Un professeur de l’université Loyola affirme que les garde-manger organisés sont enracinés dans des « structures sociales racistes et sexistes ».
Elle ajoute, car il n’y a pas de limite, que la nouvelle tendance où les gens montrent leurs « pots à épices en verre soigneusement alignés et étiquetés en blanc » et leurs « paniers en osier remplis de paquets de pâtes, de crackers et de snacks », est un symbole de statut social pour femmes blanches.
Jenna Drenten, professeur agrégé, a rédigé un article d’opinion pour le site web The Conversation, dans lequel elle évoque ce qu’elle appelle le « pantry porn », un phénomène où les « cuisines organisées de manière obsessionnelle » sont devenues « un nouveau symbole de statut social » sur les médias sociaux.
Cette folle dingo écrit :
« J’ai remarqué une augmentation des garde-manger glamour, stylisés et entièrement remplis, sur TikTok et Instagram, donnant naissance à un genre de contenu que j’ai baptisé ‘pantry porn’. Ce qui se cache sous la surface de cette position anti-désordre et pro-joliesse, c’est une histoire de structures sociales de classe, raciste et sexiste », dit le professeur.
Drenten ajoute : « les influenceurs qui produisent du ‘porno de garde-manger’ sont principalement des femmes blanches qui montrent ce à quoi ressemble l’entretien d’une ‘belle’ maison en créant un nouveau symbole de statut : le garde-manger parfaitement organisé et entièrement approvisionné ».
La prof suggère que si les concepts minimalistes signifient que moins c’est mieux, « le nouveau minimalisme signifie que plus c’est mieux, tant que ce plus n’est pas désordonné ».
« Les consommateurs n’ont pas besoin de moins, ils ont besoin de plus : plus de récipients, plus d’étiquettes, plus d’espace de stockage », écrit-elle.
Drenten affirme encore que le « pantry porn » établit « la norme d’aspiration pour devenir une mère idéale, une épouse idéale et une femme idéale ».
« La pornographie du garde-manger, en tant que symbole de statut social, repose sur la promesse de faciliter le travail domestique quotidien. Mais si les femmes sont largement responsables du travail requis pour maintenir un garde-manger parfaitement organisé, il est essentiel de se demander : plus facile pour qui », conclut Mme Drenten.
C’est quoi son problème, à cette congelée ?
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