Publié le : 11 juin 2015
Trois hôtels ayant accueilli les négociations entre l’Iran et les puissances mondiales consacrée au programme nucléaire iranien ont été la cible d’un virus informatique soupçonné d’avoir été utilisé comme logiciel espion par Israël, selon une société leader de cyber-sécurité.
Les hôtels ont été visés par une version améliorée du virus Duqu, environ deux semaines avant la tenue des négociations, a rapporté mercredi le Wall Street Journal, citant des chercheurs de la société de cyber-sécurité Kaspersky Lab ZAO, basée à Moscou.
Un rapport de Kaspersky sur le virus, qui serait lié à Israël, a été publié mercredi. Le Wall Street Journal avait écrit en mars qu’Israël aurait espionné les négociations nucléaires avec l’Iran en 2014.
Kaspersky ne cite pas nommément Israël comme étant le responsable du virus, qui permet au hacker d’écouter les conversations et de voler des fichiers électroniques, et aurait également pu permettre au pirate d’exploiter les micros bidirectionnels situés les ascenseurs de l’hôtel, les ordinateurs et les systèmes d’alarme, selon le Wall Street Journal. Le rapport de la société est appelé « Le Duqu Bet ». Bet est sans doute une référence à la deuxième lettre de l’alphabet hébreu.
Les responsables israéliens ont refusé de commenter l’information. Israël nie espionner ses alliés.
Les agences américaines de renseignement considèrent le virus Duqu comme étant l’œuvre des services d’espionnage israéliens, ont déclaré d’anciens responsables américains, cités par l’article.
Le virus Duqu serait lié à Stuxnet, le ver informatique qui a retardé en 2010 le programme nucléaire iranien pendant plusieurs mois ou années en attaquant certains des systèmes informatiques et des centrifugeuses utilisés par l’Iran pour enrichir de l’uranium. Le New York Times avait rapporté qu’il s’agissait un projet conjoint d’Israël et des États-Unis.
En plus des trois hôtels piratés, le virus a été trouvé dans les ordinateurs d’un site ayant été utilisé pour la commémoration du 70e anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz, où plusieurs dirigeants mondiaux étaient présents. Un ancien responsable américain du renseignement a révélé au Wall Street Journal qu’il était au courant qu’Israël et d’autres pays ciblaient les grands rassemblements internationaux comme celui qui a eu lieu fin janvier.
Par JTA – JSSNews