Si le public israélien veut survivre, il doit se préparer – mentalement et physiquement – à une guerre avec la pieuvre iranienne.

Source : L’excellent site Mabatim qui a traduit l’article https://mabatim.info/2023/04/16/mort-a-israel-le-plan-iranien-pour-attaquer-israel/

J’ai beaucoup hésité à publier cet article en raison de la panique qu’il pourrait provoquer en Israël. Cependant, dans l’environnement du Moyen-Orient et en particulier en Irak, ces choses sont connues et servent de sujet de discussion ouvert, il est donc impensable que le public israélien n’en soit pas également informé, d’autant plus qu’elles concernent les Israéliens bien plus que les citoyens irakiens.

Une source que je connais depuis des années – un expatrié du Moyen-Orient, partisan d’Israël, qui vit en Europe et est en contact permanent avec des personnes en Iran et en Irak – m’a fait part de son évaluation selon laquelle l’Iran prévoit de lancer une attaque combinée contre Israël dans un avenir proche, qui inclura toutes les forces à sa disposition dans plusieurs pays arabes :

– Au Liban : le Hezbollah et le Hamas, avec plusieurs milliers de missiles, dont certains guidés avec précision, et des drones.

– En Syrie : Dix-sept unités de combat armées et prêtes à l’emploi (« milices ») : Fatimiun, Zinbioun, Nujabaa’, Hezbollah, Brigade Abu Al-Fadhl, « Asaa »b Ahl al-Haq, Brigade Khorasani, etc. L’Iran a transféré un très grand nombre de missiles et de drones en Syrie, qui sont prêts à être lancés.

– En Irak : Des dizaines de milices, armées de missiles et de drones.

– Au Yémen : Les Houthis, qui disposent de missiles iraniens à longue portée et de drones capables d’atteindre Israël.

– À Gaza : le Hamas et le Jihad islamique palestinien, qui disposent de missiles capables de mettre hors d’état de nuire les forces de défense israéliennes et les bases de l’armée de l’air israélienne.

Il est probable que l’Iran ne lancera rien directement depuis son territoire, afin de ne pas s’exposer à des représailles.

Voilà pour l’évaluation qui m’est parvenue d’Irak.

Ce qui suit est mon interprétation :

Sous le prétexte que le monde musulman a le devoir de sauver la mosquée Al-Aqsa de l’occupation et de l’oppression israéliennes, l’Iran mènera une attaque échelonnée, globale, intégrée et coordonnée contre Israël. La première phase consistera en une pluie de missiles et de drones provenant de toutes les zones susmentionnées ; l’Iran estime que le stock d’intercepteurs du Dôme de fer sera épuisé dans les deux ou trois heures, après quoi le ciel israélien sera ouvert et l’armée de l’air dégradée ou clouée au sol.

La première phase, aérienne, sera accompagnée d’une cyber-attaque sur les systèmes d’infrastructure israéliens. Après une journée entière de cyber-attaque et une pluie de missiles et de drones sur les bases militaires et les infrastructures civiles, la deuxième phase commencera. Il s’agira d’une attaque terrestre coordonnée à partir du Liban, de la Syrie et de Gaza par des forces d’infanterie montées sur des motos tout-terrain et des VTT et équipées d’armes antichars, qui attaqueront les forces terrestres israéliennes afin d’atteindre les localités juives le plus rapidement possible.

Le calcul des Iraniens est que la mobilisation des réserves israéliennes prendra plusieurs jours et sera au mieux partielle en raison du chaos qui résultera de l’attaque initiale. Les renforts de Tsahal n’arriveront pas à temps sur les différents fronts et les forces régulières s’effondreront en quelques heures face à l’assaut terrestre, comme cela s’est produit au canal de Suez et sur les hauteurs du Golan pendant la guerre du Yom Kippour (1973).

L’invasion des forces terrestres depuis la Syrie, le Liban et Gaza se concentrera sur les agglomérations israéliennes, dans le but de démoraliser l’opinion publique israélienne et de forcer le gouvernement à se rendre afin de sauver la vie des nombreux civils israéliens qui seront capturés par les milices arabes et iraniennes. Les médias israéliens, et en particulier les groupes de médias sociaux, augmenteront la panique parmi le public israélien.

Le rôle que les Iraniens attribueront aux Palestiniens dans la guerre n’est pas clair. Toutefois, il est probable que le Hamas, le Jihad islamique palestinien et l’Autorité palestinienne les encourageront à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour nuire aux Israéliens, à l’armée, à la police et aux civils circulant sur les routes, en plus des attaques contre les colonies et les bases militaires.

En outre, les Iraniens s’attendent à ce que les Arabes de Galilée et du Néguev mènent des actions contre Tsahal, par exemple en bloquant les routes, en endommageant les ponts, en déversant du pétrole sur les routes, en bloquant les carrefours, en endommageant les lignes à haute tension et en attaquant les colonies juives (« Mai 2021 en plus fort »).

La garde nationale israélienne n’étant pas encore opérationnelle, ces actions causeront d’importants dégâts.

La scène internationale

La Russie et la Chine, alliées de l’Iran, « appelleront les deux parties à cesser la violence », soutiendront l’Iran presque ouvertement et lui fourniront des informations sur ce qui se passe en Israël. La Turquie se joindra à l’appel à cesser les actions violentes mais soutiendra implicitement l’Iran. Dans le monde arabe et islamique, des foules viendront manifester leur soutien à l’Iran et à son action pour éliminer l’entité sioniste, à l’instar du soutien apporté par les foules à Hassan Nasrallah lors de la deuxième guerre du Liban en 2006. Cette fois-ci, contrairement à 2006, l’Arabie saoudite ne prendra pas de position négative face à l’attaque d’Israël.

Les gouvernements américain et européen n’interviendront pas militairement mais se contenteront de paroles car personne en Occident ne cherche un nouveau terrain de guerre en plus de celui de l’Ukraine qui vide les dépôts de munitions de l’OTAN et tarit l’envie de ses dirigeants d’intervenir dans des guerres qui ne sont pas les leurs.

Certains verront dans l’attaque iranienne l’occasion de se débarrasser du « mal de tête » qu’Israël leur cause depuis des années. Ce point de vue s’est intensifié ces derniers mois à la suite des troubles internes de l’État d’Israël, qui projette l’image d’un pays conflictuel et désordonné, avec une force civile épuisée qui a perdu toute volonté de se mobiliser et de se battre et, d’autre part, un gouvernement sans direction, irresponsable et impuissant qui ne peut même pas s’occuper des gens qui bloquent les routes.

Du point de vue de l’Occident, la perte d’Israël ne serait pas si terrible, car de toute façon, le Moyen-Orient a tourné le dos à l’Occident lorsque l’Arabie saoudite et ses partenaires du Golfe – des pays bien plus importants qu’Israël – ont décidé de tourner le dos à la faible coalition occidentale et de rejoindre l’alliance orientale forte et en expansion qui comprend la Russie, la Chine, l’Iran, la Corée du Nord, le Venezuela et bien d’autres encore.

Le gouvernement iranien est très impressionné par le désir constant des Américains en particulier et de l’Occident en général de l’apaiser, de lever les sanctions et de l’accepter comme un membre respecté de la famille des nations, tout en ignorant manifestement la course iranienne vers la bombe. Ce comportement occidental instille dans le cœur des décideurs iraniens le sentiment que personne en Occident ne fera quoi que ce soit sur le plan pratique et militaire pour empêcher une attaque aérienne et terrestre contre Israël telle que celle décrite ci-dessus.

Les forces américaines déployées dans l’est de la Syrie sont destinées à protéger les intérêts américains, et non ceux d’Israël, et l’Iran a déjà démontré à plusieurs reprises qu’il n’avait aucun problème à attaquer ces forces américaines avec des missiles et des drones. L’administration américaine connaît l’attitude négative de la majorité libérale des Juifs américains à l’égard d’Israël, en particulier ces derniers mois, et ne craint donc pas de payer un prix public et politique excessif si elle permet à Israël de faire face seul à l’invasion iranienne. M. Biden déclarera bien sûr devant les caméras qu’« Israël a le droit de se défendre », mais il s’efforcera de ne pas prendre de mesures concrètes.

Une attaque coordonnée de missiles et de drones n’est pas une théorie ; l’Iran l’a déjà fait en Arabie saoudite, le 14 septembre 2019, et cette attaque a causé d’énormes dommages à la capacité d’exportation de pétrole de l’Arabie saoudite, la réduisant pendant de nombreux mois. C’est probablement la raison pour laquelle l’Arabie saoudite a évité de rejoindre les accords d’Abraham et un facteur qui a poussé l’Arabie saoudite à abandonner récemment l’entente qu’elle avait avec Israël et à rejoindre le camp iranien. Les États-Unis sous la présidence de Trump, et l’Europe, n’ont rien fait contre l’Iran après l’attaque de 2019, il est donc certain qu’aujourd’hui ils ne feront rien tant que Biden est président.

Je ne sais pas à quel point ce scénario d’une attaque aérienne et terrestre contre Israël est réaliste, mais même si la probabilité qu’il se produise dans un avenir prévisible n’est que de 1 %, l’État d’Israël doit agir comme une entité unie, et il est très important que la coalition travaille avec l’opposition afin de préparer le pays et l’armée à ce scénario.

Si l’opinion publique israélienne veut survivre, elle doit se préparer – mentalement et physiquement – à la guerre contre la pieuvre iranienne qui a réussi à s’emparer de Gaza et de pays en faillite adjacents à Israël : Liban, Syrie, Irak et Yémen, tous des pays qui n’ont presque rien à perdre. L’argent qatari et la chaîne médiatique djihadiste Al Jazeera ne cessent de jeter de l’huile sur le feu dans la haine d’Israël et de préparer l’opinion publique au Moyen-Orient et dans le reste du monde à la grande campagne finale.

L’argent qatari a également acheté des politiciens occidentaux pour qu’ils ne voient pas ce que le Qatar ne veut pas qu’ils voient, de la violation des droits de l’homme et des travailleurs étrangers au Qatar jusqu’à ce que l’allié du Qatar, l’Iran, prévoit de faire à Israël.

Il est temps de se réveiller. Ce scénario dangereux pourrait être réaliste.  Mordechai Kedar, Makor Rishon

Voici une vidéo publiée par Mordechai Kedar suite aux différentes réactions et l’impact que son article a eu dans différentes parties du monde y compris la réaction de la chaîne du Hezbollah au Liban. Pour ceux qui comprennent l’hébreu en attendant sa traduction en français (en cours)