Ce texte est extrait d’un récent discours que j’ai prononcé à la Knesset.
Honorable présidente, collègues membres de la Knesset:
Pour au moins les 10 dernières années, je suis régulièrement monté sur le Mont du Temple pour le visiter, apprendre et guider des groupes. Je le fais parce que le Mont du Temple est le cœur de la Nation.
Je le fais parce que, lentement mais sûrement, la nation d’Israël est en train de perdre son emprise sur le Mont du Temple. Dans la pratique, la souveraineté sur le Mont du Temple est transféré à des mains étrangères, au Wakf musulman dans ce cas.
Quand j’ai commencé à monter sur le Mont du Temple, j’ai remarqué que vers sa bordure sud, à côté de la mosquée Al-Aqsa, il y avait un énorme tas de bois rare, d’énormes poutres coupées à angle droit, de 40 ou 50 mètres de long. Il n’était pas clair pour moi ce que ces poutres faisaient là.
Après un certain temps, j’ai compris que je n’étais pas la première personne dont la curiosité a été piquée par la pile de poutres. Les poutres ont été sorties de la mosquée Al-Aqsa, pendant les années 1960. Un échantillon de ces poutres a été pris pour un test au carbone 14 afin de déterminer leur âge, et pour un test botanique afin de déterminer de quel type de bois elles étaient constituées. Et donc, honorable présidente, parce que vous êtes impliqué dans l’héritage d’Israël, je suis sûr que vous et toutes les personnes présentes ici tremblerez en entendant d’où viennent ces poutres.
Selon l’examen botanique, tous les faisceaux, sans exception, étaient de bois de cèdre. Ils ont été datés comme étant vieux d’il y a 3500 ans. Et donc, présidente honorable, je vous demande comme quelqu’un qui comprend l’héritage d’Israël, quels étaient ces poutres? Quelles sont ces poutres?
[Réponse de la Présidente: je croyais que tout le Premier Temple, dont les poutres étaient en cèdres, a été entièrement calciné]
Il s’avère que tout n’a pas été brûlé. Hiram, le roi de tzor, dans le Livre des Rois, envoie des cèdres à notre roi Salomon – d’énormes cèdres pour construire le premier Temple. Et donc, honorable présidente, nous voici devant un énorme tas de bois qui appartenait au Premier Temple. Chers collègues députés, le Premier Temple est à nos pieds. Qu’avez-vous à dire à ce sujet ?
Vous savez, il y a quelques années, un bateau de 2.000 ans a été retrouvé dans les profondeurs de la mer de Galilée. Un musée spécial, consacré à ce bateau, a été construit près du kibboutz Ginosar. Ils ont appelé cela « le bateau de Jésus. »
Que pensez-vous qu’il aurait fallu faire avec ce bois, dont la science nous dit qu’il provient des arbres envoyés par Hiram pour construire le Temple ? Qu’aurions nous dû^faire ? Un musée aurait dû être construit. N’aurions-nous pas pu établir un lieu de mémoire pour abriter les fondements même de notre Nation, du Temple. Après tout, c’est la raison qui fait que nous sommes ici, non ? Que faisons nous ici ? Quel est notre lien avec cette terre ? Qu’est-ce qui nous permet de préserver notre identité nationale ? Nous avons conservé notre identité parce que tous les ans, nous répétions notre désir de retourner sur la terre d’Israël. De prier dans ou devant le Temple. Et ou est-il ? Devant nous !
Et donc, Mesdames et Messieurs, pas de musée – pas même un petit signe. Ce n’est pas à nous, c’est aux Arabes. Ca appartient au Waqf. Lentement mais sûrement, tous les mois où je suis allé sur le Mont du Temple, le tas de bois est devenu plus petit. Puis, c’est devenu une décharge à ordures. Aujourd’hui, tout a disparu. Enfin, il ne reste que deux ou trois petits morceaux qui sont actuellement posés devant la Porte de la Miséricorde. Et, pensez-vous que c’est le seul exemple que j’ai?
Durant le mandat d’Ehud Barak comme Premier ministre d’Israël, le Waqf musulman a commencé à creuser la plus grande mosquée du Moyen-Orient – dans les profondeurs du Mont du Temple. Parce que nous ne sommes pas capables de dire quoi que ce soit et de faire une enquête archéologique, ils creusent des dizaines de mètres sous terre. Ils prennent la terre. Ils jettent la terre dans des bennes à ordure et envoie le tout dans la vallée du Cédron. Aujourd’hui, bien trop tard, des archéologues fouillent là-bas et retrouvent des vestige des premiers et deuxième temple. Le tout était dans les poubelles.
Qu’est-ce que cela dit de nous, une nation qui tourne le dos son histoire spirituelle et physique ? Nous sommes ici à la Knesset, à Jérusalem. Et nous jetons tous nos fondements à la poubelles ?
Je pense que c’est une question nationale de première importance. Il faut que ce comité traite de cette urgence !
Par Moshe Feiglin – JSSNews
L’auteur est député de la Knesset