Un haut commandant des Gardiens de la révolution islamique d’Iran a déclaré jeudi à l’agence de presse iranienne Tasnim que Téhéran pourrait envisager de réexaminer sa « doctrine nucléaire » en fonction de la riposte d’Israël à l’attaque massive de drones et missiles iraniens lancés samedi sur l’État hébreu. Il a ajouté que les installations nucléaires du pays sont en alerte sécurité maximale.

« Si Israël ose attaquer nos sites nucléaires, il est certain que nous riposterons », a-t-il ajouté. « Nous sommes prêts à lancer des missiles puissants et avancés pour détruire des cibles désignées en Israël. Nos mains sont sur la gâchette, les installations nucléaires d’Israël ont été identifiées », a-t-il menacé. Il a par ailleurs indiqué que l’Iran n’avait utilisé qu’une petite partie de ses capacités lors de son attaque sur Israël, les missiles avancés n’ayant pas été utilisés.

Les réponses potentielles envisagées par le Cabinet de guerre incluent de nombreuses options, dont des frappes sur les milices pro-iraniennes, notamment en Syrie, à une cyberattaque. « Personne ne garantit que nous serons en mesure d’empêcher à 100 % la prochaine attaque iranienne », ont déclaré des diplomates étrangers à des responsables israéliens, craignant qu’une riposte israélienne trop forte n’entraîne une escalade avec l’Iran.

Le Royaume-Uni et l’Allemagne n’ont pas opposé leur veto à une riposte israélienne mais ont exprimé par l’intermédiaire de leurs ministres des Affaires étrangères en visite en Israël, de ne pas aggraver la situation. « Il est clair qu’Israël a décidé de répondre à l’attaque iranienne », a déclaré le britannique David Cameron. « J’espère qu’il agira de manière à provoquer le moins d’escalade possible ».