“C’est la première année où les enfants ont pu commencer l’école sans que nous ayons besoin de les accompagner sur le chemin”, explique Srulik, l’officier de Tsahal responsable des Opérations de la région de Gaza, un an après l’Opération Pilier de Défense. “Nous savions que dans la bande de Gaza, ils allaient profiter de cette date symbolique de la rentrée scolaire pour nous attaquer et nous étions prêts. Mais à huit heure du matin, les cloches ont sonné et les enfants sont entrés en classe, presque comme dans tout autre pays sans alertes ni roquettes”, a t-il ajouté avec un regard satisfait.
Beaucoup d’enfants dans le sud d’Israël ne savaient pas ce que signifiait un premier jour d’école sans roquettes. Beaucoup ont grandi avec cette triste réalité, mais en septembre dernier, quand l’école a commencé, ils ont enfin pu ressentir l’excitation naturelle d’une rentrée scolaire normale.
Des enfants israéliens courant pour se mettre à l’abri des roquettes dans le sud du pays
L’année dernière, en novembre, l’armée israélienne a lancé l’Opération Pilier de Défense, avec l’objectif clair de porter atteinte à l’infrastructure terroriste du Hamas et de lutter contre les tirs de roquettes menés contre les civils israéliens. Le coup a été dur pour le Hamas : l’Armée de l’Air israélienne a détruit des centaines de lance-roquettes, des usines d’armes, des tunnels, des casernes, des infrastructures de renseignement et d’autres cibles terroristes.
Le calme avant la tempête ?
“Après cette opération, la situation s’est calmée et les attaques quotidiennes ont cessé. Mais il ne faut pas s’y méprendre”, prévient Srulik. “C’est juste une pause”.
Selon lui, le calme s’explique par deux raisons principales : d’une part, le Hamas a subi un coup sévère au cours de l’opération. D’autre part, les dirigeants du Hamas savent que tant qu’ils évitent d’attaquer les civils israéliens, Israël ne les attaquera pas. Cela leur donne le temps de se réarmer et de se préparer à la prochaine vague de violence. “C’est la nature même d’une organisation terroriste qui veut cela. Elles jouent sur une mince ligne de tolérance”, explique Srulik. “Le Hamas sait qu’Israël n’attaquera pas sans raison. Ils nous provoquent sans cesse, en essayant de mesurer notre patience et ils attendent que nous réagissions.”
Cette situation explique la nature des attaques du Hamas sur Israël durant l’année passée. Lorsque le cessez-le-feu a été déclaré, le nombre de tentatives d’infiltration a nettement augmenté le long de la frontière avec Gaza. “Cette attitude visait à mesurer si nous allions maintenir le cessez-le-feu et également pour nous provoquer afin de galvaniser les foules du Hamas”, raconte Srulik. Tsahal a empêché toutes les tentatives d’infiltration et leur nombre a par conséquent chuté les mois suivants. “Les 33 roquettes tirées depuis la bande de Gaza l’année passée étaient une ‘démonstration de force’ pour les organisations terroristes dans la bande de Gaza qui ont tenté de faire renforcer leur présence auprès des Gazaouis”, explique Srulik.
Le Hamas se prépare aux prochain round
Le Hamas est en préparation constante. Ils ont considérablement amélioré leurs capacités de renseignement, à la fois en termes de matériel et de technique. “Ils enregistrent tout et essayent de prévoir chacun de nos mouvements”, explique Srulik. “Notre stratégie est d’être comme un phénix, de nous réinventer chaque jour, d’améliorer sans cesse nos tactiques, nos technologies et nos renseignements.”
Utilisant des moyens d’observations déployés le long de la frontière, les officiers de Tsahal peuvent voir des terroristes du Hamas préparant des lignes de défense. “Nous ne pouvons pas sous-estimer l’ennemi. Ce n’est pas un groupe de manifestants, c’est une organisation terroriste avec un arsenal militaire important fourni par l’Iran.”
Des terroristes du Hamas s’apprêtent à tirer des roquettes sur Israël depuis Gaza
D’autre part, le Hamas utilise des tunnels de contrebande d’armes dans la bande de Gaza. Le mois dernier, l’armée israélienne a découvert un tunnel de 1,7 km reliant la bande de Gaza à Israël. Ce type de tunnel est utilisé pour mener des attaques contre les villes israéliennes le long de la frontière et kidnapper des soldats, comme cela a été le cas de Gilad Shalit. “Sous la bande de Gaza, il y a un vaste réseau de tunnels reliés entre eux. C’est tout un monde souterrain”, dit Srulik, dévoilant les tactiques de l’organisation terroriste.
Tsahal assure la sécurité sans relâche
“Nous avons atteint notre objectif : les civils du sud d’Israël peuvent enfin vivre une vie normale”, dit Srulik. “Cela prouve que nous devons travailler toujours plus dur et c’est ce que nous ferons.”
Le Hamas joue un jeu dangereux entre provocation et calme afin de prendre le temps de se réarmer et de nous frapper au moment où l’on s’y attendra le moins. Le Hamas a un objectif clair : la destruction d’Israël. Par conséquent, malgré le calme qui règne actuellement, nous ne ne baisserons jamais la garde.
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