L’amour, l’oubli, l’Apocalypse qui nous révèle…Quand l’échange vaut l’article. Merci Danielle!
DANIELLE ECRIT
Cher Haïm,
Ton mail est très émouvant. Il dépeint votre quotidien devant tant d’inconnu, et votre souffrance devant tant de laideur.
Ce qui me touche le plus, c’est le silence de ceux que Tu as aimés, guidés, bénis autrefois, il n’y a pas si longtemps même, et qui se taisent, sans un mot de réconfort.
M’est venu le chant de Ruteboeuf, chanté par Leo Ferré : https://youtu.be/AQGMbDhGm8c?si=eVkXBQQq-nA5ykGQ
Que sont mes amis devenus
Que j’avais de si près tenus
Et tant aimés ?
Ils ont été trop clairsemés,
Je crois le vent les a ôtés,
L’amour est morte.
Ces « frères » ont-ils connu l’amour de Dieu ? Leur amour semble « morte », si elle a existé. Puisse le Seigneur la réveiller.
Pour beaucoup de chrétiens, de pasteurs, le temps est à la frilosité, à la crainte, comme si se taire, ne pas faire de vagues, les protégerait de ce qui s’en vient partout… Quelle erreur !
Comme tu nous l’as dit récemment, nous devons choisir un camp, sans tiédeur, et notre choix nous révélera aux yeux du Seigneur.
J’ai prié de tout cœur sur le Psaume 31 que tu as recu, et je remercie le Seigneur pour la parole prophétique qu’il t’a donnée. Nous nous attendons uniquement à Lui et à Sa grâce.
Merci aussi pour Esaïe 62. Nous sommes engagés avec Dieu jusqu’au retour du Seigneur.
Je prie que l’armée de Dieu se lève de partout pour contrer l’œuvre de l’ennemi.
Nous avons beaucoup à apprendre dans ces épreuves, à nous sanctifier, à être plus proches de Dieu, à aimer les autres aussi et je Te remercie, cher Haïm, car tu nous a enseigné depuis plusieurs mois à être vrais et à devenir humbles. Je veux suivre ce chemin. Ces choses sont précieuses et le seront encore plus dans l’avenir.
Que le Seigneur vous bénisse et qu’Il vous inonde d’une onction de paix et de douceur au lieu du chagrin.
Bien affectueusement,
Danielle
HAIM REPOND Jadis, lassé des prises de becs orgueilleuses de « frères », des ministères juste assoiffés au fond de reconnaissance, de prévalence, de tribunaux de propre justice « bible en main », je suis parti. Je m’étais résolu à leur chanter cette chanson de Brel en partant. Je n’ai pas eu le ventre pour le faire tant ma peine était profonde.
En écho et en complément du poème de Ruteboauf qui est pour moi le poème le plus admirable de la langue française je t’offre cet autre chant, cadeau d’un belge à un belgo-israélien et puis à tous. Merci grand Jacques nous ne t’oublierons jamais.
https://youtu.be/Vl3k5cwQ94Y?si=kqkru_arVP7A-V1g
Etonnant comme certains païens transportent mieux certaines choses essentielles que des gens qui devraient être « spécialistes » en la matière, non? J’ai toujours eu l’intuition et au fond l’espérance que des circonstances apocalyptiques révèleraient chacun. Nous y sommes…