Sentant l’Administration Biden résolue à revenir à l’accord de Vienne, Téhéran place la barre très haut et répond à la « bonne volonté » par l’affront. Des sources officielles iraniennes ont fait savoir que l’Iran ne négociera pas sur de nouvelles clauses dans l’accord.
A la télévision officielle, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a même surenchéri en annonçant que son pays n’entamera pas de négociations bilatérales avec les Etats-Unis sur la question de son programme nucléaire et n’acceptera de négocier que dans un cadre multipartite. Il a répété que ces sont les Etats-Unis qui doivent en premier revenir au plan d’action JCPOA signé en 2015 dans la capitale autrichienne. Saedd Khatibzadeh a ensuite demandé expressément à l’Administration Biden de lever les sanctions américaines, « avant que l’Iran n’envisage un retour aux limitations contenues dans les accords » !
Mercredi matin, le président Hassan Rohani a encore enfoncé le clou en déclarant : « Si les Américains sont intéressés à revenir à l’accord, ‘a’hlan ousah’lan’ (bienvenue), mais aucun article de l’accord ne sera modifié. Ce sont les Etats-Unis qui ont violé la décision de l’Onu qui avait entériné cet accord ».
En début de semaine le nouveau secrétaire d’Etat américain Tony Blinken avait déclaré que les Etats-Unis sont prêts à revenir à l’accord mais ensuite, à reprendre des négociations « en vue d’un accord à plus long terme et plus solide ».
Fin de non-recevoir cinglante de Téhéran.
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