Une source israélienne a révélé que le Hamas souhaite libérer les six otages encore en vie dès samedi prochain, afin de garantir la libération de 47 prisonniers relâchés lors de l’accord Shalit et récemment réarrêtés. « Le Hamas ne veut pas reporter à la semaine prochaine, craignant qu’Israël ne les libère pas du tout », précise la source citée par Kan News. En contrepartie, Israël permettra l’entrée de caravanes et d’équipements lourds à Gaza, une mesure jusqu’alors bloquée par le Premier ministre. Des médias arabes rapportent que certains « équipements lourds » ont déjà commencé à entrer dans l’enclave, information confirmée par une source diplomatique.

Le journal Al-Quds, proche du Hamas, corrobore ces informations : « Six otages israéliens vivants devraient être libérés samedi dans le cadre de la première phase de l’accord de cessez-le-feu, en échange de l’entrée d’équipements mécaniques lourds et de structures préfabriquées, ainsi que de l’ouverture des négociations sur la phase 2 ».

Le cabinet de sécurité, réuni hier soir, n’a pas encore pris de décisions concernant la deuxième phase de l’accord. Néanmoins, dans le cadre de l’extension de la phase 1, il a été décidé d’avancer sur la proposition israélienne d’introduire des caravanes et des équipements de génie civil.

Benjamin Netanyahu s’est engagé auprès du ministre des Finances Bezalel Smotrich que les négociations sur la phase 2 ne débuteront pas sans l’approbation du cabinet et un vote distinct. Il a également promis que la prochaine phase ne sera mise en œuvre qu’à condition que le Hamas soit démantelé. Cette clause, introduite à la demande du parti Sionisme religieux, conditionnait leur maintien au gouvernement.

Des responsables israéliens estiment que les chances de mise en œuvre de la phase 2 à court terme sont faibles, soulignant que « le Hamas ne se désarmera pas » et qu’il n’y a « pas de faisabilité politique » pour atteindre cette phase sans démanteler le gouvernement.