L’Egypte fait des préparatifs pour établir un no man’s land de 1,5 à 3 km à sa frontière avec la bande de Gaza après l’attaque terroriste de samedi venant des islamistes de Gaza, qui a provoqué la mort de 30 soldats égyptiens dans le Sinaï.
Il est de tradition, dans les médias et chez les diplomates peu scrupuleux, de garder le silence sur les atteintes au droit international et les crimes et attentats terroristes commis par les voisins d’Israël. Cela risquerait de faire comprendre que la force d’Israël lui permet de décourager les velléités génocidaires d’une région agitée par l’islam radical et conquérant.
Ainsi les journalistes qui auraient immédiatement dégainé pour condamner la mort des soldats égyptiens s’ils avaient été tués par Israël, ont gardé le silence.
Silence aussi sur les opérations de l’armée égyptienne qui nettoie la zone, et patrouille le long de la cote autour d’El-Arish, au nord du Sinaï et jusqu’à Rafah, afin d’établir un blocus maritime contre les livraisons d’armes aux Palestiniens.
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Selon le quotidien égyptien al-Ahram, les terroristes de l’attaque de vendredi sont sortis de la bande de Gaza par des tunnel. Selon la source sécuritaire, une partie des 1 500 tunnels qui ont été détruits par l’Egypte ont été reconstruits, et ils servent à la contrebande d’armement et au blanchiment.
Samedi, le président égyptien Abdel-Fattah al-Sissi a déclaré que l’attaque terroriste de la veille a été « financée par une puissance étrangère.”
Il a promis de prendre des mesures radicales contre les jihadistes, expliquant que l’Egypte est engagée « dans une guerre qui durera longtemps ».
L’Egypte a déclaré l’état d’urgence dans le nord et au centre du Sinaï pour une durée de trois mois, suite à l’attentat terroriste.
De plus, la frontière de Rafah avec Gaza a été fermée.
“L’armée et la police prendront toutes les mesures afin d’écraser les terroristes palestiniens et leurs financiers, préserver la sécurité de la région, et protéger la vie de ses habitants,” précise le décret présidentiel sans qu’aucune organisation internationale n’y ait trouvé quoi que ce soit à redire, et qu’aucun boycott n’ait été déclaré.
L’attentat a été perpétré par un militant palestinien qui s’est fait exploser avec sa voiture à un poste de contrôle, puis des hommes armés ont tué un officier et blessé deux soldats à un autre point de contrôle au sud d’El-Arish.
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