Pour Ophir Falk, Biden a prononcé « un discours politique pour des raisons obscures ».
Au contraire, les raisons sont très claires. Falk oublie que nous sommes dans une année électorale, aux Etats-Unis, et que tout ce que dit et fait un candidat à la présidence pendant l’année électorale est en rapport avec les élections.
Biden ne fait pas exception. Biden a un gros problème, pour sa réélection, et c’est Gaza et Israël. Son opposant, Donald Trump, est sans contestation possible le président américain qui a fait le plus pour Israël. C’est le champion. Biden cherche à se positionner au-dessus de Trump, pour des raisons électorales, car les Américains ont un attachement affectif très fort avec Israël.
Jusqu’à présent, Joe Biden n’arrête pas d’échouer, avec Israël.
- Il a échoué avec sa tentative de tirer la couverture à lui sur les accords d’Abraham, en essayant de convaincre l’Arabie saoudite et Israël de signer un accord historique, mais il impliquait qu’Israël accepte de se suicider.
- Il a échoué en fabriquant un embarcadère sur la côte de Gaza afin d’apporter l’aide alimentaire par bateau et court-circuiter Israël pour pouvoir dire : “l’aide à Gaza, c’est grâce à moi”. Encore un échec. L’embarcadère est parti à la dérive, et la quantité d’aide qu’elle peut accueillir est minuscule, par rapport aux camions.
- Il a échoué dans son soutien à Israël après le 7 octobre, en bloquant ou retardant les livraisons d’armement dont Israël avait besoin, et en freinant jusqu’à risquer de tout faire perdre à Israël, l’opération finale de Rafah.
Son discours d’hier est destiné à le présenter comme le champion plus fort que le champion, comme celui qui obtiendra la libération des otages, et peu importe qu’Israël perdre la guerre en laissant le Hamas se resaisir, se renforcer et se reconstruire : ce qui compte, c’est sa réélection.
Ophir Falk rappelle tout de même que le Premier ministre Netanyahou est intraitable sur la finalité de cette guerre et les objectifs qu’il a fixés :
“Ce n’est pas un bon accord, mais nous voulons vraiment que les personnes enlevées soient libérées, toutes. Mais il reste encore de nombreux détails à régler, et notamment le fait qu’il n’y aura pas de cessez-le-feu permanent tant que tous nos objectifs n’auront pas été atteints. »
M. Falk ajoute que les conditions posées par Israël pour mettre fin à la guerre à Gaza « n’ont pas changé : la libération des otages et la destruction du Hamas en tant qu’organisation terroriste meurtrière ».
© Jean-Patrick Grumberg pour Israël24 7.org