« Les conséquences psychologiques du retour de captivité sont extrêmes. Même un simple coup à la porte peut provoquer un traumatisme chez un ancien otage.
Au lendemain d’une captivité traumatisante de 50 jours, d’anciens otages partagent progressivement leur histoire, mettant en lumière les conditions difficiles qu’ils ont endurées et le bilan psychologique de leur épreuve.
Le Dr Yael Gor Kol, qui a été étroitement impliqué dans les soins post-captivité, souligne le lent processus de reconstitution des fragments pour former une image complète de leurs expériences.
Le Dr Gur Kol révèle que même si la santé physique des captifs est raisonnable, la période prolongée de captivité sans nourriture ni lumière a laissé des effets durables.
« Personne ne revient en bonne santé », note-t-il, soulignant les inquiétudes selon lesquelles certains pourraient avoir été influencés par le Hamas, craignant les répercussions de la divulgation de détails sur leur captivité. Plusieurs personnes enlevées ont signalé des menaces de la part de leurs ravisseurs, qui non seulement savaient où elles se trouvaient mais s’en étaient également pris à leurs familles, les mettant en garde de ne pas parler.
L’impact psychologique est profond, de nombreux anciens otages ressentant un sentiment de captivité continue. Le Dr Kol souligne l’importance de leur accorder du temps et de créer un environnement favorable, exempt de situations susceptibles de déclencher des souvenirs traumatisants. Un incident survenu dans un hôpital illustre la sensibilité requise dans leurs soins, car un ancien otage a réagi négativement à un simple coup à la porte, rappelant les actions de ses ravisseurs.
Le parcours émotionnel de ces personnes est complexe, le Dr Kol le décrivant comme des montagnes russes, englobant des moments de pleurs, de rires et de colère. L’équipe médicale a déconseillé de poser des questions approfondies, encourageant plutôt les anciens otages à partager à leur propre rythme.
Leur préoccupation va au-delà de leur propre bien-être, car ils expriment leurs inquiétudes pour ceux qui sont encore à Gaza, comprenant les dures réalités auxquelles sont confrontés ceux qui restent en captivité.