Critique de livre: Mahmoud Abbas, L’autre visage : Les contacts secrets entre le nazisme et le sionisme (1984), Dar Ibn Rashid, Amman 1984
Abou Mazen est-il ou non un négationniste ?
Pour répondre à cette question le Dr Edy Cohen a exploré la thèse infâme de doctorat d’Abou Mazen. Ce qu’il a trouvé peut vous choquer.
Le président de l’AP peut bien avoir appelé l’Holocauste « le crime le plus horrible jamais commis contre l’humanité » pourtant selon lui, le mouvement sioniste porte la responsabilité de ce crime.
Dans une théorie du complot tirant ses sources sur des fragments sélectifs, Abbas s’attaque aux sionistes qui auraient gonflé le nombre de victimes à des fins politiques. Il s’appuie, pour étayer sa thèse, sur des négationnistes connus.
Nous nous trouvons donc en présence d’un livre tendancieux de propagande, rempli de motifs antisémites, qui rappelle de façon frappante, la propagande venimeuse d’après-guerre d’Adolf Eichmann.
Avez-vous jamais entendu dire et ce combien de fois qu’ Abou Mazen était un négationniste de l’Holocauste ?
Depuis que Mahmoud Abbas est devenu le chef de l’Autorité palestinienne, la question a été soulevée maintes fois. Mais voilà que le 27 Avril 2014, dans un geste sans précédent, le président palestinien a déclaré publiquement que l’Holocauste était « le crime le plus horrible commis contre l’humanité. » Abbas a fait valoir que l’Holocauste était le résultat de la discrimination ethnique et le racisme, ce que rejettent les Palestiniens.
Quand on examine les paroles de M. Abbas d’une part et que d’autre part il rejette cette même idée dans son livre – qui nie explicitement la Shoah- il est nécessaire de procéder à un examen en profondeur de son travail controversé. Tout d’abord, nous devons souligner que le négationnisme n’est pas seulement le refus que les meurtres se sont ou non produits, mais qu’il représente aussi la minimisation de ses véritables dimensions, la dissimulation des faits, et l’occultation délibérée, voire l’effacement de la responsabilité des auteurs réels. Abou Mazen ne peut ignorer l’existence des meurtres, mais il s’attaque ouvertement et explicitement au second aspect du négationnisme..
Le sous-titre du livre lui-même est explicite : « Les contacts secrets entre le nazisme et le sionisme. » En outre, tout au long du livre, il tisse une trame aux nombreux relents antisémites, décrivant le sionisme comme étant l’ultime responsable de la destruction des Juifs d’Europe, une déclaration que les nazis eux-mêmes auraient sans doute approuvée. Abbas aborde également la question des Juifs dans les pays arabes, ignorant leurs souffrances, il crée un fantasme non historique, politiquement motivé. Toute personne ayant quelques connaissances en histoire peut facilement reconnaître qu’il s’agit d une œuvre de propagande tendancieuse truffée de messages antisémites clairs et masqués.
En dépit de cela, ou peut-être même à cause de cela, le livre continue de se vendre dans les pays arabes, il est enseigné par l’Autorité palestinienne et peut être entièrement lu dans une version en ligne sur le site Web de M. Abbas. Le texte lui-même, et le fait qu’il soit toujours disponible sans restriction sur son site personnel, montrent clairement que les déclarations à la presse de M. Abbas ne sont rien d’autre qu’un écran de fumée.
Cela est cohérent avec l’intolérance générale palestinienne envers toute personne qui reconnait l’Holocauste et par conséquent témoigne de la sympathie pour les Juifs. L’Holocauste n’est pas du tout enseigné y compris dans les pays arabes ou dans les zones sous contrôle civil palestinien, et le sujet lui-même est généralement tabou.
Cela s’est confirmé récemment, lorsqu’un professeur de l’Université al-Quds en territoire palestinien, a escorté des étudiants lors d’un voyage dans les camps de la mort en Pologne. Après le voyage, al-Dajani, qui défend l’enseignement de l’Holocauste, a été contraint de démissionner sous la pression de forces au sein de l’Autorité palestinienne.
Six Millions ? Un mensonge sioniste
Le livre de M. Abbas se base sur sa thèse de doctorat, présentée en 1982 à l’Institut d’Etudes Orientales de Moscou. Il a fait l’objet d’une première édition publiée à Amman en 1984, puis de deux nouvelles éditions, l’une au Caire 1997, l’autre à Ramallah en 2011. Il comporte 252 pages réparties sur 16 chapitres, sans aucune bibliographie.
Dès l’introduction, Abbas aborde la question du nombre de victimes de l’Holocauste. Il affirme qu ‘«il y a des rumeurs » que les chiffres ont atteint six millions, mais, que selon lui, personne ne peut confirmer ou infirmer ce chiffre : « le nombre de victimes juives peut être six millions, et il peut être beaucoup plus faible, moins d’un million. »
A ce stade, Abbas souligne que « le débat sur le nombre des juifs, ne saurait en aucun cas porter atteinte à la laideur de l’acte accompli contre eux, parce que le principe de tuer un homme -Un seul homme – est un crime qui ne peut être accepté dans le monde civilisé, ce n’est pas humain. »
Mais après avoir rendu hommage à la nécessité de dénoncer le crime, il passe à l’offensive: « Beaucoup de chercheurs ont examiné le nombre de ceux qui sont morts – six millions – et ils sont arrivés à des résultats étonnants, selon lesquels le nombre des victimes juives se compte par centaines de milliers. »
Sur la même page, Abbas cite le négationniste canadien connu, Rojeh Dilorm:
Il n’existe aucune preuve à ce jour que le nombre de victimes juives dans les camps nazis ait atteint quatre millions ou six millions ; au début, les sionistes ont parlé de 12 millions qui ont été anéantis dans les camps, et par la suite le nombre a été réduit et a nettement reculé et est devenu la moitié c’est-à-dire seulement six millions, et plus tard, le nombre a diminué encore davantage et il est devenu quatre millions. Après tout, il se peut que les Allemands aient tué ou exterminé un nombre plus important de juifs qu’il n’y en avait en réalité dans le monde à cette époque. Et la vérité est que le nombre est bien inférieur à celui des millions que l’on fait valoir.
Plus tard, Abbas cite ostensiblement » La destruction des Juifs d’Europe (1961) », le « classique » de l’éminent historien de l’Holocauste Raul Hilberg : où il prétend à tort que Hilberg estime le nombre de victimes juives à seulement
896 000 (p. 670).
Mais l’estimation de Hilberg est loin d’être aussi basse ; il avait estimé le nombre de victimes de l’Holocauste à cinq millions. » La communauté juive mondiale a perdu un tiers de sa population et a glissé d’un niveau record de 16 millions à environ 11 millions. » Une erreur innocente ? Peu probable.
Comment l’éminent Dr Abbas explique-t-il ce mensonge sur l’augmentation des victimes ? Selon lui, la faute en incombe au mouvement sioniste :
Il semble qu’il était dans l’intérêt du mouvement sioniste de gonfler le nombre de morts pendant la guerre, pour que les bénéfices qu’il souhaitait en retirer soient aussi élevés que possible. Cela a entrainé l’établissement de ce chiffre [six millions] pour l’opinion mondiale, afin que cette dernière éprouve des remords et de la sympathie pour le sionisme.
Et là encore, même lorsqu’ il s’agit des chambres à gaz, Abbas continue de s’appuyer sur des «faits» et «études» de négationnistes, en citant par exemple Robert Faurisson: « ces chambres, [que l’on dit avoir été] conçues pour tuer les Juifs vivants – dans une étude scientifique publiée par le professeur français Robert Faurisson, ce dernier a attaqué l’existence de ces chambres pour les buts présumés, et il a affirmé avec certitude quelles étaient uniquement destinées à la crémation des corps par crainte de la propagation dans les zones voisines de maladies et de bactéries. « (p 3.)
«L’autre face» d’Abou Mazen; main dans la main avec les terroristes libérés au cours des pourparlers. Photo: Isam Rimawi, Flash90
Un acte d’accusation du sionisme
Abbas pose la question dans son livre : quel est l’ «autre visage», celui qui était le partenaire ou l’agent des nazis, qui est coupable des crimes qui ont eu lieu pendant la Seconde Guerre mondiale. ?
Au début, il accuse les puissances occidentales d’avoir «présenté un plan pour l’élaboration finale des résultats de la guerre, et tout ce qui en découle. »
Selon lui, les puissances occidentales ont commis une faute en se définissant comme «les auteurs et les victimes, ensuite ils se sont imposés en tant que juges et comme arbitres définitifs concernant ces crimes. Ils ont utilisé les détails, les événements et les crimes comme bon leur semblait et ignoré tout ce qu’ils ont voulu ignorer – les noms, les personnes, les institutions, les organisations et les Etats « . Et Abbas poursuit :
Finalement, ils ont accusé les dirigeants du nazisme de tous les crimes qui ont eu lieu au cours de cette guerre, et persécuté ceux d’entre eux qui étaient toujours en vie, pour une durée illimitée, sans aucune prescription. Le wagon Nurenberg a continué […] et ensuite, un associé capital dans un crime capital commis pendant la guerre, a été laissé dans l’ombre […] par conséquent, ces pays ne traitaient que la moitié de la vérité, et négligeaient – délibérément – la deuxième moitié.
Pour le Rais il est évident que le crime de l’Holocauste a eu deux associés. D’une part les Nazis, – mais qui était l’autre? Abbas poursuit en expliquant que c’est le sionisme et ses dirigeants. Ils sont le « partenaire capital », qui porte la responsabilité de l’Holocauste avec les Nazis.
En apparence, le livre se concentre sur l’analyse de la relation entre le mouvement sioniste et le nazisme depuis la signature du soi-disant «accord de transfert» d’Août 1933, qui a permis le transfert des biens de dizaines de milliers de juifs allemands en Palestine mandataire ainsi que des Juifs eux-mêmes. Mais tout au long du livre, Abbas continue d’appuyer sa thèse principale, qui est un acte d’accusation tous azimuts du mouvement sioniste et de ses dirigeants, comme David Ben Gourion, en tant qu’ « associés fondamentaux» dans la destruction des Juifs d’Europe.
Il parle de cela en faisant valoir qu’ils avaient ignoré l’Holocauste, et avaient collaboré avec Hitler, encourageant l’antisémitisme et la persécution des Juifs en Europe – faisant tout leur possible pour accroître l’immigration dans la terre d’Israël afin d’accélérer la croissance du Foyer national juif en Palestine mandataire . Abbas affirme également que les sionistes ont délibérément saboté le sauvetage des communautés juives de Roumanie, de Hongrie, de Slovaquie et des Pays Baltes, y compris une expédition de 3.000 juifs de Hongrie (p. 52).
Abbas s’interroge : « Comment peut-on croire que le mouvement sioniste, qui visait à protéger une nation, deviendra plus tard la cause de sa destruction? ». La réponse est tout aussi scandaleuse que la question :
Quand on se penche sur la pensée sioniste déclarée, à laquelle les acolytes du sionisme croient profondément avec beaucoup de conviction, nous constatons que les sionistes croient en la pureté de la race juive, tout comme Hitler croyait en la pureté de la race aryenne.
Le sionisme appelle à une solution fondamentale et définitive de la question juive en Europe par l’intermédiaire de leur immigration en Palestine. Hitler le souhaitait également et l’a mis en œuvre […] David Ben Gourion a défini le mouvement sioniste uniquement comme un mouvement de l’immigration, et quiconque n’émigrait pas était un hérétique et n’était pas considéré comme Juif (p. 4).
Les sionistes et les nazis ne sont donc pas seulement des associés – ils sont pratiquement une seule et même entité.
Ainsi, pour Abbas, les sionistes pensaient que tout était bon et justifié pour encourager les Juifs à immigrer, y compris l’antisémitisme et la coopération avec Hitler:
Il est bien connu que la motivation de l’antisémitisme est la persécution et la répression, et c’est sans aucun doute souhaitable pour le mouvement sioniste. On en arrive à la conclusion que ces idées ont autorisé tous les racistes dans le monde, et en premier lieu Hitler et les nazis, pour faire ce que souhaitaient les Juifs, tant que cela assurait l’immigration juive en Palestine. Il n’a pas suffi seulement au mouvement sioniste de simplement autoriser – mais il a exigé encore plus de victimes, afin d’être à égalité avec les victimes d’autres peuples pendant la guerre. Car il estimait que l’augmentation du nombre de victimes allait renforcer son « stock » à la fin de la guerre, lorsque les dépouilles allaient être départagées. (p 5.)
Comment a-t-il pu se faire que personne n’ait jamais entendu parler de ce crime odieux ? Comment le sionisme a-t-il caché de tels méfaits ?
Au-delà de l’appui des puissances occidentales mentionné ci-dessus, Abbas soutient : quiconque tentait de rendre publique le complot était éliminé par l’establishment israélien. Selon lui, le parti Mapaï au pouvoir avait refusé d’accorder des droits à l’opposition politique, et lorsque celle-ci a commencé à découvrir la vérité sur les contacts secrets avec Hitler, toute personne qui abordait le sujet, même par allusions, le payait de sa vie.
Mais par la suite, le complot a été «dévoilé». Abbas laisse vagabonder son imagination, et affirme qu’ Adolph Eichmann a été enlevé par le Mossad, car il a dévoilé la conspiration dans le magazine Life. Il ajoute et «révèle» qu’Israël Kasztner a été tué par les forces de sécurité israéliennes pour avoir osé révéler les détails de la conspiration au tribunal. Il indique également un troisième homme inconnu qu’il appelle le Dr Kirin (il ne fournit ni prénom, ni date), selon lui, un journaliste allemand qui était sur le point de publier les documents relatifs à la coopération entre le mouvement Sioniste et le mouvement Nazi, mais a été assassiné dans sa chambre d’hôtel à Berlin avant de pouvoir passer à l’acte, c’est-à-dire avant de dévoiler la soi-disant coopération entre les nazis et les Juifs.
Même lorsque les arguments de M. Abbas ne sont pas dénués de tout fondement, ils sont encore partiels et gravement déformés. Prenez par exemple l’enlèvement d’Eichmann : Abbas ne tient pas compte du fait qu’Eichmann fut l’un des fugitifs nazis les plus importants et l’un des architectes de la solution finale en Europe. Il présente Eichmann comme quelqu’un qui « faisait du tort », car, selon Abbas, il a été enlevé pour avoir révélé le complot sioniste-nazi. Le lien entre l’enlèvement d’Eichmann et ses déclarations à la revue Life est très ténu, il a été enlevé le 11 mai 1960, et le magazine Life publiait les déclarations en Novembre et Décembre de la même année. En d’autres termes, plusieurs mois après sa capture. De même, concernant ses attaques infondées ou exagérées sur le mouvement sioniste, nous voyons ici comment Abbas peut déformer les faits de base en fonction de son récit venimeux.
Hitler et le père du mouvement national palestinien. Heinrich Hoffmann, Bundesarchiv, Bild 146-1987-004-09A, CC-BY-SA
Complot, mensonges et propagande
La réalité n’est pas un obstacle pour Abbas, et tous les faits ou sources qui contredisent ce qu’il dit sont soit rejetés soit occultés. Ce qui est vrai pour l’Holocauste vaut également pour son traitement des juifs des pays arabes. Selon lui, les Juifs n’ont pas souffert de la persécution, mais au contraire ont bénéficié des privilèges accordés par les maîtres colonialistes britanniques et français. Dans la rubrique «antisémitisme dans les pays sémitiques ? » (p. 236) Abou Mazen continue de calomnier les Juifs d’Orient, ignorant délibérément les années de persécution verbale et physique qu’ils ont endurées pendant des années, et affirmant catégoriquement qu’il n’y a pas d’antisémitisme dans les pays arabes, alors même qu’il précise que le nombre des Juifs dans ces pays est en baisse.
L’expulsion massive des Juifs des pays arabes n’a tout simplement pas eu lieu pour Abbas : les faits historiques fondamentaux et bien établis concernant l’expulsion de centaines de milliers de Juifs d’Egypte, l’Irak, la Libye, le Yémen et l’Algérie, leur assassinat par centaines dans des pogroms et l’expropriation massive sont tous des faits assez gênants pour être ignorés.
Abbas parfois se contredit ouvertement. Quand il traite des positions du mouvement sioniste concernant l’Holocauste (p 47-8.), il écrit – sans la moindre preuve – que le mouvement sioniste « n’a pas envoyé d’aide financière ou autre, pour les victimes du nazisme et il n’a pas laissé l’autre partie apporter de l’aide quelle qu’elle soit « . Mais il ajoute: «Le sionisme a adopté le principe de sélection nazie, quand il est allé sauver des Juifs du massacre. Il s’est fait l’ultime arbitre concernant la vie juive, pour décider qui mérite de vivre et qui mérite de mourir.». Alors a-t-il essayé d’aider ou de ne pas aider ? Apparemment seul Abbas le sait.
De manière générale, le livre d’Abbas suit une ligne de pensée conspirationniste typique de l’OLP et de la pensée arabe en général, qui « lit l’histoire à rebours » à partir de sa conclusion. Selon cette logique, si l’Etat d’Israël a été créé à la suite de l’Holocauste, il doit découler du fait que le mouvement sioniste a encouragé l’Holocauste et même a augmenté son nombre de morts. Dans le même esprit les Juifs doivent être derrière le 9-11, afin de défendre leurs intérêts dans le démarrage d’une guerre en Irak et continuer leur « oppression des Palestiniens. » La même logique conduit Abbas à déclarer que le mouvement sioniste a refusé de passer des accords pour sauver des milliers de Juifs pendant l’Holocauste, afin «d’augmenter le nombre de victimes, et recevoir des privilèges à la fin de la guerre. »
Voici un autre exemple de diffamation de la part d’Abbas à propos de l’affaire du sang à Damas.
Le 5 Février 1840, un prêtre chrétien et son serviteur sont enlevés. Une enquête française «découvre» qu’un certain nombre de Juifs les avaient enlevés et assassinés, afin d’utiliser leur sang pour la matza de Pâque. Des dizaines de Juifs sont alors emprisonnés. Mais le sultan ottoman Abdul Hamid prouve que les juifs détestent le sang, et il arrive donc à la conclusion que les Juifs de Damas sont innocents, annule le verdict et ne condamne pas la communauté juive, lui octroyant même une protection supplémentaire.
Abbas conclut que les Juifs tirent bénéfice de fausses accusations et profitent ainsi des résultats de la persécution et de l’injustice, et que leur prise de la Palestine (via l’Holocauste) est un exemple de ces méthodes sournoises.
Abbas au service de la propagande d’Eichmann
Bien qu’Abbas déplore les victimes de l’Holocauste au début de son livre, il demeure néanmoins un ouvrage rempli de propagande nazie pratiquement identique à celui d’Adolf Eichmann. Après avoir fui l’Argentine, le nazi archi-meurtrier a continué de diffuser de la propagande venimeuse avec son ami pro-nazi néerlandais, le journaliste Willem Sassen.
Le tandem, ainsi que d’autres nazis amis d’Eichmann, a édité en Argentine un journal fasciste dégoulinant de poison antisémite intitulé Der Weg. Cette revue visait à « réfuter » le génocide, qu’ils nomment « le mensonge des six millions. » Le journal a prétendu que tout n’était que diffamation et qu’il n’y avait pas de chambres à gaz ou des fours crématoires dans l’Allemagne d’Hitler.
En 1957, Sassen interroge Eichmann sur «la solution finale», leurs entretiens ont été retranscrits sur plus de 659 pages dactylographiées.
Gideon Hausner, procureur général au procès d’Eichmann qui connaissait parfaitement les penchants d’Eichmann, a résumé ces discussions dans son livre « Eichmann à Jérusalem » :
Les conversations Eichmann-Sassen ont été menées sans contrainte et de façon amicale. Dans le livre que les deux hommes projetaient d’écrire, les faits concernant la «solution finale» et les arguments pour la justifier devaient y figurer.
Comme hypothèse : la question juive en Allemagne avait atteint un point d’une importance capitale, mais ce sont les Juifs eux-mêmes qui ont provoqué l’escalade jusqu’à ce que les Allemands se trouvent confrontés à ce choix : « soit le peuple allemand vivrait, soit les Juifs, mais il n’y avait pas de place pour les deux ensemble. « Cela a été provoqué par la «juiverie internationale», dans un complot diabolique pour provoquer le peuple allemand innocent, jusqu’à ce qu’il n’ait pas le choix, si ce n’est détruire les Juifs d’Europe.
Et pourquoi les juifs avaient-ils agi ainsi ?
Parce que ceux qui étaient toujours en vie allaient être en mesure d’exiger un Etat pour eux-mêmes.
C’était le « plan juif sophistiqué de mort « , soutenu par certains services de renseignements, de sorte que « les Juifs allaient enfin recevoir leur propre territoire, après deux mille ans sans terre. Ils étaient prêts à se sacrifier eux-mêmes ainsi que leurs proches afin d’accéder à une existence nationale ».
Telle est la conclusion : Eichmann est arrivé à résumer quatre mille ans d’histoire en quatorze lignes. En d’autres termes : les Juifs avaient provoqué leur propre destruction. Les Juifs du monde entier, et en premier lieu le sionisme, avaient choisi l’Europe comme « champ de bataille » de libération nationale. « Les champs de bataille de cette guerre étaient les camps de la mort », a déclaré Eichmann.
Cela vous rappelle-t-il quelque chose ?
Une source d’inspiration pour le livre. Adolph Eichmann au procès à Jérusalem.
Le véritable partenaire : Hajj Amin al-Husseini
Cela vaut la peine de se pencher sur les motivations de M. Abbas qui a « concocté » l’énorme équation entre sionisme et nazis.
Selon toute probabilité, il le fait dans le but de détourner l’attention du véritable complice des nazis – en particulier celui qui a soutenu leurs objectifs au Moyen-Orient, incité la haine contre les Juifs et empêché leur transfert vers la Palestine. Je veux parler, bien sûr, de l’ex-mufti de Jérusalem Hadj Amin al-Husseini, le leader national palestinien qui a vécu et a collaboré avec le régime nazi en Europe de 1941 à 1945. Husseini était un criminel de guerre recherché, accusé d’avoir conclu un pacte avec le Diable.
Ainsi Abbas, un nationaliste palestinien, avait –il un intérêt évident de «blâmer la victime juive » pour les crimes des nazis, plutôt que de se concentrer sur les véritables complices du crime : les nazis et leurs alliés comme le mufti.
Par Dr Edy Cohen –Traduit et adapté par Charlette Burési – JSSNews
Le Dr Edy Cohen est un orientaliste et chercheur du Moyen-Orient et natif du Liban. Il a été chargé de recherche à l’Institut International pour l’étude de la Shoah au Yad Vashem.Son post-doctorat et ses recherches au Département du Moyen-Orient à l’Université de Bar-Ilan, portent sur: le mufti de Jérusalem Amin el-Husseini, la propagande nazie vers le monde arabe et la collaboration entre les Arabes et les nazis.
Le Dr Cohen collabore également avec les organisations qui oeuvrent pour la restitution des biens volés et l’expropriation des refugiés Juifs des pays arabes et d’Iran.
http://mida.org.il/2014/06/23/abu-mazen-zionist-nazis/