La visite de Vladimir Poutine, jeudi dernier à Budapest, est passée quasi inaperçue pour les médias occidentaux qui escamotent toutes les nouvelles qui ne correspondent pas à l’apologie des projets européistes.
C’était pourtant une visite importante qui avait pour objectif de renforcer les relations bilatérales entre la Russie et la Hongrie.
Une rencontre solennelle !
La délégation russe menée par le Président Poutine lui-même, comptait d’autres membres éminents de la Fédération de Russie dont entre autres Sergei Lavrov, le Ministre russe des Affaires Etrangères, le Ministre du Commerce et de l’Industrie, et le Patron de Rosatom, la toute puissante agence de l’énergie atomique russe, qui est aussi une des industries mondiales les plus puissantes dans ce domaine.
Cette rencontre coïncide avec l’avènement au pouvoir de Donald Trump et est plus que symbolique.
Elle marque un tournant très important dans la politique que mène Viktor Orbán, à savoir un rapprochement d’une ligne pro Trump-Poutine, qui se refuse d’être inféodée aux diktats de la Commission Européenne.
L’UE doit avoir des sueurs froides, quand elle sent que des pays échappent à ses oukases. Le Brexit est une affaire entérinée par le parlement britannique et après avoir avalé cette énorme bouchée indigeste, les eurocrates ne savent plus où donner de la tête. Les « populistes » attisent les mouvements centrifuges dans de nombreux pays, et le délitement progressif de « cette » UE est de plus en plus perceptible.
La Hongrie est un exemple parmi d’autres.
Mieux, Vladimir Poutine arrive avec un cadeau inestimable pour Orbán, la promesse d’une aide de financement et de coopération technique pour l’agrandissement (et la rénovation) du parc nucléaire hongrois.
La Hongrie n’a actuellement qu’une seule centrale (PAKS) dotée de quatre tranches nucléaires. Ceux-ci sont de conception soviétique et sont à eau pressurisée. Ils totalisent une puissance totale d’environ 1.800 MW et couvrent 50 % des besoins de ce pays.
En janvier et décembre 2014, des contrats avait été conclus entre la Hongrie et Rosatom pour (entre autres) la construction de deux réacteurs de 1 200 MW chacun.
Ce projet très important pour le futur de la Hongrie, d’une valeur estimée à 12 milliards d’euros sera financé pour au moins 10 milliards d’euros, par un prêt spécial russe à faible taux d’intérêts.
La rage des eurocrates est palpable et des voix se font entendre : l’UE estime que l’attribution de ce marché aux Russes n’est pas transparente et que se pose la question de sa légalité.
Evidemment quand des pays de l’UE affrontent et se détournent des normes et standards biaisés concoctés par les eurocrates, ils sont « subversifs ». Et leurs dirigeants, en l’occurrence, Viktor Orbán, sont des affreux « populistes » qui prônent le « repli ».
Tous nos vœux de réussite à la Hongrie et à sa coopération avec la Russie.
JACQUES D’EVILLE