
Selon une analyse de l’organisation NGO Monitor, « BTS [Briser le Silence] publie des « accusations radicales basées sur des témoignages anecdotiques, anonymes et invérifiables de soldats de bas niveau. »
L’Agence suisse pour le développement et la coopération a offert 65.000 $ à Breaking the Silence pour la période 2014/2016 (selon le journal zurichois Blick). L’Unité « sécurité humaine » du Ministère des affaires Etrangères a ajouté 53.275$ pour l’année 2015… Et selon le porte-parole du ministère, 15.963$ ont été donnés par l’église réformiste Kulturhaus Helferei.
Israël a vivement et formellement protesté contre le soutien financier apporté par la Suisse à cette exposition. La ministre israélienne adjointe des Affaires étrangères, Tzipi Hotovely, a même ordonné à ses services et à l’ambassade à Berne d’étudier immédiatement les moyens de s’opposer à l’exposition de l’organisation Breaking the silence. « Nous ne pouvons accepter les agissements d’une organisation dont le but est de salir les soldats de l’armée israélienne sur la scène internationale et de porter gravement atteinte à l’image d’Israël », a expliqué le porte parole du ministère.
Par Antoine Chatrier – JSSNews
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