Chers amis,
Ce matin, 5 décembre, nous avions notre habituel rendez-vous d’échange et prière entre ministères à Jérusalem. Un seul frère était au rendez-vous avec nous et nous eûmes l’occasion d’échanger beaucoup. Les petits rassemblements sont très souvent plus riches…
Aussi, parmi d’autres sujets, avons-nous abordé la fameuse question de l’enlèvement qui fait de longtemps couler beaucoup (trop) d’encre.
Une première évidence s’est établie entre nous, c’est qu’au fond de nos cœurs aucune assurance n’existe quant au temps de cet enlèvement et que nous avons lu tant de choses sur l’Avant, le Pendant et l’Ensuite, juste à la fin (tout le monde comprendra l’allusion tant le sujet est rabâché).
Rien de ce que nous entendons et lisons à ce sujet avec moult « preuves bibliques » ne nous convainc parfaitement. Il subsiste après tout cela UN DOUTE qui rejoint au fond l’Ecriture lorsqu’Elle affirme que nul ne connaît l’heure.
Pour nous, devant cet humble constat de ce qui vit vraiment en nous après avoir tout et tant entendu et lu, s’érige le sentiment que nous sommes là, plus que tout, devant un mystère et que les mystères de D.ieu appartiennent à D.ieu quant à leur expression, leur manifestation, leur entrée dans notre sphère du réel.
Je m’explique : il me semble qu’une erreur fondamentale agit à la base de tout ce débat.
Laquelle ?
Eh bien, l’erreur est de vouloir à tout prix fixer l’échéance pour cette mystérieuse annonce. L’homme aime à placer des repères, organiser son espace, ses temps, etc. Cela rassure, fixe et c’est pourtant aléatoire et nous le sentons tous face à ce mystère. C’est en cela que réside l’erreur, car aussi rassurants que puissent nous sembler nos « repérages », nos conclusions, il n’en est pas moins vrai que concernant « les temps » il demeure une donnée bien plus essentielle, bien plus légitime, oh combien !
C’est-à-dire le choix de D.ieu. et là nous entrons dans le mystère, nécessairement. Pourquoi ?
Je crois personnellement que cet enlèvement ne peut être déterminé par rien de façon absolument sûre à partir de l’Ecriture car vous pouvez ainsi le situer avant, pendant et après par rapport aux sept années du règne de l’Antichrist. Il existe trois écoles pour cela et les arguments (limités) pour cela.
Je pourrais en imaginer une quatrième, situant l’enlèvement à la fin du Millenium juste avant ou juste après que Satan soit relâché (il sera enfermé durant tout le Millenium). Et pourquoi pas ?
Qu’est-ce qui déterminera le moment de cet enlèvement ?
Seul D.ieu le sait et se prépare librement à l’activer.
En fonction de quoi ? Et nous voici sur la piste à explorer bien plus que de tenter de disséquer l’Ecriture en vue de trouver le temps.
Je crois personnellement que D.ieu sait de quelle qualité doit être son Eglise pour être digne d’être enlevée et que l’épreuve est une des pédagogies essentielles pour la tester et l’amener à être perfectionnée, « enlevable », à devenir fiancée à Yeshoua et compagne spirituelle, mystique, parfaite. Je crois que nous allons entrer toujours plus dans une période de tribulations et de souffrances pour la Terre et les enfants de D.ieu en particulier et que deux choses détermineront le choix de D.ieu pour pratiquer l’enlèvement :
1/ D.ieu ne permettra pas que son Eglise face à un niveau de souffrances trop élevé perde totalement pied. Le niveau de souffrances et de confusion va devenir tel que Yeshoua Lui-même questionna : « … Mais, quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? » (Luc 18 : 8). Il est aussi écrit en Matth.24 : 21 et 22 : « Car alors, la détresse sera si grande qu’il n’y en a point eu de pareille depuis le commencement du monde jusqu’à présent, et qu’il n’y en aura jamais. Et, si ces jours n’étaient abrégés, personne ne serait sauvé ; mais, à cause des élus, ces jours seront abrégés. ». Je crois donc pour une part à une grâce de D.ieu venant soustraire l’Eglise (les vierges sages) à un niveau d’insupportable qui la détruirait. Car en effet nous ne devons pas négliger la force du mal tel qu’il va se répandre sur terre jusqu’au retour du Seigneur. Elle est considérable et n’aura jamais été répandue avec une telle puissance.
2/ D.ieu veut aussi amener Son peuple à une dépendance de l’Esprit sans équivoque qui exclut toutes les actions, pensées,structures d’hommes ajoutées à tous niveaux qui représentent un scandale pour D.ieu. Et là, disons-le avec humilité mais force, l’œuvre est immense encore. On ne « toilette » pas quasi 2000 années d’ajouts religieux d’un revers de la main. Il suffit de voir par exemple comment en termes de fonctionnement de l’Eglise (structures bibliques et non de traditions ), les oreilles sont apparemment ouvertes mais les cœurs, le mental sont fermés, profondément captifs. Vierges folles… et D.ieu veut, souhaite que toutes deviennent vierges sages. Là aussi réside un mystère du coeur qui devra faire l’objet d’un prochain article.
C’est pourquoi D .ieu va prolonger le temps avant l’enlèvement afin qu’au travers de souffrances et de courageuses remises en question sous l’influence de son Esprit l’Eglise accepte un dépouillement considérable en maints lieux, maintes pratiques, visions des choses… et maintes occasions.
Je crois profondément que lorsque l’acquisition d’une fiancée dépouillée de toute religiosité vaine et le signal de grâce ultime, salvateur, se croiseront en perfection, alors, l’Eternel agira pour l’amener à Lui, Sa fiancée digne du céleste. Et selon moi, cette conjonction de deux axes, nul ne peut à ce jour en prédire l’accomplissement temporel. C’est un mystère issu de l’action de D.ieu dans les cœurs et de la réponse qui est donnée par chaque élu. Et D.ieu travaillera toujours plus les cœurs en ces jours pour parvenir à ce croisement parfait de ces deux axes. Méditons un tant soit peu l’exemple des trois enlèvements connus dans la Bible. Enoch, Elie et… Yeshoua. Ils ont en commun une chose, c’est qu’ayant plu à D.ieu, ils furent enlevés. Rien n’était programmé sans leur consentement dans chaque pas d’obéissance. Il n’y a sans doute pas de date pour l’enlèvement mais il y a la possibilité infaillible car annoncée d’un enlèvement. Mais du fait d’un peuple prêt à l’enlèvement et d’un D.ieu souverain satisfait et aimant.
Permettez-moi d’illustrer : lorsque mon épouse cuit un potage et y met des légumes, elle allume le gaz, le feu (image de la fournaise qui vient et que chaque élu véritable, obéissant connaît très tôt dans sa marche de nouveau-né en Christ, à des degrés divers, il est vrai). Elle ne peut qu’approximativement décider quand les légumes seront cuits, car les facteurs de cuisson sont éminemment variables selon toute une série de données et c’est par exemple selon le temps que mettra tel et tel légume à se laisser cuire que l’on pourra au final décider que le potage est prêt à être enlevé du feu pour être amené sur la table du repas (les noces de l’Agneau). Et encore, le parfait moment où la cuisson peut être déclarée obtenue relève là aussi du quasi mystère que seul le palais révèle (quand serons-nous « de bon goût, de bonne saveur » pour le Père et Yeshoua ?). Autre comparaison, d’une année à l‘autre le paysan sème le même grain dans ses champs, mais d’une année à l’autre il doit attendre, guetter pour situer le temps exact et différent d’une année à l’autre pour la moisson. Rien de cela n’est parfaitement situable.
Ainsi en sera–t-il pour l’enlèvement, selon ce que je crois.
Je n’ai fait ici qu’effleurer le sujet car on peut aller bien plus loin, développer, etc. Dès que le Seigneur activera cela dans nos cœurs, nous en reparlerons.
Bonne et sainte attente avec préparation continue à l’enlèvement. La recette ? N’y pensez pas, plus, car comme dans le mariage juif antique la fiancée attendait de nuit la venue du fiancé SANS EN CONNAÎTRE L’HEURE, elle vivait en tension attentive et restait prête. Sommes-nous prêts, c’est-à-dire attentifs ? D.ieu n’a-t-il pas encore beaucoup à transformer, enseigner dans nos vies ? Certes oui, l’essentiel n’est pas de songer si nous sommes parfaits ou non, prêts ou non. C’est aussi un mystère et seul D.ieu sait. Ce que D.ieu attend de nous, c’est VERITE et COURAGE pour être et demeurer prêts malgré nos natures si faibles. Par Sa force! Donnons-Lui cette preuve d’amour par la confiance que nous Lui faisons, renouvelée, chaque jour. Et ne cherchons plus d’hypothétiques repères par raisonnement vain.
Mon shalom à tous,
H.G.