Une quarantaine de films tournés à l’époque du régime nazi sont toujours interdits. Ils constituent un héritage délicat : faut-il les montrer au plus grand nombre ou encadrer strictement leur diffusion ?
Au sens propre comme au figuré, ces archives stockées dans un bunker à Berlin sont explosives. Il s’agit de 300 longs-métrages (sous forme de pellicules de nitrate hautement inflammables) réalisés durant le IIIe Reich, parfois produits directement par le régime nazi, et frappés d’interdiction après la guerre. Une quarantaine d’entre eux ne sont encore montrables que strictement encadrés et suivis d’un débat. Une autorisation délivrée par un comité ad hoc.
Au-delà de rappeler comment les nazis utilisaient le cinéma comme un outil de propagande massif, ce documentaire se demande si l’on peut ou si l’on doit autoriser une diffusion plus large de ces films. Des historiens arguent que les stéréotypes utilisés sont si grossiers que personne ne peut les prendre au pied de la lettre et qu’on peut sans danger les montrer au plus grand nombre. D’autres estiment que ces films peuvent toujours servir à alimenter une idéologie raciste et qu’il faut continuer d’en accompagner la diffusion.
Le documentaire « Les films interdits du IIIe Reich »montre des projections en France et en Allemagne durant lesquelles les spectateurs ressortent troublés. Preuve que ces films ne sont pas tout à fait comme les autres. Et qu’il faut les manier avec prudence.
http://www.cicad.ch/fr/shoah-news/les-archives-empoisonn%C3%A9es-du-iiie-reich.html#overlay-context=fr/shoah-news/au-proc%25C3%25A8s-du-%25C2%25AB-comptable-d%25E2%2580%2599auschwitz-%25C2%25BB-les-difficult%25C3%25A9s-d%25E2%2580%2599une-justice-tardive.html
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