Les ONG des «droits de l’homme» et leurs bailleurs de fonds antisionistes, sont en alerte. L’offensive est commencée avec la publication cette semaine de la brochure de Breaking the Silence,largement relayée par les médias occidentaux.
Mais elle va se poursuivre cet été avec l’initiative de la Freedom Flotilla Coalition qui organise une autre flottille «humanitaire» soit-disant pour mettre fin au «blocus israélien contre Gaza», mais en réalité pour augmenter la visibilité médiatique des antisionistes. Plus idiot qu’utile, Jimmy Carter a récemment rendu à Mahmoud Abbas une visite dont celui-ci se serait bien passé.
Breaking the Silence et sa brochure
Le Rapport Schabas devait donner le coup d’envoi d’une nouvelle offensive pour délégitimer l’État d’Israël et contribuer à le faire condamner par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre supposément commis lors de l’Opération Bordure Protectrice de l’été 2014.
Le Rapport Schabas devait réussir là où le Rapport Goldstone (2009) avait échoué lamentablement, surtout parce que le juge Goldstone,s’apercevant avoir été manipulé, s’était tardivement récusé.
Mais la démission de William Schabas et son remplacement par Mme McGowan Davis en ont empêché la sortie à la date prévue, soit au mois de mars 2015 (pour comprendre les péripéties entourant le Rapport Schabas voir mon article du 3 mai dernier).
Sans doute déçus par ce délai, les dirigeants de Breaking the Silence (BtS) ont décidé de relancer le bal des accusations destiné à clouer Israël au pilori.
BtS a rendu publique lundi 4 mai une brochure de 242 pages intitulée: This is How We Fought in Gaza, Soldiers’ testimonies and photographs from Operation « Protective Edge˝ (2014).
Des «témoins» anonymes, au nombre de 60, égrenent leurs «confessions» sur 110 paragraphes retraçant leur expérience lors de l’Opération Bordure Protectrice.
Quelques exemples édifiants (traduit par moi):
- Témoignage 20 page 60: C’est simple, si quelqu’un a envie de tirer encore, il tire encore.
- Témoignage 38, page 99: Après trois semaines, des soldats se sont lancés dans un concours pour voir qui serait capable de détruire des véhicules en mouvement, cyclistes, taxis, camions, et même des ambulances.
- Témoignage 54, page 133: C’était juste pour le plaisir, le genre de plaisir qu’on a dans un champ de tir.
- Témoignage 104, page 220: Allez-y! Sa femme et ses gosses sont dans l’auto? Pas la fin du monde.
Le reste est à l’avenant.
Les «témoins» se décrivent agissant sans aucune retenue morale et s’amusant comme des petits fous à tuer des Palestiniens. Il ne manque que des histoires de soldats se jetant sur des cadavres pour boire leur sang.
BtS prétend que certains de ces «témoins» sont des officiers israéliens, mais comme aucun nom n’est cité, il pourrait s’agir de « militaires » israéliens … virtuels, de leurs grand-mères, ou d’individus payés pour raconter n’importe quoi.
NGO Monitor explique sur son site en quoi les allégations contenues dans cette brochure ne sont pas crédibles (mais ces explications ne seront pas publiés dans les grands médias) :
- BtS émet de graves accusations fondées sur des témoignages anecdotiques, anonymes et invérifiables de «soldats».Ces «témoignages» manquent de contexte, ignorent le fait que pendant cette guerre de violents combats ont eu lieu entre Israël et les groupes terroristes dans la bande de Gaza, et que les soldats étaient confrontés à de graves dangers. Pendant tout le conflit, ils faisaient face à des roquettes, à des obus de mortier, et à des terroristes émergents de tunnels creusés sous des maisons privées. Ces distorsions et ces «oublis» sont conformes à la vision idéologique de BtS et alimentent sa campagne de délégitimation d’Israël.
- Une lecture attentive des témoignages révèle que les soldats de Tsahal se sont conduits selon les normes attendues de soldats (israéliens ou d’autres pays démocratiques) faisant face aux défis de combats de haute intensité. Les témoignages (si on peut les croire) qui décrivent des incidents discutables devraient être l’objet d’une enquête sérieuse. Dans de tels cas, les témoignages et les noms des personnes concernées devraient être soumis à l’avocat général de l’armée israélienne qui peut ordonner l’ouverture d’une enquête. Le fait que BtS ne l’ait pas approché soulève de sérieuses questions concernant ses véritables motifs.
- Les allégations de BtS à l’effet que Tsahal aurait agi selon un principe de «minimum de risques pour nos troupes, même au prix de porter préjudice à des civils innocents» jointes à la prétention que Tsahal souhaitait «…terroriser les Palestiniens» et que «de sérieuses questions se posent quant aux normes morales qui guide les opérations de Tsahal » ne correspondent pas aux témoignages, et ne sont donc rien de moins que des tentatives de la part de l’ONG de dépeindre les événements en accord avec sa ligne idéologique.
- Dans son introduction, BtS omet de mentionner que les groupes terroristes dans la bande de Gaza ont tiré des roquettes, ont creusé des tunnels, et ont placé presque toutes leurs positions de combat dans les zones civiles de la bande de Gaza, y compris les mosquées, les écoles et les hôpitaux.Ainsi, BtS fournit une représentation partielle des raisons qui guidaient l’armée israélienne. En outre, l’ONG ne précise pas que l’armée israélienne a utilisé plusieurs méthodes d’alerte de civils afin de leur faire quitter les zones de combats et ce d’une façon qui est au-dessus et au-delà de la norme des pays occidentaux. Ces méthodes comprenaient des envois de dépliants, des appels téléphoniques, et des «frappes sur les toits» pour avertir les gens de bombardements imminentes.
- Dans de nombreux cas, les témoignages et les titres des chapitres donnent l’impression que les soldats voulaient commettre des crimes. Par exemple, un témoignage intitulé «Je voulais vraiment lui tirer une balle dans les genoux» décrit en fait la façon dont les groupes terroristes ont utilisé des civils et des animaux pour attaquer les troupes de Tsahal. Un autre témoignage mentionne que l’armée israélienne a attaqué l’Hôpital Wafa, mais en omettant de mentionner que les terroristes opéraient à partir de l’intérieur de l’hôpital.De plus, NGO Monitor a découvert un document datant de 2009 (obtenu du registraire israélienne des ONG) montrant que l’ambassade britannique à Tel Aviv, l’organisation d’aide d’une l’église basée aux Pays Bas, ICCO (principalement financé par le gouvernement néerlandais), et Oxfam Grande Bretagne (financé par le gouvernement britannique) exigeaient que BtS obtienne un maximum de témoignages incriminant Israël.Mieux encore: le 2 Août, 2014, le Secrétariat des Droits de l’Homme et du droit international (financé conjointement par la Suède, la Suisse, le Danemark et les Pays-Bas) a transféré des fonds d’urgence à neuf ONG, y compris BtS, afin de documenter «les violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire» pendant que l’offensive militaire d’Israël sur la bande de Gaza était encore en cours.
Il sera difficile pour la CPI de se déclarer compétente à examiner des accusations ayant déjà fait l’objet de procédures légales
Reste à savoir si la Cour pénale internationale sera en mesure de juger et condamner des faits rapportés anonymement.
D’après Werner Hoeffner, juriste spécialisé en droit international (interviewé par Radio Vatican le 20 janvier dernier), le fait que l’avocat général de l’armée israélienne ait ouvert un certain nombre d’enquêtes en Israël et que des incidents, ayant eu lieu lors de l’opération à Gaza, entre juillet et août 2014, aient été portés à l’attention des tribunaux israéliens, montre qu’Israël mène déjà des procédures que la CPI ne pourra pas contester. À cause de cela, il sera difficile pour la CPI de se déclarer compétente à examiner des accusations ayant déjà fait l’objet de procédures légales.
En définitive, ce document de BtS ne lui sert qu’à monter une opération de salissage en s’appuyant sur les médias de masse pour sa diffusion.
Les médias et leur couverture biaisée
Les agences de presse et les médias ont sauté à pieds joints sur l’occasion de faire des gros titres avec les accusations contenues dans la brochure de BtS.
Le Monde, Le Figaro, Atlantico, RFI, Le Courrier International, Médiapart, TF1, BFM TV, pour n’en nommer que quelques uns, citent l’AFP ou l’AP et traitent les témoignages comme des vérités d’évangile. Le quotidien gratuit, Métro Montréal titre sur sa Une le 5 mai: «L’armée israélienne accusée d’avoir tiré à vue sur des civils palestiniens».
Euronews y va de sa petite remarque cinglante : «La vérité se fait peu à peu sur l’offensive israélienne sur la bande de Gaza l’été dernier».
La vérité ? Parce que les reportages des médias l’été dernier n’était pas suffisamment «véridiques»? (pour une discussion sur la couverture médiatique d’Israël pendant l’Opération Bordure Protectrice, je vous renvoie à mes textes citant Matti Friedman, publiés sur Dreuz le 2 septembre 2014 et le 8 février dernier).
Les médias ont tous pris le document pour argent comptant, et cela en dépit du fait que les témoignages anonymes sont loin de correspondre aux normes journalistiques qu’ils sont censés respecter
Selon Honest Reporting, les grands médias internationaux et les journaux locaux tels que CNN, la BBC, NPR, The Guardian, le Daily Telegraph, le Sydney Morning Herald, The Independent, le Financial Times, le London Review of Books et les agence Reuters et Associated Press ont tous pris le document pour argent comptant, et cela en dépit du fait que les témoignages anonymes sont loin de correspondre aux normes journalistiques qu’ils sont censés respecter.
Contre Israël tout est permis
Ziad al-Aloul et ses flottilles, l’UNRWA et … Jimmy Carter
Les Flottilles
Le Président de la Freedom Flotilla Coalition en Grande-Bretagne, Ziad al-Aloul, estime que «la situation humanitaire à Gaza est plus critique que jamais et s’aggrave de jour en jour…»
Une Flottille est en préparation pour mettre fin au blocus (partiel) d’Israël sur Gaza. Aucune mention n’est faite du blocus (total) de l’Égypte.
D’après Israël Flash (1er avril), même l’ancien président tunisien, Muncef al-Marzouki sera de la partie. Il a confirmé qu’il serait à bord d’un des navires de la «Flottille de la Liberté III» qui sera organisée dans la première moitié de 2015 avec au moins trois navires.
Que justifie ce déploiement urgent d’aide humanitaire aux Palestiniens de Gaza ?
Mais voyons, la situation dramatique causée par le blocus israélien qui affame ces pauvres Gazaouis comme le prétendent les rapports de l’UNRWA.
Bien sûr cette situation difficile pour les Palestiniens de Gaza n’a rien à voir avec le fait que les milliards de dollars que reçoivent les dirigeants du Hamas sont réinvestis dans les armes et dans la fabrication de tunnels dans le but d’attaquer Israël.
D’après le site Israël Flash, chaque jour, des centaines de camions contenant essence, biens en tous genres et nourriture, se dirigent vers Kerem Shalom, point de passage entre Israël et la bande de Gaza. Tout cette aide humanitaire est livrée aux habitants gazaouis et à leurs dirigeants. De plus, le point de passage d’Erez, situé au nord de la bande de Gaza, permet aux citoyens de Gaza d’entrer en Israël.
Mais la Freedom Flotilla Coalition n’a que faire de la réalité des Gazaouis.
L’UNRWA
Le Hamas sait mettre des efforts là où ça compte : un nouveau documentaire de 11 minutes produit par le Centre de recherche politique du Proche-Orient montre comment le Hamas est en train de créer une «Armée d’enfants du Hamas». Celui-ci forme et endoctrine des milliers d’enfants pour faire d’eux de futurs djihadistes.
D’après le Centre de recherche Moyen-Orient, l’UNRWA indique sur son site que ce cours d’endoctrinement militaire est imposé par les autorités du Hamas. Il fait partie intégrante du programme scolaire de l’UNRWA.
On attend encore que le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon, réagisse à cet endoctrinement des enfants au vu et su de l’UNRWA, lui qui a attendu le 27 avril dernier pour enfin condamner l’utilisation des bâtiments de l’ONU par les combattants palestiniens lors de sa remise du rapport de la Commission d’enquête de l’ONU concernant le conflit à Gaza l’été dernier.
L’ex-président Carter
Jimmy Carter, l’ancien président des États-Unis, qui est encore plus gâteux à 90 ans, a passé 3 jours en Israël et en Cisjordanie.
La visite qu’il voulait faire à ses amis du Hamas à Gaza a mystérieusement été annulée.
Qu’à cela ne tienne, l’ancien président a déclaré que Khaled Mashaal est un «fervent partisan du processus de paix» et refuse de considérer le Hamas comme un groupe terroriste. Il devait être aux abonnés absents lorsque les dirigeants du Hamas ont fait part de leur projet de destruction d’Israël et de leur volonté de continuer à creuser de nouveaux tunnels et de reconstruire ceux qui ont été détruits l’an dernier.
À Ramallah, Carter a fait la bise à Mahmoud Abbas et l’a enjoint à mettre en oeuvre l’accord de réconciliation avec le Hamas, signé en avril 2014 et de tenir des élections conjointes au plus tôt.
Jimmy Carter est allé déposer des fleurs sur la tombe de Yasser Arafat !
L’ancien président n’a cure du fait que de telles élections constitueraient un suicide politique pour le Fatah car contrairement aux naïfs occidentaux, les dirigeants de l’Autorité palestinienne en Cisjordanie sont parfaitement conscients des fortes chances du Hamas de remporter une telle élection, et d’ainsi étendre son pouvoir en Cisjordanie ! (à ce sujet, voir l’article de Khaled Abu Toameh sur le site du Gatestone Institute, 4 mai 2015).
Pour finir en beauté, Jimmy Carter est allé déposer des fleurs sur la tombe de Yasser Arafat !
J’en ris encore.
Même le Pape François n’a pas proféré autant d’âneries en un seul voyage. Et le Saint-Père a au moins l’excuse d’être un chef spirituel, pas un politicien…
Pendant que Carter pousse dans ses extrêmes les plus absurdes la doxa pacifiste des gauchistes antisionistes attardés, les flottilles «humanitaires» vers Gaza ne semblent avoir aucunement l’intention de faire un crochet vers Yarmouk ni vers les côtes libyennes pour aider les réfugiés.
Les Palestiniens de Yarmouk n’ont qu’à se brosser, et les «boat people» qui veulent fuirent l’État Islamique ou leur détresse économique n’ont qu’à prendre des cours de natation.
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