Se basant sur des sources diplomatiques à l’ONU, le quotidien jordanien A-Sabil révéle les grandes lignes du texte de la motion remise la nuit dernière conjointement par l’AP et la Jordanie au Conseil de Sécurité.
Il s’agirait d’un plan en 12 points qui prévoirait un accord final en une année et un retrait définitif d’Israël de Judée-Samarie et les parties de Jérusalem libérées en 1967 en deux ans avec la création d’un Etat palestinien. Le texte parle d’un « Etat israélien » et non d’un « Etat juif » aux côtés de la « Palestine ».
Les douze points évoquent notamment un retrait total d’Israël – militaire et civil – sur les lignes d’avant le 4 juin 1967, la cessation de toute construction juive en Judée-Samarie et à Jérusalem-Est, des arrangements sécuritaires garantis « par une tierce partie », Jérusalem comme capitale des deux Etats, et « une solution juste communément acceptée pour la question des réfugiés sur la base des résolutions de l’ONU depuis 1948″.
La manière d’opérer mentionnée dans ce texte est la convocation d’une grande conférence internationale qui serait le point de départ des négociations.
Les Etats-Unis, par la voix de Jen Psaki, porte-parole du Département d’Etat, ont déjà fait savoir qu’ils s’opposeraient au texte tel qu’il est formulé.
Lors de l’allumage de la 3e bougie de Hanouca avec les employés de ses services, le Premier ministre israélien a attaqué Abou Mazen et indiqué « qu’il ne se laisserait pas intimider par ses menaces » et « qu’il ne céderait pas au diktat des initiatives unilatérales ». Il a également souligné l’inconscience du chef de l’AP: « Tout retrait israélien de territoires en Judée-Samarie serait immédiatement suivi d’une prise de contrôle de ces territoires par le Hamas et d’un renversement de l’Autorité Palestinienne ».