Téhéran refuse d’apporter des réponses aux questions des inspecteurs sur des traces de matières radioactives
L’Iran refuse de collaborer dans une enquête menée par des inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) concernant un site, identifié pour la première fois l’année dernière par le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou comme un « entrepôt nucléaire secret » utilisé pour le stockage de matières radioactives, a rapporté lundi soir le Wall Street Journal (WSJ), citant des diplomates.
Selon cette source, l’Iran a éludé plusieurs questions posées par l’AIEA au sujet d’allégations rendues publiques par le Premier ministre il y a un an, dans un discours à l’Assemblée générale des Nations unies.
Le 27 septembre 2018, M. Netanyahou accusait le gouvernement iranien d’abriter un « site de stockage atomique secret » à Téhéran, et avait demandé l’envoi d’inspecteurs pour contrôler le site.
Des inspecteurs s’étaient rendus sur les lieux à plusieurs reprises, pris des échantillons de sol et conclu à la présence de « traces de matières radioactives ».
Les diplomates ont déclaré lundi au WSJ qu’il s’agissait probablement de résidus d’expériences passées menées dans le cadre du développement d’armes nucléaires.
La présence de matériel sur le site était cependant peu susceptible d’indiquer des travaux récents, mais constituait malgré tout une violation de l’engagement de l’Iran en matière de non-prolifération, ont estimé les diplomates.
Dans une première réponse au discours de M. Netanyahou à l’ONU, les médias iraniens avaient affirmé que l’entrepôt était un centre de recyclage des métaux.
Vendredi, dans son rapport trimestriel, l’AIEA avait déjà sous-entendu que la coopération avec l’Iran s’était détériorée, et que la République islamique continuait à se désengager de l’accord nucléaire signé à Vienne en 2015.