Les desseins du Très Haut son insondables ! Qui aurait cru que la vieille Europe qui a fait de son impuissance un principe et de sa lâcheté une devise, recevrait une douche froide propre à la dégourdir?
Il a suffi à Donald Trump d’une interview à un tabloïd britannique pour déclencher un séisme de haute magnitude dans les cercles « éthérés » de la politique européenne.
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Qu’on me permette à ce propos de citer le Père Henri Boulad :
« A cette époque cruciale d’interrogation et d’hésitation, l’Europe en état de dislocation, de délabrement et de désarroi ne sait plus exactement ce qu’elle veut. Les repères du passé se perdent un à un, et les perspectives d’un nouvel avenir sont refusées par tous les pays européens encore accrochés à Bruxelles, qui de son côté s’accroche à eux désespérément et se débat comme un beau diable pour éviter ou retarder son effondrement. Dans ce désarroi généralisé, il fallait à l’Europe un maître. Et ce maître elle le trouve aujourd’hui en la personne du président haï et honni des USA : Donald Trump.
« Sans aucun ménagement et avec un sans-gêne d’une insolence souveraine, Trump est en train de dénoncer le mal et de tenter d’y remédier. Il le fait à sa manière bien connue… qui est la manière forte – loin de tout protocole, de toute diplomatie et même de tout savoir-vivre. Mais il semble que cette manière soit la seule capable de crever l’abcès, au-delà des hésitations, négociations et tergiversations qui n’ont abouti à rien du tout. »
Mais qu’a dit au juste Donald Trump ? Quels messages a-t-il transmis aux européens ? Ses propos les plus percutants, les voici :
- La Grande Bretagne est en train de perdre sa culture à cause de l’immigration.
- La vague de migrants provenant du Moyen-Orient et d’Afrique est en train de changer l’Europe pour le pire.
- Cette situation me peine personnellement du fait que je suis le fils de deux pays européens. J’éprouve beaucoup d’amour pour les pays d’Europe, n’oubliez pas que je suis essentiellement un « produit » de l’Union Européenne, soit l’Écosse et l’Allemagne, d’accord ? Mon père : l’Allemagne, ma mère l’Écosse.
- Je pense que ce qui se passe en Europe est une honte.
- Permettre à l’immigration de s’installer en Europe est une honte.
- Je pense que l’immigration a changé le tissu du continent, et à moins que vous agissiez très rapidement, l’Europe ne reviendra plus jamais comme avant, et je ne peux pas dire par là que ce sera pour le mieux.
- Alors je pense que permettre à des millions et des millions de gens d’entrer en Europe est triste, très triste.
- Je pense que vous êtes en voie de perdre votre culture. Regardez autour de vous. Vous allez dans des lieux qui n’existaient pas il y à peine dix ou quinze ans !
Les propos de Trump sont clairs et parlent par eux-mêmes, cependant il me semble important de mettre en relief le message complémentaire ou subliminal qui les accompagne, je le résume ainsi :
- L’immigration n’est pas une richesse, ceux qui affirment le contraire sont des menteurs. Ceux qui ferment les yeux devant la situation sont des lâches, ceux qui s’en réjouissent sont des traîtres.
- Tous ceux qui encouragent l’immigration ou se contentent de laisser faire devraient avoir honte (la honte est le lot des menteurs, des lâches et des traîtres)
- Il y a de plus en plus de lieux en Europe où les européens ne sont plus chez eux, l’Europe se ressemble de moins en moins.
- Avec l’immigration l’Angleterre et l’Europe continentale sont perdantes, elles perdent leur culture, entendre par là leur identité propre, leur âme en somme.
- Si Trump se désole de la situation c’est parce qu’il aime l’Europe, étant lui-même d’origine européenne. Ceux qui encouragent l’immigration ou laissent faire, n’aiment pas l’Europe ou la détestent, même quand ils prétendent parler en son nom.
- Il y a urgence en la demeure, l’immigration défigure l’Europe et les européens se doivent d’agir au plus vite, entendre par là qu’ils doivent au plus tôt remplacer les lâches et les traîtres qui les gouvernent.
Comme on peut le constater, ce message ne s’adresse pas aux dirigeants européens. Ceux des pays de l’Est qui ferment la porte aux migrants ne sont nullement concernés ; ceux qui à l’Ouest sont pour l’immigration ne cesseront pas de trahir. Trump en fait passe par dessus la tête des dirigeants et s’adresse directement aux citoyens des différents pays européens, il leur dit qu’ils sont en train de perdre l’Europe et qu’ils doivent secouer leur torpeur, agir rapidement et d’une manière décisive.
Trump est un être instinctif rompu dans l’art de la négociation, il jauge rapidement son interlocuteur et ne perd pas de temps à saisir ses forces et ses faiblesses. Ni Merkel, ni May, ni Macron ne lui ont fait bonne impression, il les juge faibles, indécis, dénués de vision et peu fiables. En tant que partenaires ils sont au mieux un boulet et au pire des saboteurs.
Les commentateurs et les « experts » ont abondamment glosé sur l’isolationnisme de Trump et son intention de « laisser tomber » l’Europe, rien n’est plus faux comme il est d’ailleurs possible de s’en rendre compte à la lueur de ses déclarations. Dans un article précédent intitulé « La vision stratégique à long terme de Trump » j’ai écrit ceci :
À plus d’une occasion lors de ses discours de campagne, Trump s’est désolé du sort fait à l’Europe, provoquant du coup des réactions indignées de la part des politiciens européens. Les commentateurs des médias n’ont pas manqué de s’esclaffer en réaction à ses déclarations, sans se donner la peine de les réfuter. Personne ne prit vraiment au sérieux le diagnostic accablant que Trump a posé, et comme on lui accordait très peu de chances de gagner, nul ne se préoccupa, même après sa victoire de connaître sa vision des choses et encore moins les éléments de sa future politique européenne.
Trump n’est pas indifférent au sort de l’Europe, il croit profondément à la communauté de destin qui l’unit à l’autre rive de l’Atlantique. Il craint à juste titre que le déclin et la chute de l’Europe n’entraînent à leur suite les États-Unis.
De passage à Varsovie le discours qu’il a donné ne recèle aucune ambiguïté quant à sa volonté de lutter pour le salut de l’Europe :
« Les américains, les Polonais et les nations de l’Europe valorisent leur liberté et leur souveraineté. Nous devons travailler ensemble pour faire face aux forces menaçantes, celles du dedans comme celles de l’extérieur, elles cherchent avec le temps à saper nos valeurs et défaire nos attaches à la culture, à la foi et aux traditions, lesquelles ont fait de nous ce que nous sommes. Si nous laissons faire, ces forces mineront notre courage, saperont notre esprit et affaibliront notre volonté de nous défendre individuellement et de défendre nos sociétés. »
Et plus loin il posa cette question qu’aucun autre homme politique n’a osé aborder :
« La question fondamentale qui se pose en notre temps est celle-ci : l’Occident a-t-il la volonté de survivre ? Avons-nous suffisamment confiance en nos valeurs pour les défendre, quel qu’en soit le prix ? Avons-nous assez de respect pour nos citoyens pour protéger nos frontières ? Avons-nous le désir et le courage de préserver notre civilisation face à ceux qui voudraient la subvertir et la détruire ? »
Il ne s’agit donc pas de la première fois que Trump tire la sonnette d’alarme, mais les médias à la solde du mondialisme immigrationiste ont choisi d’occulter ses propos. Face à leur front uni, Trump a choisi de rompre la digue qui empêche son message de passer, son interview au tabloïd le SUN, de par sa franchise et son rejet de la rectitude politique, a eu l’effet d’une bombe dont l’onde de choc a tout renversé sur son passage. Cette fois le message ait passé et quel message !
Trump a le tour de rendre fous les bien-pensants et les totalitaires intellectuels. Il pratique une forme de maïeutique, non en facilitant « l’accouchement » d’idées ou de raisonnements, mais en poussant ses ennemis à sortir de leurs gonds et à « libérer dans l’atmosphère » la folie qui pollue leur esprit. Et c’est cette folie, opposée au bon sens élémentaire, qui discrédite ses ennemis et les neutralise.
Trump est un maître en judo polémique.
Lui seul est capable de produire de tels effets, en premier lieu parce qu’il est l’homme le plus puissant du monde (et qui maîtrise l’usage de cette puissance) et en second lieu parce qu’il fait sauter le couvercle de la cocotte-minute qui réprime le mécontentement et la colère de la majorité silencieuse.
Avec Trump le tabou et le non-dit qui font consensus sont balancés par-dessus bord, tout l’appareil répressif de la gauche s’en trouve ainsi menacé.
Cette appareil répressif, cette chape de plomb gaucho-mondialiste a causé bien des dégâts, François Sweydan qui observe de près l’évolution de la situation a écrit ceci :
L’Europe depuis une bonne vingtaine d’années laisse quitter ses jeunes élites, sa force vive, ses meilleurs atouts hautement qualifiés pour l’Amérique, le Canada et l’Australie, ils quittent par centaines de milliers. En échange l’Europe importe des pays subsahariens et du Maghreb une main d’œuvre, sans éducation, sans qualification, sans métier, en fait des candidats à l’assistance sociale qui drainent les ressources des pays d’accueil. En plus de s’appauvrir dangereusement sur tous les plans, les pays européens sont victimes de la culture et de la religion des immigrés, lesquelles sont incompatibles avec les valeurs européennes. On ne peut trop souligner ce déséquilibre sociologique qui, à court terme, va tirer l’Europe vers le bas et la paupérisation.
Que feront les européens de l’Ouest ? Trouveront-ils assez de volonté et de courage en eux-mêmes pour sortir de leur léthargie et se libérer du sentiment d’impuissance qui les paralyse ?
To be or not to be that is the question : faire l’Histoire ou la subir ?
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